Fiction de Mozart
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Fiction de Mozart
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Toute ma fiction

Comment trouvez-vous ma fic ? (soyez sincères sinon ça n'a aucun sens)

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1Toute ma fiction Empty Toute ma fiction Ven 22 Juil - 6:32

Kristel W.

Kristel W.
°\ Flo de Folles /°

Je mets ici toute ma fic histoire que si quelqu'un en rate un gros morceau ou la commence depuis le début, il n'ait pas à faire défiler toutes les pages pour la lire Smile
! Ne postez pas ici !
Je continuerais à mettre les morceaux de suite au même endroit qu'avant alors les commentaires, c'est là-bas Smile

L'idée c'est de me baser sur du vrai puisque je vais en quelque sorte me glisser à l'intérieur de MOR du début à la fin, en mélant ce qu'on sait d'eux, ce qu'ils ont fait, les passages télés, les représentations et en imaginant ce qu'on ne sait pas d'eux, derrière le rideau, les relations qu'ils entretiennent entre eux...etc.
Si vous le voulez bien, j'aimerez vous intégrer à ma fic en tant que danseuses, coiffeuses, maquilleuses, créatrices du décor, des costumes, directrice artistique, attachée de presse, des choses dans ce genre-là. Ou encore comme proches des artistes. Ne vous inquiétez pas, même si ces personnes évoluent dans l'ombre de MOR c'est justement ce qu'il y a derrière le spectacle qui m'intéresse Very Happy



PARTIE 1

Trust nobody and yourself especially
the truth us as good as it gets
Trust nobody be selfish it's so easy
no remorse, no regrets...
but if you
don't trust nobody and yourself especially
you'll start believing in your own lies
and if you don't trust nobody
say goodbye to your sanity
and to your mind you lost
all ties.

That's it!!!! ♪♪♪

- Ça claque, pensa le jeune homme en souriant. Je mets ça sur mon myspace et je peux rejoindre Astrid… Qu’est-ce que c’est que ce truc ? … Mozart ? Comédie musicale… DOVE ATTIA !?? Hein ?

************

- Oui d’accord Dove, pas de problème j’y serais.
- Merci Merwan ! Tu vas voir ça va être super ! assura-t-il.
- Je n’en doute pas, en plus c’est toujours un plaisir de travailler avec toi ! Salut !

Il raccrocha et se laissa tomber dans son canapé, le sourire aux lèvres. Il allait donc repartir une nouvelle fois pour une comédie musicale.

************

- Mais si Maeva vas-y ! Je suis sûre que tu peux y arriver et en plus les comédies musicales tu adores ça !
- Je sais pas, soupira la jeune femme. J’ai vraiment peur de me planter et de pas passer.
- Mais de toute manière tu n’as rien à perdre même si tu n’es pas prise ! Allez !!
- M’ouais… T’as peut-être raison…

************


Le 16 juin 2008

Il était midi quand la tête de Dove heurta son bureau. Déjà plusieurs jours de casting venaient de se dérouler et aucune révélation.

- Décidément les castings, j’aime vraiment pas ça.
- Pareil, fit son compère Albert Cohen en s’enfonçant dans son siège. Je déteste voir leurs têtes déçues quand ils voient qu’on est pas emballé…
- D’ailleurs moi ce matin j’ai vraiment rien vu de convaincant, non ?
- Non pas vraiment non plus, soupira-t-il.
- Dove, fit son assistante en faisant irruption dans la pièce, j’ai quelqu’un qui vient d’arriver, c’est la 756, elle était absente. Je la fais rentrée ? Elle est dans tous ces états.
- Oui bah vas-y, au point où on est…

**

- Mademoiselle, vous pouvez y aller ils vous attendent, vous avez de la chance, dit l’assistante de Dove en retournant à son bureau.
- Je peux pas faire ça Flo !! Je peux pas ! NON !!
- Mais si Astrid ! ALLEZ !! T’es trop douée ! Tu vas forcément réussir ! dit-il en la poussant vers la scène.
- J’aurais jamais dû t’écouter quand tu m’as dit d’y aller ! C’est toi que Dove Attia a contacté ! Pas moi !
- Astrid ça suffit ! Tu y vas MAINTENANT ! dit-il en haussant le ton et en poussant la jeune femme de manière plus franche.
- Bon ça va, ça va, j’y vais… Tu fais ch*er hein !
- Oui moi aussi je t’aime ! Allez MERDE !

*********

- Non mais franchement Merwan pourquoi je dois t’accompagner partout comme un bébé ?! En plus c’est toi le grand frère ! dit Kristel en levant les yeux au ciel.
- En tout cas si j’avais su que tu allais me rabâcher ce refrain toute la matinée je ne t’aurais pas demander de venir, la taquina Merwan. Non sans char’ , c’est parce que je stress un peu je crois.
- Oh c’est miiignon, se moqua Kristel. Mais c’est du n’importe quoi, quand Dove Attia t’appelle c’est pas pour te refuser ensuite, il te fait juste passer le casting pour la forme, il sait déjà ce que tu vaux ! Tiens d’ailleurs le voilà.
- Salut les jeunes, lança le producteur. Comment va ma coiffeuse préférée et son grand frère ?
- Oh très bien, répondit Kristel, sauf que Merwan stresse comme à son premier casting !
- Quoi ? Eh non c’est pas vrai ! se défendit-il.
- Non c’est vrai, j’exagère, pour son premier casting il a degobillé tout son déjeuner, se moqua la jeune femme.
- Mais ! T’arrêtes oui ! Ça m’est arrivé qu’une seule fois !
- Décidément, vous ne changerez jamais tous les deux, dit Dove en souriant. Mais bon Merwan, elle a raison si je t’ai appelé c’est parce que j’ai déjà un personnage bien en tête pour toi !
- Qu’est-ce que je disais ! Non mais c’est pas possible ça !

**********

D’un pas mal assuré, Astrid franchit la porte de la salle de casting. A peine eut-elle le temps de chercher son meilleur ami du regard que ce dernier lui sautait déjà dessus.

- Alors ? Alors ? demanda Florent excité comme une puce.
- Je crois qu’ils ont aimé, dit posément la jeune fille.
- Comment ça tu crois ?? fit Florent qui cette fois ne tenait plus en place. C’est oui ou non ! Raconte !
- Bah Dove Attia m’a dit que c’était une danse surprenante et Albert Cohen m’a dit que c’était beaucoup mieux que certaines danseuses.
- Et c’est tout l’effet que ça te fais ??!! ASTRIIIID C’EST GENIAL !! TU VAS ÊTRE PRISE ! explosa finalement Florent.
- Mais chuuuuut ! Ça va pas de crier comme ça ! Tout le monde nous regarde ! fit remarqué Astrid.

Effectivement tous les regards étaient tournés vers les deux jeunes gens. On y lisait curiosité, avidité, jalousie et gentillesse. Au bout de quelques secondes une jeune femme aux cheveux châtains foncés s’avança vers eux.

- Bonjour, je m’appelle Flavie. J’ai cru comprendre que vous veniez de passer devant les producteurs ? C’était comment ? Moi je suis morte de trouille !!
- Oh enchanté, moi c’est Astrid, dit-elle dans un sourire. Pour moi ça c’est plutôt bien passé, ils ont l’air sympa !
- En fait, elle a fait un vrai tabac !! Moi c’est Florent, dit-il en souriant (oui le super sourire de tombeur xD)
- Oh je vois ! Tant mieux alors ! Vous aussi vous êtes danseur ?
- Ah non, moi je suis chanteur, je passe le casting plus tard dans la soirée, répondit Florent.

- La 923 !! appella l’assistante.

- Oh c’est moi !! Je vous laisse à plus tard peut-être !
- Oui, bonne chance, répondit Astrid.

Sur ce, Flavie s’en alla en direction de la scène.

************

16HOO

- Le 1475 !! Il n’est pas là ? LE 1475 !!!! hurla l’assistante à bout de nerfs.

Mais l’intéressé semblait occuper à distraire et à détendre tous les prétendants à la comédie musicale. Assis au milieu du hall avec sa guitare, il était parti pour faire partager l’intégralité de son répertoire à tout le monde.

♪♪♪
I have to say goodbye
I have to say goodbyyyye
You'll be part of my dreams
Things of the past that
you miss only …

- Flo c’est à toi !!! l’interrompit Astrid.
- Hein quoi ? A moi ? Oh p*t*in !

Il se leva d’un coup et courut jusqu’à l’assistante qui ressemblait désormais à une furie.

- Désolé, désolé c’est moi le 1475, s’excusa-t-il avec son plus beau sourire
- Ah oui… euh… aucun problème, allez-y, bafouilla-t-elle soudain radoucit.

