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Le 14 février 2009
- Vous allez où ? demanda Nelly quand elle croisa Kristel et Maxence dans le hall de l’hôtel, main dans la main prêt à sortir.
- J’emmène ma petite chérie au restaurant, répondit-il rayonnant en prenant Kristel dans ses bras.
- Il a dit que ça serait super romantique ! fit Kristel tout excitée en adressant un clin d’œil à Nelly.
- Ah bah si c’est « super romantique » alors, fit Nelly d’un ton ironique. Je vous laisse, bonne soirée !
Sur ce ils quittèrent le hall et montèrent, tout excités, dans le taxi qui les attendait. Ça faisait des semaines et des semaines qu’avec l’emploi du temps surchargé de Kristel il n’avait pas pu sortir, ils attendaient donc cette soirée avec impatience.
Nelly, elle, n’avait rien de prévu en ce soir de Saint-Valentin. Elle se dirigeait vers le salon afin de s’abrutir toute la soirée devant la télé quand elle entendit deux voix parler à voix très basses. Elle reconnut celle de Solal et Pauline.
- Karine a dû partir hier pour son boulot, elle rentre demain. J’ai demandé à sa mère de garder les enfants, on peut passer cette soirée ensemble ma chérie.
- C’est vrai ? Une soirée rien qu’à nous ?
- Absolument ! Allez viens je t’emmène au restaurant !
Nelly, abasourdie, continua sa route discrètement. Quand elle arriva dans le salon elle trouva Flavie et Merwan dans les bras l’un de l’autre ainsi que Florent, assis par terre et adossée contre le canapé, des tonnes de paquets devant lui.
- C’est quoi tout ce bordel ? lui demanda Nelly en s’asseyant à côté de lui.
- Des chocolats que des fans m’ont envoyés pour la Saint-Valentin, répondit-il en enfournant un gros cœur au chocolat noir.
Nelly pouffa de rire et Florent la bombarda de chocolats divers et variés.
- Désolée, lui répondit-elle encore morte de rire. Mais alors là tu as cassé le mythe de l’homme viril ! Désolé de te le dire.
À côté d’eux, Flavie et Merwan ricanèrent à leur tour en entendant la remarque de Nelly.
- Non mais sérieusemnt, se défendit Florent. Mikele et Astrid sont partis en amoureux à Venise, vous deux, vous vous faites des mamours à n’en plus finir, Maxence et Kristel vont au resto, oui je suis au courant pas la peine de faire cette tête, Solal et Pauline vont faire je ne sais quoi ensemble […]
- Comment tu sais ça toi ? le coupa Nelly, les yeux écarquillés.
- On le sait tous plus ou moins, répondit Merwan. En plus Karine est pas là, alors ils vont sans doute en profiter.
- La pauvre quand même, dit Florent, mais bon Solal est grand, il fait ce qu’il veut. Bref, tout ça pour dire que moi, pauvre homme seul que je suis, il ne me reste plus que mes chocolats et une émission débile à la télé comme amis pour ce soir !
- Oh bah tu sais, moi c’est pareil, lui confia Nelly.
- Vraiment ? Bah tiens prends un chocolat ! fit-il en lui tendant une boîte rose en forme de cœur.
Ils rigolèrent ensemble puis Flavie et Merwan se levèrent.
- On va au cinéma, annonça Merwan en prenant Flavie par la main tout en quittant le salon.
Puis ce fut au tour de Clémence d’entrer dans le salon.
- Vous faites quoi ? demanda-t-elle à Nelly et Florent.
- On se gave de chocolat que des fans de Florent lui ont envoyé ! répondit Nelly. D’ailleurs ceux-là sont délicieux ! La fille s’est pas foutu de toi , là ! Il y a une lettre avec ?
- Oui, tiens, là voilà, dit-il en tendant la lettre à Nelly. Clem’, assieds-toi ! T’en veux un ?
- Ah oui, avec plaisir ! dit-elle en s’asseyant.
- Alors, commença Nelly. Cher Florent, j’espère que les chocolats te plaisent, ma mère a dit que c’était les meilleures de ma ville (j’habite Lyon). J’adore vraiment ce que tu fais, tu es un grand artiste à la voix d’or… (Florent bomba le torse d’un air supérieur)… J’adore le clip de l’Assasymphonie ! Tu es trop mignon dedans ! (fou rire général) … Blablablabla, fit Nelly en lisant en diagonal, Tu es génial, je t’adore, non je t’aime ! Plus que tout ! Gros bisous, Mathilde. Tu vois que quelqu’un t’aime en cette soirée de Saint-Valentin !
Ils se mirent tous à rigoler quand le portable du chanteur sonna. Il décrocha, prit une mine grave, se leva, hocha la tête plusieurs fois puis son expression se figea dans un rictus de douleur. Il balbutia quelques mots confus et raccrocha.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Nelly, inquiète .