Pauline : Oh, c*nnasse, tu as osé le regarder sans que je sois avec toi ? Mdr ! Moi j'aurais fondu sur place ! x)
Marine : Comment tu as trouvé ma fiction... ? :O
Naomie errait sans but dans la bibliothèque de la ville et s’ennuyait profondément. Elle réfléchissait ardemment à quelque chose qu’elle pourrait faire. Tout d’un coup, elle eut une idée. Elle dit au revoir à la bibliothécaire et traversa la rue pour rentrer chez un marchand de tissu, qui l’accueillit chaleureusement. Une demi-heure plus tard, elle sortit de là les bras pleins de bouts de tissus de toute taille et de toutes couleurs. Elle gagna l’auberge, quand quelqu’un posa sa main sur son épaule. Ayant une mobilité réduite, elle ne put se retourner aussi vite qu’elle l’aurait voulu, mais elle se retrouva tout de même nez à nez avec Mikele.
- Comme par hasard, siffla-t-elle entre ses dents.
- Vous voulez que je parte ? s’offusqua-t-il. Je vous ai cherchée toute la matinée !
- Et on peut savoir pourquoi ?
Il roula les yeux, et proposa de l’aider à porter les tissus. Elle refusa aussi sec, et monta péniblement les escaliers. Elle espéra secrètement qu’il n’ait pas eu la mauvaise idée de le suivre. Elle arriva au premier étage, s’appuya contre le mur boisé pour souffler quelques instants, puis recommença son ascension. Une fois parvenue sur le seuil, le visage rouge d’effort, elle poussa la porte de sa chambre avec son dos, puis posa toutes les chutes de tissus sur son lit. Elle sursauta quand elle vit Mikele, dans la chambre, confortablement installé sur le petit tabouret sur lequel elle s’asseyait pour écrire.
- J’ai été plus rapide, sourit-il.
- Mais… Par où êtes-vous passé ? demanda-t-elle, éberluée.
Il montra la fenêtre ouverte sur la fenêtre avec un mouvement de tête.
- Par là ? Mais… Comment ?
Elle s’approcha, et se pencha pour essayer de voir les briques qui auraient pu permettre à l’homme de monter.
- Non, non, mademoiselle Naomie, je me suis servi de l’arbre.
Elle se retourna, estomaquée.
- Vous êtes acrobate ?
- Non, peintre, sculpteur, dessinateur, chanteur, compositeur et pleins d’autres choses, mais pas acrobate.
Naomie avait relevé les sourcils tellement haut que ça lui faisait mal. Elle reporta son regard sur sa pile de tissus, et l’italien lui demanda :
- Que comptiez-vous faire, avec ça ?
Elle ne répondit pas, mais un sourire énigmatique s’était dessiné sur son visage.
- Dites-moi, monsieur… Loconte, si je me souviens bien. Vous n’auriez pas quelque chose à faire ?
- Moi ? Euh… Non, je ne crois pas. Pourquoi cela ?
- Vous n’avez pas un autre endroit où aller traîner ?
- Vous me chassez ?
Elle lui répondit par un petit sourire enfantin. Après un soupir de dépit, l’italien se leva, et se dirigea vers la porte. Elle l’accompagna, le poussant presque dans le couloir, et allait lui fermer la porte au nez, mais avant qu’elle n’ait pu le faire, il l’embrassa, puis détala comme un lapin. Choquée, Naomie fit la première chose qui lui vint à l’esprit : elle lui courut après. Elle dévala les escaliers derrière lui (elle entendait ses pas lourds qui pesaient sur les marches de bois), déboula dans le hall désert, si on ne comptait pas Christelle qui gardait l’accueil, et sortit dans la rue, où Mikele l’attendait, les bras ouverts. Prise dans son élan, elle atterrit directement contre lui, et il la serra. Elle voulut se dégager, mais il eut raison d’elle, et, finalement, ils restèrent comme ça pendant quelques secondes. Puis, l’italienne sembla prendre conscience de ce qu’elle était en train de faire, et elle se détacha vite fait de lui, avant de remonter en courant.
- Attends ! l’entendit-elle crier derrière.
Pitit bout !