*********

- Flavie ?? Mais qu’est-ce que tu fais là ? demande Maeva les yeux ronds comme des soucoupes.
- Oh Maeva, je suis venue pour le casting, répondit-elle. Pour être danseuse.
- Mais pourquoi tu m’as rien dit ? C’est génial !! Mais attends, les danseurs sont déjà passés non ?!! Raconte ! ordonna Maeva tout en s’agitant
- Calme-toi, rigola Flavie. Oui ça s’est bien passé, j’espère que c’était assez bien pour que je sois prise.
- Mais oui j’en suis sûre !

- 1476 !!!

- Oh c’est à moi !! cria Maeva.
- Bonne chance ma belle ! Je suis avec toi.

********

Sa guitare à la main, Florent revint dans le hall d’un air enjoué. Il chercha Astrid et la trouva en admiration devant un garçon plus âgé qu’eux qui déballait à son tour son répertoire.

« C’est qui ce mec là ? C’est quoi cette tenue ? Oh la coupe de cheveux ! Et cet accent italien merdique. Pfff » pensa Florent en rejoignant Astrid.

- Ah Flo ! Alors ?! demanda-t-elle.
- Ça s’est bien passé, je pense, ils m’ont rien dit mais, je suis content de moi. C’est qui ce gars-là ? demanda-t-il en désignant l’italien du menton.
- Il a dit qu’il s’appellait Mikelangelo. Il chante super bien non ?? dit Astrid en replongeant dans sa contemplation.
- M’ouais… Astrid ?
- Oui ?
- Tu baves, dit simplement Florent en se levant.
- Oh n’importe quoi ! Où tu vas ?
- Bah draguer des gonzesses puisque t’es hypnotisé par l’italien, dit-il en s’éloignant vers un groupe de filles.

***********
- Le 1743 ! appella l’assitante.

Cette foi-ci ce fut au tour de Merwan de se lever et de pénétrer dans la salle de casting sous le regard attentif et encourageant de sa sœur qui lui avait répété tout l’après-midi qu’il ne devait pas s’en faire.

*********

Il était 19h lorsque l’assistante de Dove s’avança au milieu de la salle. L’ambiance était au calme et au repos. Tout le monde semblait attendre qu’on vienne lui dire quelque chose à propos de son passage devant les producteurs de ce fait, personne n’osait partir. Merwan et Kristel se chamaillait toujours pour un rien, Mikelangelo attendait tranquillement dans un coin sans savoir qu’Astrid le dévorait des yeux et Florent faisait le pitre devant Flavie et Maeva ainsi que quelques autres filles.

- Mesdames et Messieurs, merci beaucoup d’être venus. Je crois que toutes les personnes présentes ici sont passées devant le jury pour aujourd’hui. Ce n’est pas la peine de rester plus longtemps ici. Le casting reprendra demain matin à 9 heures, annonça l’assistante.


**********
9h, le lendemain.
Les talons de Claire retentirent dans le grand hall. Celui-ci était déjà remplit de monde qui attendaient lorsqu’elle reçu son numéro.

- 2400, ok. Et ils en sont à combien ?
- 1895, répondit l’assistante d’une voix sèche.
- Oh super ! ironisa-t-elle. Bon bah plus qu’à attendre hein.

Et elle alla s’asseoir sur un des derniers sièges vides.

********


10h dans l’avion pour Toronto.

- Respire Astrid, ça va allez, tout va bien, dit Florent en lui taponnant le visage avec un mouchoir.
- J’aime pas l’avion, j’aime pas, j’aime pas ! Et puis arrête ça avec ton mouchoir dégueu là, j’ai pas 80 ans non plus !
- Décidément l’avion ça te réussi pas hein ! grogna-t-il.
- …
- Astrid ?
- …
- Astrid ?! Astrid !! Aidez-moi elle s’est évanouie ! cria Florent en se levant.


*************

Dans l’immense hall, Laurent faisait les cents pas en sifflotant un air joyeux sous le regard de sa femme, Karine.

- Ça ne t’arrive jamais de stresser, toi ?
- Mais non ma chérie, tu sais bien que ça ne sert à rien, dit-il en souriant avant de continuer à siffloter.
- Oui bah heureusement que je stresse pour toi, hein, dit sa femme d’un air mauvais.

- 2104 !!

- Ah c’est à moi ! dit Solal toujours d’un air joyeux. Souhaites-moi bonne chance mon amour !

Puis il s’éloigna en direction de la scène.

**************
- 2400 !!!

Le cri de l’assistante fit sortir Claire de ses pensées.
« 2400 ? Oh mais c’est moi ! » pensa-t-elle en se levant précipitamment et en se dirigeant vers la salle de casting.

Mais Dive était devant la porte en train de parler à un jeune femme brune.

- Merci d’être venue Melissa, à très bientôt, fit Dove tout sourire.
- Non, merci à toi de m’avoir appeler ! répondit-elle avant de balancer son sac sur son épaule et de partir vers la sortie d’une démarche élégante.

« Mélissa ? Comme Mélissa Mars ? C’était elle ?! se demanda mentalement Claire..

- Mademoiselle ? Vous êtes la suivante ? […] Mademoiselle ! fit Dove en essayant de capter l’attention de Claire.
- Hein ? Ah euh oui, désolée, c’est moi.
- Eh bien allons-y, dit Dove en rentrant dans la salle.


****************************************

Le 6 juillet 2008.

- Allo ?
- FLO !!!!! JE SUIS PRIIIIIIIIISE !!!!!!!!!!!!!!!!! hurla Astrid dans le combiné si fort que Florent dû l’éloigner de son oreille pour ne pas devenir sourd.
- Ah, bah c’est super, répondit-il simplement. Bravo.
- Ah… T’as pas été contacté c’est ça ? comprit Astrid.
- Ouais… Tant pis.
- Oh Flo, dis pas ça, tu vas sûrement recevoir une réponse positive d’ici peu de temps, j’en suis sûre. T’inquiète pas.
- Dis pas n’importe quoi Astrid. Toi ils t’ont dit que c’était super bien, et moi rien du tout. Ça veut bien dire ce que ça veut dire, répondit Flo en se massant la nuque d’un geste las. Je suis un gros nul et puis c’est tout. Mais c’est bien pour toi quand même. Tu dois être à Paris quand ?
- Le 10. Tu veux que je passe chez toi ce soir ?
- Non c’est bon je préfère être seul, merci quand même. T’inquiète pas. Salut.

Il raccrocha, jeta son téléphone dans un coin de la pièce et se laissa mollement tombé sur son lit. Il resta ainsi plusieurs minutes, sans bouger, laissant quelques larmes couler sur ses joues. Encore une déception.
« Décidemment je n’arriverais jamais à rien » pensa-t-il en essuyant ses larmes.

******************

- Oui pas de problème Monsieur, merci. À jeudi ! dit Maeva en raccrochant.
- C’était qui ? lui demanda Flavie.
- Dove Attia.

**********

- Ok Dove pas de problème j’y serais. À la semaine prochaine, salut ! dit Merwan avant de reposer le combiné.

**********

- Allo ?
- M. Mothe ? Dove Attia à l’appareil. J’appelle pour le casting de Mozart, L’Opéra Rock.
- Oh Mon Dieu je suis pris ?! dit Florent en se retenant d’hurler.
- Ah non désolé pas encore, rigola Dove. Pour le moment je voudrais organiser une rencontre entre petits groupes avec toutes les personnes qui ont participées au casting.
- Ah… Euh oui d’accord, répondit Florent quelque peu décontenancé.
- Vous pouvez être à Paris le 10 ? demanda le producteur.
- Oui pas de problème Monsieur, je suis à votre entière disposition.
- Très bien. Alors rendez-vous le 10 à 15h chez moi. Mes coordonnées vous serons transmises par mon assistante. Bonne journée.
- Vous aussi, répondit-il avant de raccrocher.

« Wow… Je vais aller chez Dove Attia. Il faut que j’appelle Astrid ! »

*********

- Bon tout le monde est arrivé. Je vous laisse patienter ici, Dove arrive, fit son assistante en repartant dans la pièce d’à côté.

Personne n’ose vraiment se parler. Chacun évalue la situation de son côté en guettant toutes fois les moindres mouvements des autres.

« Pourquoi Dove nous rassemble en petits groupes comme ça ? On a pas fait pour le Roi Soleil. C’est quoi cette affaire… »

« Tiens mais c’est pas l’italien d’Astrid là-bas ? »

« J’espère que je vais être prise. Ça serait trop bien ! En plus comme Flavie a été prise comme danseuse on serait tout le temps ensemble ! »

« C’est bien Mélissa Mars en fin de compte. Il me semblait que je l’avais reconnu.. Et il y a Merwan Rim aussi, que du beau monde ! »

« Si Karine savait que je commence à stresser… »

« Tiens mais c’est le barbu qui me regardait bizarrement au casting ! Son amie était mignonne d’ailleurs. Si elle a cru que je l’avais pas vu me reluquer… »

« Si Merwan et moi on commence à être connu. Dove peut pas nous avoir fait finir par hasard... »

Soudain Dove et Albert Cohen firent irruption dans la salle. Toutes les têtes se tournèrent vers eux.

