Bon, petit bout d'intro...
Mariana décida de préparer un repas digne d’un repas d’un lendemain de fête. Elle s’attela à la tâche dès le matin, et se lança dans la préparation d’un coq au vin monumental. Elle aurait espéré un peu d’aide de la part d’Hélène, mais celle-ci était introuvable. Donc Mariana se lança seule dans son projet.
Deux heures après le début de la préparation, les enfants vinrent réclamer leur petit-déjeuner, et l’italienne se dépêcha de leur donner quelques brioches pour les satisfaire. Antoine et Ilian, les deux plus jeunes enfants de la bande, eurent droit à goûter la pâte du gâteau prévu pour le dessert, puis toute la clique repartit profiter du soleil. Mariana avait l’habitude de faire ce plat, ainsi le faisait-elle presque comme une automate, pouvant ainsi réfléchir à ce qui c’était passé la veille. Elle repensa à Mikele, et, comme d’habitude, son cœur se serra. De joie, cette fois-ci. Elle avait la preuve qu’il s’intéressait à elle, et elle ne pouvait qu’en être heureuse. Si elle avait pu, elle aurait sauté de joie, mais elle avait les mains occupées. Elle priait silencieusement pour qu’il vienne la voir.
- Excusez-moi, savez-vous où je peux trouver mademoiselle Maginot ?
L’italienne redressa vivement la tête, et rencontra le regard de Nuno.
- Mademoiselle ? répéta-t-elle. Mais Hélène est mariée, et elle ne s’appelle plus Maginot, elle s’appelle Foster. Et pourquoi la cherchez-vous ?
- Mariée ? répéta sourdement l’homme. Ah, c’est bête ça.
- Pardon ?
- Mais où puis-je la trouver ?
- Dans sa chambre, à l’étage, je suppose, mais je ne pense pas que…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase car il avait déjà disparu. Elle haussa les épaules, puis continua inlassablement son plat. Plusieurs clients passèrent pour lui demander quelques trucs, mais, en dehors de ça, la matinée fut calme. A plusieurs reprises, Eleonore vint proposer son aide, mais l’italienne lui refusait. Elle nota que la femme semblait s’ennuyer ferme.