- Bonjour les jeunes. Bienvenue dans la troupe de Mozart, L’Opéra Rock !! annonça Dove d’un ton enjoué.


Quelques heures après.

- Bon les amis, ce n’est pas tout mais une comédie musicale ne se fait pas à 7 donc voilà le reste des personnes qui feront partie de l’aventure, et encore tout le monde n’est pas là, dit Dove en ouvrant la porte par laquelle il était arrivé.

C’est ainsi que des tonnes de personnes pénétrèrent dans la salle tout en se répandant en félicitations

- Maeva ?!! s’étonna Flavie en voyant son amie
- Flavie ! Je suis priiise !!! Je suis Nannerl ! dit Maeva en sautillant sur place.
- Maeva ! mais c’est GANIAAAL !!

- Astrid je suis priiis ! C’est pour nous dire ça que Dove nous a fait venir ! Il le savait déjà quand il m’a appelé ! Je vais jouer Salieri !
- OH MON DIEU !!! C’EST GEANNNT ! fit Astrid en poussant des petits cris suraigus tellement qu’elle était heureuse.
- Eh Astrid…
- Quoi ? dit-elle alors qu’elle s’était mise à danser.
- Regarde qui voilà…
- Bonjour Mademoiselle. Je m’appelle Mikelangelo, on s’est déjà vu, non ?


https://www.youtube.com/user/mrsmeikiko?feature=mhee

2Toute ma fiction Empty Re: Toute ma fiction Mer 27 Juil - 11:30

Kristel W.

Kristel W.
°\ Flo de Folles /°

PARTIE 2


Dimanche 21 Décembre 2008, Midi

Depuis peu, les chanteurs s’étaient beaucoup rapprochés de quelques danseuses et autres membres du staff de Mozart, par amitié ou autre d’ailleurs…

Ainsi presque tout le monde était rassemblé dans le salon. Kristel et Melissa papotait coiffure et maquillage avec Pauline, la maquilleuse de la troupe. De leur côté Claire, Maeva et Flavie riaient aux éclats et Solal et Merwan semblait partis pour une partie de babyfoot endiablé.

- Les pizzas sont arrivées !!! hurla Florent en les déposant sur la petite table devant la télé.

Tout le monde stoppa ses activités et s’assit rapidement sur le canapé autour de la petite table. Mikelangelo entra dans la pièce, suivi de près par Astrid.

- Flo tes pizzas elles ont pas la même odeur que celles de ma mère, dit l’italien en levant les mains au ciel.
- Mon chéri tu veux pas arrêter de te plaindre un peu ? dit Astrid en passant une main dans le dos de Mikele. La prochaine fois tu n’auras qu’à les faire toi-même !

- Ça commence ! Ça commence ! dit Maeva d’une voix suraiguë.

http://dai.ly/hGGMhy

« - Mikelangelo ! Qu’est-ce qui reste un mystère pour toi dans la vie ?
- Les femmes, justement »

Tout le monde éclata de rire.

- Les femmes, n’importe quoi Mikele ! réussit à articuler Florent alors qu’il s’étouffait à moitié avec sa pizza. T’as grillé Astrid dès la première seconde aux castings !
- Quoi ? Mais non c’est pas vrai ! J’étais super discrète ! Il n’y a vu que du feu ! s’indigna Astrid.
- Non mais Astrid c’était pas pareil c’était trop évident ! Désolée mon amour, dit-il en se tournant vers elle.

« - Donc j’en profite, je passe un appel national, je suis célibataire ! »

Nouvel éclat de rire.

- Oh mon dieu, mais qu’est-ce qui m’a pris de dire ça, dit Maeva en rigolant. Depuis ma boîte mail de désemplit pas !

« Mikelangelo perd un pote ! »

- Aaaaahh t’es trop nul Mikele ! dirent-ils presque tous en chœur.
- Toutes les femmes aiment Mylène Farmer, Mikele ! C’est doux, c’est déprimant, on dirait qu’elle pleure quand elle chante, évidemment qu’elles aiment ! Aïeuuuuuh ! fit-il en recevant l’oreiller de Pauline en pleine tête.

« Que dit Claire Pérot ?
- Moi j’ai mis 24, parce que j’avais mis 12 avant, j’ai fait deuxième question, 2 fois 12, 24, voilà »

- C’est très philosophique comme raisonnement, fit remarquer Merwan en rigolant.

« - Je suis fragile parfois, j’ai un syndrome de Peter Pan alors je me fragilise au bout d’un moment »

- L’excuse ! dit Florent en rigolant.

« - Moi, toutes les femmes, elle m’adorent ! »

- QUOI ?! T’as dit quoi ? Tu parles encore à tes ex ? dit Astrid en regardant Mikele d’un mauvais œil.
- Hein ? Euh… non, pas vraiment… juste un peu…

« - […] Et là : MOUAAAAAH »

Tout le monde éclata de rire, quelques uns s’étouffaient avec leurs pizzas en essayant de parler.

- C’est pas possible t’as pas fait ça ??? dit Merwan en hurlant de rire.
- Oh le gros naze ! Mikele c’est trop nul ! se moqua Florent qui en pleurait même de rire.

« - Mikele combien ?
- Zéro. »

- Ah non ! Alors là avant que vous recommenciez à vous moquez de moi je précise que la question était très mal posée ! dit l’italien.



Pendant tout le temps que dura l’émission, la joie et la bonne humeur se fit ressentir chez nos amis. A chaque réplique des éclats de rire retentissaient. Dove était arrivé vers la fin de l’émission et sans se montrer, couvait ses jeunes d’un regard attendri. Bientôt entre les répétitions et les nombreux passages TV et radio ils n’allaient plus avoir le temps pour ses moments de détente et c’est bien dommage. Mais une comédie musicale il faut bien la faire tourner. A ce propos, il était particulièrement content de l’attachée de presse qu’il avait choisie. Quoique plutôt jeune, environ la trentaine, la dénommée Elena Chiro était une des meilleures. Ce passage à Attention à La Marche qu’elle avait réussi à organiser en était d’ailleurs la preuve. De plus elle semblait bien s’être intégrée à la troupe et était souvent de la partie quand une fête était organisée. D’ailleurs la voilà, si elle n’avait pas pu venir plus tôt c’est certainement parce qu’elle était suspendue à son téléphone encore en train d’organiser quelque chose pour la troupe.

- Salut tout le monde ! dit-elle en entrant dans le salon. Je vois que c’est la fête ici !
- Mikele est trop drôle ! l’informa Florent en rigolant. Décidément pour cette émission il s’est surpassé !
- Oui d’ailleurs à ce propos les retours sur le forum sont excellents ! Ça ne fait même pas 5 minutes que l’émission est terminée et le net grouille de compliments ! Vous êtes géniaux ! assura-t-elle en souriant.



**************

- Bon c’est pas le tout mes amis, mais j’arrive avec quelque chose d’important. Demain matin, Mikele et Claire, vous êtes de tournage.
- Cooool, fit Claire. Pour quelle émission ?
- Les étoiles de la Glace. Vous tournez demain et ça sera diffusé le 28, les informa Elena. Par contre, ils sont débordés, donc Kristel et Pauline, vous êtes de coiffure et maquillage, c’est compris ?
- Pas de problème ! répondirent-elles en cœur.
- Bien. Donc demain, vous partez tôt, à 8h30 au plus tard vous êtes tous les 4 dans le van et c’est parti. Sur ce, moi je dois partir, j’ai Virgin Radio qui n’arrête pas de m’appeler. Qu’est-ce qu’ils peuvent être ch*ants ! D’ailleurs je vous préviens, ils vous veulent bientôt en interview ! dit-elle en repartant de sa démarche élancée qui accrochait les yeux de Florent à chaque fois et faisait rager Kristel à tous les coups.

**************

Le 31 décembre 2008

- Non mais c’est possible de mettre autant de temps pour se préparer ! rala Florent en levant les yeux au ciel.
- C’est des filles, que veux-tu ! dit Laurent en ricanant.
- Et Karine elle est ou ? demanda Florent.
- Elle est restée à la maison avec les enfants, Bidule est malade, répondit-il.

Sur ce, on entendit la sonnette de l’entrée prévenir que quelqu’un venait d’arriver à l’accueil.

- Mais oui vous l’aurez votre interview ! Mais non pas demain c’est le Nouvel An je vais pas les envoyer à la radio ! Quoi ? Bah peut-être que vous faîtes beaucoup d’audience mais c’est le cadet de mes soucis ! […] Ok je vous rappelle demain après-midi et on fixe une date, dit Elena en raccrochant.

Ayant reconnu cette voix, Florent se dirigea vers l’accueil et s’arrêta net sur le seuil de la porte tant ce qu’il vit le perturba. Elena, toujours avec son incroyable élégance, portait une magnifique robe bleue qui laissait voir ses jambes qui, il faut l’avouer perturbait toujours le jeune barbu. Sa chevelure blonde qui tombait en cascade sur ses épaules ne faisait qu’embellir son cou merveilleux et troublait Florent au plus haut point. Il essaya de reprendre contenance lorsqu’il s’aperçut qu’Elena le regardait avec un sourire qui ferait frémir le prêtre le plus acharné et que lui, pauvre homme qu’il était, il ne trouvait rien de mieux que de rester bouche bée.

- Salut… Tu es… euh… jolie, réussit-il à articuler.
- Jolie ? répondit la demoiselle en faisant mine de bouder.
- Euh… non, plus que ça… très belle, enfin je veux dire…
- Arrête Flo tu te fais du mal, dit Laurent en venant à la rescousse. Elena, tu es magnifique.
- Oui voilà c’est ça que je voulais dire, dit Florent en se donnant une tape sur le front.
- Oui, j’avais compris, rigola Elena en pénétrant dans le salon et en s’asseyant sur le canapé en prenant soin d’adopter une allure tout à fait aguicheuse.

- Evite de trainer la langue par terre, chuchota discrètement Laurent à l’intention de Florent.
- Ahaha très drôle, je ne me sens déjà pas assez idiot comme ça, rala ce dernier.

Puis ce fût au tour de Pauline de pénétrer dans le salon.

- P*tain c’est pas possible ces colliers !! C’est vraiment la m*rde à attacher ! rala Pauline.
- Attends tu veux que je t’aide ? demanda Laurent en se dirigeant vers Pauline.
- Euh… Ah bah oui je veux bien, c’est gentil.
- Pas de problème, dit-il en souriant. Je n’aime pas voir un si beau visage montré une moue de mécontentement.

Pauline devînt rouge comme une pivoine et offrit sa nuque aux douces mains de Laurent qui se trouvait être largement troublé par la vue plongeante que lui offrait la jeune femme sur ses attributs. Florent et Elena regardaient désormais la scène avec des yeux écarquillés d’étonnement. Ce dernier essayait tant bien que mal d’attirer l’attention de Laurent, mais rien n’y faisait, il était perdu dans sa contemplation.

- Huuuum huum, fit Florent en faisant semblant de tousser. Huum KA- Huuuuum -Rine !
- T’es super discret ! chuchota Elena en cachant son rire.

Sur ce, c’est Merwan qui débarqua dans le salon.

- Bon alors on y va ?! lança ce dernier avant de rester bouché bée devant Laurent et Pauline. Euh Laurent, ça va ?
- Hein ? Euh oui très bien, dit-il en s’éloignant à regret de Pauline. J’attachais seulement son collier.
- Oui, renchérit Pauline, tout à fait.

Un silence pesant se fit ressentir, personne ne disant rien, personne n’osait bouger. Laurent en profita pour observer Pauline de manière lucide. C’est vrai qu’elle était magnifique. Avec sa robe étincelante violette et or qui mettait bien en valeur son superbe bronzage. Elle était d’une telle élégance et si attirante que Laurent sentit la chaleur monter en lui. Il tenta de refaire surface et quand il reposa enfin les pieds sur terre, il pensa à sa femme.
« Mais qu’est-ce que je fais moi ? Ça va pas bien hein ! »

Le silence fut brisé par la sonnerie du téléphone de Florent qui retentit. Il regarda le nom qui s’afficha sur l’écran et décrocha avec un sourire jusqu’aux oreilles.

- Max ! Ça fait super longtemps que je t’ai pas eu au phone ! dit-il en passant dans l’autre pièce.
- Trop frangin ! Je me suis dit pareil !
- Comment tu vas ? Tu fais quoi en ce moment ?
- Ça va ! Je viens juste de rentrer du Mexique ! Et quand je demande à maman où t’es ! Oh bah ton frère il joue dans une comédie musicale maintenant ! Là je me suis dis que t’avais craquer frérot !
- Ahaha t’arrêtes de te moquer oui ! Cette comédie est géniale et puis c’est une superbe opportunité pour moi !
- Oui je sais mais alors je peux te dire que les potes sont aussi supris que moi ! Surtout Jerem’ !
- Lui aussi ça fait des lustres que je l’ai pas vu ! Tu m’étonnes, ça change du temps où on chantait du métal !
- Oui c’est sûr, dit-il en rigolant. Bon sinon, je t’appelle parce que je voulais fêter le nouvel an avec toi ! Mais je suppose que tu as déjà un truc de prévu non ?
- Ouais je vais en boîte avec la troupe, mais à mon avis ça les dérangera pas que tu viennes.
- Tu crois ? Je voudrais pas taper l’inscrust’ non plus.
- Hé les mecs ! J’ai mon frère au téléphone ! Ça vous dérange si il vient avec nous ce soir ?! hurla Florent.
- Non pas de soucis ! Plus on est de fous plus on rit ! répondit Merwan
- Tu vois Max c’est cool !
- Je vois surtout que je suis sourd d’une oreille maintenant, répondit-il.
- Oups désolé ! fit Florent en rigolant.

Pendant ce temps, dans le salon.

- Florent a un frère ? demanda Elena.
- Oui, je crois que ça fait longtemps qu’il l’a pas vu en plus, lui répondit Merwan.
- Deux comme lui ça promet ! dit Solal. On va rigoler !

Florent revînt avec un grand sourire sur le visage.

- Merci c’est sympa, ça fait longtemps qu’on s’est pas vu, il revient juste du Mexique.
- Pas de problème mec ! dit Merwan.
- Il nous rejoint dans une petite demi-heure. Ça devrait laisser le temps aux filles de finir de se préparer ! railla-t-il.



Quelques minutes plus tard ils entendirent des pas et des rires dans les escaliers.

- Aaaaah ! fit Florent ! Enfin ! Elles descendent !

Mais en fait il n’y a que Mikele qui apparut dans le salon.

- C’est la guerre en haut ! dit-il en rigolant.
- Pourquoi ? demanda Solal ?
- Maeva et Claire ont la même robe alors elles en font toute une paille !
- Du foin Mikele, elles en font tout un foin ! le reprit Merwan.
- Rooo ! Mais elles sont m*rdiques vos expressions !
- Non mais y en a marre hein ! rala Florent ! Je vais aller les chercher moi ! Tu vas voir ! Pas possible ces […]
- Non mais Flo elles sont même pas habillées ! le coupa Mikele.
- […] Toujours en retard ! Toujours ! dit-il en se dirigeant vers les escaliers n’ayant apparemment pas calculé Mikele.
- Flo ! dit Mikele un peu plus fort. Elles sont NUES !
- Hein quoi ? Nues ? Ah ? Pourquoi tu me le dis ? Je serais bien aller voir moi ! dit-il en faisant la moue. Bon bah on a plus qu’à attendre […] Attends… Elles sont nues et toi t’étais là-bas ?
- J’ai entendu que tu parlais de ton frère non ? lui répondit Mikele en faisant la sourde oreille.
- Pff non mais toi alors ! rigola Flo. Tu t’es gouré de rôle, fallait faire Dom Juan !



Environ une demi-heure plus tard les filles descendirent toutes en même temps, toutes plus éblouissantes les unes que les autres. Astrid avec une superbe robe grise qui fit rougir Mikele, Kristel avec une robe moulante disco et une veste de costume, et Flavie avec une petite robe noire bustier avec des accessoires or. Ce n’est qu’une fois les yeux des garçons ici présents bien éblouis par ce défilé que le frère de Florent arriva, tout le monde était réuni dans l’entrée.

- Voilà je vous présente mon frère, Maxence, dit Florent en lui donnant une tape dans le dos.
- Bonjour tout le monde, fit-il avec un grand sourire qui était familier au restant de la troupe.

En effet la ressemblance était assez déstabilisante. On aurait dit une copie conforme de Florent, un peu plus jeune, à la différence de ses cheveux coupés très courts et de son visage parfaitement rasé. Kristel et Elena crurent hallucinés, deux dieux dans la même pièce.

- Bon eh bien on peut y aller ! dit Laurent.
- Enfin ! railla Florent en visant les filles.
- Méfie-toi Flo, répondirent-elles presque en cœur.
- Ouuh mon dieu j’ai peur ! dit-il en rigolant.


Et c’est ainsi que toute cette troupe parti à pied au club le plus proche. Quelques personnes s’attardaient un peu à scruter le visage des chanteurs mais personne ne les aborda. Une fois tous rentrés dans la boîte, ils prirent place autour d’une table et commandèrent de quoi se désaltérer.

- On va danser ma chérie ? demanda Mikele en attrapant la main d’Astrid.
- Ouiii, gloussa-t-elle en se levant.

Il l’entraina sur la piste de danse et ils se déhanchèrent ensemble. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’italien avait une façon de danser un peu particulière, voire ridicule, surtout si on le comparait à sa compagne qui elle, danseuse professionnelle, dansait telle une déesse.
Pauline, émerveillée par le tas de beaux spécimens qui ondulaient sur la piste de danse s’était levée comme hypnotisée et dansait désormais sous quelques regards admiratifs ainsi que sous celui de Laurent, vert de jalousie.
Maeva, Mélissa et Claire étaient adossées au comptoir, en pleine conversation avec le serveur qui avait l’air assez admiratif.
Au final, il ne restait plus qu’à la table Flavie, Kristel, Elena, Laurent, Merwan, Florent et Maxence. Ce dernier semblait être ébloui par Kristel et ne cherchait pas à s’en cacher. Florent, qui essayait jusque là d’avoir une conversation avec lui, finit par comprendre que la jeune femme était sans doute plus intéressante que lui. Son regard se tourna alors vers Elena qui sirotait tranquillement son verre.

- Je t’invite à danser, lui proposa-t-il avec une voix de velours. Pour rattraper ma maladresse de tout à l’heure ?
- Avec plaisir, répondit-elle sur le même ton.

Et tout deux s’élancèrent sur la piste de danse. Plus que gênés, aucun des deux ne savaient comment danser. Plantés l’un devant l’autre, ils semblaient ne plus trop savoir où ils étaient. Florent la prit par la taille essayant de mener la danse. Mais Elena, les joues désormais en feu, était comme paralysée par ce contact et Florent, l’ayant compris, s’approcha d’elle pour lui déposer un baiser sur la joue et loin de s’arrêter là, se rapprocha encore, pris son visage entre ses mains et l’embrassa.
Merwan qui dévorait Flavie des yeux depuis un bon moment déjà se décida à l’inviter à danser et c’est avec plaisir que cette dernière accepta, les joues joliment rosies. Contrairement à Mikele, Merwan, lui, savait danser et c’est avec entrain qu’ils ondulèrent sur la piste.
Maxence s’était levé pour aller chercher de quoi boire au bar si bien qu’il ne restait que Kristel et Solal autour de la table.

- Elle est jolie hein, dit Kristel sans avoir l’air d’y toucher.
- Oui… Hein quoi ? De qui tu parles ? fit-il en retrouvant ses esprits.
- On me la fait pas à moi, lui dit Kristel en souriant.
- … Je suis marié. Je devrais pas penser à elle comme ça, dit Solal en détournant le regard.
- Je comprends, mais elle aussi elle t’aime bien…
- Impossible. Elle a que 25 ans.
- Et alors ?
- Je suis marié, je suis marié.
- Mais […]
- Marié ! dit-il en la coupant. Je vais rentrer chez moi. Mon fils est malade, Karine reste avec lui au lieu de faire la fête et moi je suis là à penser à une autre. N’importe quoi. Salut.

Il partit comme ça, sans rien dire de plus, laissant Kristel un peu ébahie.

- Comment un homme peut te fuir ? dit Maxence en revenant, deux verres à la main dont un qu’il posa devant Kristel.
- Merci. Non, c’est rien, son fils est malade, il s’inquiète, répondit-elle en lui souriant.
- Oh d’accord. On en était où nous ?
- Ton frangin avec un cœur d’artichaut, rigola Kristel tout en regardant Florent et Elena qui n’arrivaient désormais plus à se lâcher.
- Assez parlé de lui, décréta Maxence. Parle-moi de toi maintenant. Alors, tu es la sœur de Merwan ?
- Plus ou moins, dit-elle en s’intéressant soudainement à son verre.
- Plus ou moins ? Lequel des deux ? dit-il amusé.
- J’ai été adoptée, répondit-elle sans le regarder. Mon père avait quitté ma mère avant ma naissance, et elle… continua-t-elle alors que sa voix commençait à se briser.
- C’est bon. Arrête, je suis désolée d’avoir abordé le sujet. Je suis un peu maladroit, s’excusa-t-il.
- T’arrêtes un peu de faire pleurer les filles Mister Tombeur ! dit Florent en arrivant comme une fleur.
- Flo, dégage, t’es lourd, lui répondit-il avec un regard noir. T’as mieux à faire en plus il me semble.
- Ok ok, no soucyyyy, dit-il en repartant comme il était venu.

La jeune femme semblait avoir repris contenance et sirotait désormais son verre d’un air calme. Maxence s’en voulut d’avoir provoquer sa tristesse en ce jour de fête, si bien que son habituelle aisance à discuter de tout et de rien avait disparu. Un silence pesant s’installa entre les deux jeunes gens, jusqu’à ce que Pauline vienne se rasseoir à la table, à bout de souffle.

- Moon Dieu !! Kristel devines qui j’ai vuuuuuuu !!!! dit-elle, le sourire jusqu’aux oreilles.
- Euh bah je sais pas, un super beau mec je suppose non ? fit-elle en esquissant un sourire.
- OUIIIIII !!! Kenzy, le chanteur d’Emynona ! répondit-elle tout excitée. Il est juste WAHOUUUU !
- Depuis le temps que tu en parles il faudra que tu me le montres !
- Ouiiiii ! Mais… Laurent il est ou ? demanda-t-elle en le cherchant des yeux.
- Oh… euh… Il a dû partir, tu sais son fils est malade, ça l’inquiétait, répondit-elle visiblement gênée.
- Ah d’accord, c’est dommage. Bon ! Moi j’y retourne, Kenzy m’attend ! dit-elle avec un clin d’œil avant de repartir sur la piste.
- C’est une tornade ton amie, rigola Maxence.
- Oulah oui tu n’imagines même pas ! dit-elle en lui souriant.
- Et nous alors, si on allait danser ? On va pas rester assis toute la soirée ! dit-il en l’entrainant sur la piste.

*************

- Ooooh ma tête… , grogna Florent en se redressant dans son lit.

Le jeune homme explora des yeux la pièce dans laquelle il se trouvait et reconnu sa chambre d’hôtel.
« Au moins, j’ai pas fini je ne sais où » pensa-t-il.
Il se leva doucement et marcha au radar jusqu’à son bureau où il attrapa un peignoir qu’il enfila, puis il sortit dans le couloir et entreprit de se rendre à la cafétéria de l’hôtel, histoire de noyer son mal de crâne dans un café noir bien serré.
Là-bas il trouva le reste de la bande à peu près dans le même état que lui.

- Caaafééééé, fit-il en s’asseyant avec eux.
- Tiens, bien noir, t’en a besoin je crois, rigola Flavie en lui versant la boisson dans une tasse.
- Merci, répondit-il en enfouissant sa tête dans ses bras. Plus jamais je boirais autant.
- Tu dis ça à chaque fois ! rigola Merwan.
- Oui mais là, le nombre de verre de Tequila qu’il a bu est impressionnant, dit Elena de l’autre bout de la table.

Entendre cette voix fit l’effet d’un électrochoc à Florent qui se redressa trop vite pour sa pauvre tête qui n’arrivait plus à suivre le mouvement.
« Je dois être très séduisant comme ça » se dit-il en plongeant le nez dans sa tasse de café.

Les conversations allaient bon train même si, comme Florent, certain avait un peu de mal à émerger. Tous semblaient s’être beaucoup amusés pendant cette soirée et on remarquait quelques rapprochements notamment entre Merwan et Flavie qui avaient du mal à se lâcher des yeux et Kristel et Maxence qui rigolaient ensemble de bon cœur.


Il était 18h quand Laurent pénétra dans le hall de l’hôtel bien décidé à ne pas laisser Pauline semer le trouble dans son mariage. Il s’arrêta net quand il aperçut cette dernière embrasser un garçon à peu près du même âge qu’elle pour lui dire en revoir.

- Au revoir Kenzy, on se voit demain, lui dit-elle en souriant.

« Tant mieux. Ça me facilitera la tâche si elle ne s’intéresse pas à moi. » pensa Laurent avec quelques regrets tout de même.

**************

Le 7 Janvier 2009

- Bon les jeunes, je sais que vous avez passé un bon moment chez vous, avec vos proches, c’est bien, c’est très bien, mais maintenant retour aux choses sérieuses ! Et il va falloir se concentrer plus que ça parce que vous me faîtes n’importe quoi là ! déclara Dove.

- Ma ! Maaaaa ! Mimimi ! Miiiiiiiiiiiiiiii !
- Concentres-toi Claire ! On dirait des vocalises de canards là ! s’exaspéra Joëlle, une des coach vocal.

- Maeva ! Arrête de bouger ! Comment tu veux que je te coiffe sinon ! soupira Kristel.

- Flavie, t'aurais pas vu mes chaussons ? demanda Astrid au bord de la crise de nerfs.

- Aaah mais Pauline tu me mets de la poudre dans les yeux là ! se plaignit Mikele.
- Mais si t’arrêtais d’essuyer le maquillage au fur et à mesure que je le mets ça serait plus simple aussi ! râla-t-elle.
- Eh te plains pas Mikele ! Toi t’es déjà coiffé et presque maquillé alors que moi rien, et Kristel elle me fait peur là ! dit Florent en observant la concernée qui semblait en mauvaise posture avec une paire de ciseaux à la bouche, un sèche-cheveux dans une main, un peigne dans l’autre et une bombe de laque coincée sous le bras.
- Mmmmmh !! mmmhh ! vociféra la coiffeuse. Je t’ai entendu ! rajouta-t-elle en enlevant les ciseaux de sa bouche.

- Tout le monde est prêt ? demanda Elena en arrivant. C’est bientôt à vous !
- NOOOOOOOOOOOOONNN !! hurlèrent-ils à l’unisson.
- Euh… bon. Ok. Dépêchez vous alors ? dit-elle d’une tout petite voix avant de repartir.


******************

Il était 19h quand Florent sortit en jogging sur le perron de l’hôtel pour se griller sa dernière cigarette de la journée. Quelle ne fut pas sa surprise quand il aperçut son frère adossé contre le mur de l’hôtel, habillé en pingouin.

- Max ? Qu’est-ce que tu fais là ? Et habillé comme ça ? demanda Florent les yeux ronds de surprise.
- Ah Flo… Huum, fit-il en s’éclaircissant la voix. Rien je passais.
- Ahahahahaha ! Et pour de vrai ? se moqua-t-il.
- J’emmène Kristel au resto, répondit-il gêné.
- Tu sors avec Kristel ? demanda Florent le regard emplit de curiosité.
- Plus ou moins, éluda-t-il.

Sur ce Kristel sortit à son tour sur la rue et s’arrêta net en apercevant Florent.

- Flo ? Qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle d’un air irrité.
- Moi ? Je fume dehors comme tous les soirs. C’est à vous que je devrais poser la question, dit-il alors que son regard faisait la navette entre son frère et la jeune femme. Pourquoi vous vous voyez en cachette ?
- Kristel ne veut pas sans arrêt se faire charrier, répondit simplement Maxence. Alors on a décidé de rester discret. Et toi, tu ne vas pas aller cracher le morceau. N’est-ce pas ?
- Euh… Ouais d’accord. Bon je vous laisse alors, dit Florent en écrasant sa cigarette par terre.

Ce dernier battit en retraite à l’intérieur de l’hôtel, laissant Maxence et Kristel seuls.

- Tu es très belle, dit-il en lui offrant son bras.


Pendant ce temps, Flavie et Maeva s’offrait une soirée toutes les deux comme elles avaient l’habitude de le faire avant le début de l’aventure Mozart. Au programme, comédie romantique avec le fabuleux Jude Law, sucreries, chocolats et surtout les confidences sur les garçons qui, à elles seules font les bonnes soirées entre filles.

- Et toi, Flavie, les garçons ? demande Maeva avec le regard emplit de curiosité.
- Moi ? Oh pas grand chose tu sais… répondit son amie en rougissant.
- Oh allez Flavie !! Je vois bien comme tu regardes Merwan !!
- On s’est embrassé hier soir, confia Flavie rouge comme une pivoine.
- Oh je le savais ! Je le savais !! C’est GENIAL !

********************

Le 15 janvier 2009

- Ça faisait troooop longtemps que j’étais pas aller au cinéma ! déclara Merwan en passant un bras sur l’épaule de Flavie.
- Ouais t’as raison ! renchérit Florent. En plus le film était génial !
- T’as rien vu du film ! rigola Maxence. T’étais trop occupé avec Elena !
- Non mais t’arrêtes un peu oui ! se défendit Elena le sourire aux lèvres alors qu’elle se blotissait dans les bras de Florent. En plus si tu crois qu’on vous a pas vu vous embrasser avec Kristel ! Cachotiers !
- Il fallait bien que vous le sachiez un jour de toute manière, dit Kristel en rougissant alors que Maxence la prenait dans ses bras.
- On a fait une sortie couples là en fait ? rigola Flavie en observant Astrid et Mikele qui s’embrassaient.
- On dirait bien ! répondit Florent avant d’offrir sa bouche à Elena.

*******************

Les mois s’écoulaient doucement tandis que nos couples se renforçaient petit à petit, chacun devenant tous les jours de plus en plus inséparables de sa moitié. Le travail s’intensifiait pour tout le monde, entre les plateaux TV, les radios, les préparations pour le spectacle au Palais des Sports à l’automne prochain. On prévoyait bientôt le tournage d’un nouveau clip et tout le monde semblait surexcité. Tout le monde sauf Maxence, qui se sentait à l’écart de toute cette frénésie puisqu’il n’en faisait finalement pas partie. La journée il vaquait à ses occupations et c’est seulement le soir qu’il retrouvait Kristel et le reste de la bande, tous plus exténués les uns que les autres par leur journée de folie.
Et c’est ainsi qu’un soir, la mauvaise nouvelle qui devait rompre le bonheur auquel chacun goutait en ce moment tomba.

********************

- Aïeuuuuuh ! Put*in Kristel ! Tu m’as cramé ! se plaignit Florent.
- Désolée, répondit simplement celle-ci.
- T’as bientôt fini ? Dove s’impatiente, dit-il.
- Je fais le maximum.
- Aïe !! Mais purée tu le fais exprès ou quoi ?!
- OH M*RDE FLORENT ! explosa la coiffeuse. TU FAIS CH*ER ! C’EST DE FAMILLE EN FAIT QUE VOUS M’EMMERDIEZ COMME ÇA !! FAIS CH*ER !! M*RDE !

De grosses larmes de rage roulaient désormais sur ses joues pâles. Elle arrêta ce qu’elle faisait et sortit de la salle en claquant la porte, laissant tout le monde bouche bée.
« Hein ? De famille ? » pensa Florent en faisant tourner son cerveau à plein régime. « Max ! » comprit-il aussitôt. « Qu’est-ce qu’il a encore fait ?! »


Quelques heures plus tard, alors que tout le monde était de retour à l’hôtel après l’enregistrement de l’émission, Pauline se présenta devant la porte de la chambre de Kristel, voulant éclaircir les précédents propos de la jeune femme. Apparemment elle n’était pas la seule à avoir eu cette idée puisque Florent était déjà là, à tambouriner comme un dingue à la porte et en jurant autant qu’il le pouvait.

- Kristel ouvre cette porte bordel de m*rde ! Tu parlais de Max ? Qu’est-ce qu’il a encore fait ce c*n !?
- Laisse-moi Flo ! T’es ch*ant !

Ce dernier se découragea et s’écarta de la porte, laissant la place à Pauline.

- Kristel ? Tu veux bien me laisser entrer ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Mais laissez-moi m*rde ! hurla-t-elle avant de lâcher un sanglot qui n’échappa ni à la maquilleuse ni au chanteur.

« Bon ça suffit » pensa Florent.
Il farfouilla dans la poche de sa veste et en sortit son téléphone puis il composa rapidement le numéro de son frère.

- Qu’est-ce que tu fais ? demanda Pauline.
- J’appelle Max. Je suis sûr que ça a un rapport avec lui, lui répondit Florent en portant le téléphone à son oreille.
- NOOOOOON !! cria Kristel en ouvrant la porte et en se jetant sur Flo. Ne fais pas ça ! Ou je te fais bouffer ton téléphone !
- Wowowowow ! Du calme ! fit-t-il en lui attrapant les poignets de manière à ce qu’elle ne bouge plus. Qu’est-ce qu’il y a ?

La jeune femme n’arrivait plus à prononcer un mot à cause du flot de larmes qui déferlaient sur ses joues. Ses yeux bleus se noyaient dans une rivière d’eau salée et à cette vision le cœur de Pauline se serra. Elle lâcha prise, ses jambes se dérobèrent et Florent dû la retenir pour ne pas qu’elle tombe.

- Allez Kris, l’encouragea Pauline. Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il part, répondit-elle d’une voix étranglée par ses pleurs.
- Comment ça ? demanda Florent qui avait peur de comprendre. Qui ?
- Maxence. Il part, Flo. Il s’en va…


Le soir même Florent déboula en trombe dans l’appartement de son frère pour lui demander des explications.

- Flo ? demanda Maxence, surpris de voir son frère débarquer comme ça à l’improviste.
- Tu pars ? cria celui-ci. Et tu comptais me le dire un jour ?! Ou bien me mettre devant le fait accompli comme la dernière fois !
- Comment tu le sais ? demanda-t-il simplement en recommençant à boire son café de manière paisible.
- À ton avis ?! Kristel est effondrée ! commença-t-il en s’emportant. Elle a craqué cette après-midi et depuis elle ne fait que pleurer ! T’en a pas un peu marre de jouer aux c*ns dis-moi ?!
- Arrête Flo. Tu sais très bien que Paris c’est pas pour moi. Tu savais très bien que j’allais repartir, répondit Maxence sans sourciller.
- J’osais penser le contraire, lui répondit son frère. D’habitude tu ne t’engages pas auprès d’une fille.
- Ça n’empêche rien.
- Mais m*rde Max ! Elle, elle ne savait pas que t’allais repartir ! fit Florent en recommençant à crier.
- Ça fait trop longtemps que je suis là Flo ! Trop longtemps que je reste à Paris ! J’en peux plus ! J’ai besoin de partir ! De bouger ! Tu t’es pas posé de questions toi quand t’es parti à Toronto !
- Tu sais très bien que je suis parti pour le boulot, Max ! Et moi j’étais pas engagé dans une relation ! Je n’ai brisé personne en partant. Personne. Alors que toi ! Et c’est ou cette fois ?
- Bon ça suffit. Va-t-en. J’en ai marre de devoir me justifier. Je pars et c’est tout.

**********************

Le 14 avril 2009

« Dis-moi au moins où t’es… »
Attente. Son portable vibra. Il le saisit et lut la réponse.
« Cameroun »

- Il a répondu, dit Florent en regardant Kristel qui était assise sur le canapé, les genoux remontés contre sa poitrine, le regard dans le vide.
- Je sais, j’ai entendu ton téléphone.
- Il est […]
- Tais-toi, le coupa Kristel. Je veux pas le savoir.


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Le 20 avril 2009

« Je voue mes nuits à l’assasymphoniiiie… J’avoue, je maudis tous ceux quiiiii s’aiment ♪ »

- Ok. Très bien. On arrête les répet’ pour ce soir ! déclara Dove. Allez vous reposer. Demain on attaque les chorégraphies puisque vous maitrisez bien le chant. Je vous attends ici à 8h ! Ne soyez pas en retard.

Tout le monde quitta l’amphithéâtre et quelques uns décidèrent d’aller manger un morceau au restaurant du coin dans lequel ils avaient pris leurs petites habitudes.
Florent sortit son téléphone de sa poche en envoya un message à Elena.

« On va manger chez Fred ce soir, tu viens avec nous ? »
La réponse ne se fit pas attendre bien longtemps.
« Avec plaisir ! A tout de suite. Bisous. »

Puis un autre à Kristel.

« Ça va toi ? Tu veux sortir ce soir ? On va manger chez Fred. Propose aux filles. »
De même, la réponse ne tarda pas.
« On fait aller. Oui d’accord. Flavie et Pauline sont ok aussi. »

C’est ainsi que Maeva, Merwan, Flavie, Florent, Elena, Kristel et Pauline arrivèrent à 20h30 « chez Fred ».

- PAPAAAAAA !!! hurla une petite fille en les voyant entrant.
- Quoi qu’est-ce qu’il y a ? demanda Fred en arrivant de la cuisine. Ah ! Salut ! Vous allez bien ? Vous venez pour manger ?
- Oui. T’as de la place ? demanda Merwan.
- Oui oui pas de problème. Je vous présente Isabelle, ma fille, dit-il en poussant la concernée vers eux.
- Je vous adoooooore ! dit-elle en se retenant de crier.
- Oh c’est trop mignoooon ! craqua Maeva en allant embrasser la fillette.

Plus tard, après quelques photos prises avec la fillette ainsi que quelques photos de groupe, tout le monde était attablé et attaquait son assiette avec appétit.


- Oh je m’en suis mis plein la panse ! dit Florent en tapotant fièrement son ventre alors qu’ils venaient de sortir du restaurant.
- Tu vas finir par grossir mon chéri, le taquina Elena en enroulant son bras autour du sien.
- Mais non regarde ! répondit Florent en faisant un bond pour se placer devant elle. Je suis svelte, je suis musclé, j’ai la classe ! Aucune fille ne me […]
- FLO ATTENTION !!!!!!!! hurlèrent-ils tous en même temps.

La voiture fit une embardée sur le milieu de la chaussée provoquant ainsi l’immobilisation de plusieurs autres véhicules afin que l’accident soit évité.

- […] résiste…, finit Florent choqué, toujours planté au milieu de la route.
- Mon dieu Flo !! Ça va ?? !! cria Elena en se précipitant sur lui, bientôt imité par le reste de la bande.
- Euh… Oui, je crois, répondit ce dernier toujours secoué.
- Non mais ça va pas !!! hurla le chauffeur de la voiture. Vous êtes fous ou quoi !

**********

Après toute une matinée consacrée à la chorégraphie du Bien Qui Fait Mal, Dove avait vite abandonner l’idée que Florent danse parmi les danseurs puisqu’il était absolument incapable de retenir un pas de danse. Il se limiterait donc à déambuler parmi eux, mais même pour ça Florent avait apparemment du mal à savoir où il devait être et quand, ce qui perturbait quelque peu la chorégraphie.

- Mais merde Flo ! C’est pas compliqué pourtant ! dit Astrid en commençant à s’énerver. Là tu te poses, tu chantes, et tu ne bouges plus ! Sinon comment tu veux-tu qu’on puisse danser correctement autour de toi ? Et évites les grands gestes improvisés avec tes mains, je crois que Flavie a assez mal au nez comme ça.
- Ok, ok. C’est bon, on peut reprendre, dit celui-ci avec une mine contrite en regardant Flavie qui massait son nez devenu tout rouge suite au coup qu’il lui avait maladroitement donné.

Ils recommencèrent donc la chorégraphie pour la 100ème fois au moins sous les regards amusés du reste de la troupe.

Du côté de la coiffure, du maquillage et des costumes, c’était l’ébullition. Les tenues pour le spectacle étaient en cours de fabrication et pendant ce temps, les stylistes travaillaient avec Kristel et Pauline pour définir une harmonie parfaite entre leur domaine. Armée d’un bloc de dessin et de ses crayons, Kristel essayait de dessiner une coiffure pour Melissa dans Bim Bam Boum sous grands emportements de Mitch, le créateur de la robe, venu tout droit des Etats-Unis.

- Du volume, darling ! Du volume ! Sinon on ne verra pas Melissa, on verra seulement la robe ! dit-il en arpentait la pièce les mains en ciel dans de grands gestes théâtraux.


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Le 3 juin 2009, 11h

Ce ne fut que lorsque un des rayons du soleil s’orienta sur son visage que Mikelangelo émergea d’un sommeil profond, entrecoupé de nombreux rêves. Il se retourna afin d’échapper aux rayons perturbateurs et son bras s’abattit sur le flanc de sa compagne, Astrid, qui émis un grognement de mécontentement.
Le chanteur s’étira, poussa un grognement digne d’un ours qui sort d’hibernation, puis il se laissa retomber sur le dos, paisible.

- Enfin un peu de vacances, dit-il d’une voix à peine audible.

Dans la chambre d’à côté, Elena avait décidé elle aussi de prendre un peu de vacances et d’éloigner son téléphone d’elle durant toute la semaine. Allongée sur le côté, elle regardait, d’un œil attendri, Florent qui dormait encore. Pour une fois qu’il pouvait faire la grasse matinée, chose qu’il adorait particulièrement, elle ne voulait en aucun cas le déranger et profitait de l’agréable sensation du souffle de son amoureux sur son visage.

En bas, Flavie et Merwan prenaient leur petit déjeuner ensemble. Ils se regardaient intensément par-dessus leurs cafés et leurs mains étaient liées sur le côté de la table. Ils se murmuraient des mots d’amour un peu niais mais qui avaient le don de leur procurer des papillons dans le ventre.

Un peu plus loin, devant la télé, Kristel et Pauline semblaient écoeurées par un tel spectacle amoureux. La jeune maquilleuse avait multiplié les conquêtes pendant un certain temps mais désormais elle s’était quelque peu assagie et préférait passer ses nuits seules en attendant « le bon ». Kristel, elle, depuis le départ de Maxence, avait pris l’habitude de fuir les hommes et surtout d’éviter les relations amoureuses. Et tout ce bonheur étalé devant elles les rendaient complètement folles.

- Regarde-les, soupira Pauline. Non mais c’est pas vrai, ça ! Et vas-y les bisous, et encore des papouilles, et des tonnes de niaiseries !
- Ils me foutent vraiment les boules, dit Kristel en reportant son attention sur la télé qui défilait des clips en boucle.
- Kris’ regarde c’est l’Assasymphonie !! fit remarquer Pauline en augmentant le son.

Flavie et Merwan interrompirent leurs niaiseries d’amoureux et s’avancèrent vers la télé, le sourire aux lèvres.

- C’est la première fois que je le vois à la télé ! fit remarquer la danseuse.

Ils opinèrent tous de la tête et regardèrent le clip d’un air ébahi. À la fin, ils souriaient tous et ils se mirent même à applaudir.

- Franchement les filles, déclara Merwan, on a trop la classe ! Et Flo est vraiment bien dans ce clip !

« Dommage qu’il ressemble tant à Max » pensa Kristel, morose, en essayant tout de même de continuer à se montrer joyeuse.

Environ une heure plus tard, Florent et Elena descendirent au salon, rapidement suivis par Mikele et Astrid. Encore mal réveillés, tous tournèrent au café bien noir pour tenter de mettre en marche leur cerveau. Ainsi, tout le monde était assis sur le canapé ou dans un fauteuil, autour de la télé, tous tournés vers la télé en attendant de voir de nouveau le clip de l’Assasymphonie. Lorsque ce fut le cas, tout le monde applaudit de nouveau et félicita Florent pour son jeu. Celui-ci, devenu un peu rouge à cause des compliments, se leva, prit la télécommande et éteignit la télé.

- Ça suffit, on est en vacances ! On part tous ensemble sur la côte ? proposa-t-il, un grand sourire étalé sur tout le visage.


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Le lendemain, 14h

- J’ai chauuuuuuud ! se plaignit Florent, étalé sur sa serviette de plage, tout transpirant et collant de crème solaire.
La veille, tout le monde avait approuvé l’idée du jeun brun, et ni une ni deux, ils avaient tous pris le train Paris-Nice dans la soirée, et désormais les voilà tous dans une petite station balnéaire située à quelques dizaines de kilomètres de Nice.
- Je vous avais dit qu’il fallait prendre un parasol, soupira Kristel. Et j’avais raison. On crève de chaud !
- En fait je crois qu’on est les seuls à crever de chaud, les autres dorment, rigola Florent.
En observant les autres de plus près, Kristel s’aperçut qu’effectivement, ils semblaient endormis. Tout le monde n’était pas là, en effet, sur la plage il y avait, en plus d’eux, Pauline, Solal, Maeva, Claire et Mélissa. Les autres étaient partis flâner dans la ville.
- On va à l’eau ?! proposa Florent en se relevant avec un grand sourire.
- Dans l’eau ? Non mais ça va pas, rigola Kristel en roulant sur sa serviette pour se mettre sur le dos. Elle est glaciale, quand j’ai mis les pieds dedans, je sentais plus mes orteils ! Même toi, t’as pas pu rentrer alors maintenant qu’on […]
Elle arrêta son monologue lorsque Florent l’attrapa, un bras sous les genoux et un autre sous la nuque et la souleva, l’emportant droit vers l’eau.
- Nooooon ! Non Flo ! Repose-moi ! Noooooooon !!! cria-t-elle en se débattant, mais les bras du jeune homme l’encerclaient bien fermement. Reposes-moi !!! Pitié ! Je vais mourir si tu me mets dans l’eau comme ça !
- N’importe quoi ! rigola le garçon. Tu vas voir, ça va nous faire du bien !
- Mais noooon ! Elle doit au moins être à -15 !!!
- -15 ! N’importe quoi ! ça se voit que t’as pas habité au Canada toi ! dit-il en arrivant dans l’eau.
- NOOOON !!! hurla Kristel.
Il la tenait toujours dans ses bras, et lorsque que le dos de Kristel entra en contact avec l’eau glacée, d’un geste machinal elle s’agrippa à lui, les rapprochant encore plus.
- Me lâche pas Flo ou alors je vais crever de froid !
- T’inquiète pas, je suis pas méchant à ce point, répondit celui-ci en rigolant. On va y aller en douceur, t’as déjà moins chaud je parie.
C’est lorsqu’il dit ça que Kristel prit conscience de ses bras autour d’elle, et de leur deux corps si proches. Si désormais l’eau avait rafraichit sa peau, elle avait l’impression de bouillir de l’intérieur.
- Euh… Oui, tu… tu as raison, bafouilla-t-elle.
- Ça va je vous dérange pas ? demanda Elena d’une voix glaciale.
Elle était apparemment revenue seule sur la plage, et elle était plantée devant l’eau, les bras croisés sur sa poitrine. Toute son attitude semblait indiquée que le spectacle des deux jeunes gens qu’elle venait de voir l’avait profondément énervée. Florent ramena Kristel au bord de l’eau et la reposa par terre. Celle-ci repartit rapidement vers sa serviette, sous le regard intrigué de Pauline qui semblait avoir suivi la scène du début. Florent s’approcha d’Elena, avec un sourire qu’il voulait amoureux, mais qui semblait plutôt coupable.
- On avait juste chaud, ma chérie.
- Et elle ne peut pas se servir de ses jambes ? Elle a besoin de toi ? rétorqua Elena sans le regarder, savant pertinemment que le regard du jeune homme ne lui permettrait pas longtemps de garder ses esprits.
- Ne lui en veut pas, lui répondit Florent. Je lui ai proposé d’aller se baigner avec moi, mais elle ne voulait pas. J’ai simplement voulu l’embêter. Tu sais bien que c’est toi que j’aime, ajouta-t-il en se postant devant elle et en lui caressant doucement les épaules.
Elena soupira, leva les yeux au ciel, dit qu’elle devait rentrer à l’hôtel, et lança un regard noir à Kristel en partant. Florent, tout penaud, resta un moment, seul, les pieds dans l’eau, à regarder fixement le large.
- Dis-donc c’était caliente avec Flo, commença Pauline d’un air narquois quand Kristel se rallongea sur sa serviette.
- C’est pas drôle, Pau’. Elena va me faire la gueule, elle est super jalouse, et moi j’avais rien demandé.
- Mais t’as pas trop insisté pour qu’il te lâche non plus, continua la maquilleuse.
Kristel garda le silence un moment, son cerveau tournait à plein régime et elle se demandait comment elle avait pu se laisser aller comme ça. Qu’est-ce qui lui avait pris de s’agripper à Florent comme ça ? Elle se sentait bien dans ses bras, à l’abri… Elle n’avait plus ressenti ça depuis que Maxence était parti, il y avait plusieurs mois déjà.
Florent interrompit le déroulement de sa pensée en s’approchant de la jeune blonde et s’excusa pour sa maladresse et la situation qu’il avait créer. Mais Kristel ne le laissa pas terminer sa phrase et lui envoya en pleine figure en se levant :
- C’est pas toi, Flo. Quand je te vois, je vois Max, quand je suis avec toi, je suis avec Max. Laisses-moi. Tu lui ressembles trop.
Puis elle ramassa sa serviette et partit pratiquement en courant.
- J’en ai marre, conclut Florent en se laissant tomber dans le sable à côté de Pauline. Je fais jamais les choses de la bonne manière. Et en plus où que soit mon frère, il réussit toujours à me pourrir la vie.


Le soir même, tout le monde s’était retrouvé à l’hôtel et s’apprêtait à partir manger dans un restaurant au bord du port. Tout le monde sauf Kristel. Florent commença à paniquer, pensant qu’il y était pour quelque chose.
- Elle m’a dit qu’elle remontait sur Paris, le rassura Merwan en voyant sa détresse. Ne t’en fais pas c’est une grand fille, elle tiendra le coup.
- Si tu savais comme je m’en veux de lui rappeler mon frère…, soupira Florent.
- Tu n’y peux rien, assura Merwan. Tu vas voir, ça va passer.
- J’espère.
C’est donc ainsi qu’ils se dirigèrent tous vers le port à la recherche d’un bon petit restaurant. L’ambiance était quelque peu tendue entre Florent et Elena mais Merwan, en bon boute-en-train qu’il était, se chargea de faire rigoler le groupe et tout le monde commença à se détendre, oubliant un peu les incidents de l’après-midi.
Finalement, ils échouèrent dans une brasserie qui était l’une des seules à ne pas passer en boucle un rythme boum-boum infernal et qui privilégiait plutôt la musique pop-rock. Florent sourit quand il entendit les premières notes de Bohemian Rhapsody et ne put s’empêcher de la chantonner discrètement pendant qu’ils faisaient leur choix.
- Franchement, vos plats français sont vraiment horribles, soupira Mikele. C’est quoi ça ? Des grenouilles ? Vous mangez vraiment ça ? Et des quoi ? Des escargots ?! fit-il horrifié.
- Dis pas ça Mikele, les escargots, c’est un vrai délice ! Je vais prendre ça d’ailleurs ! dit Solal d’un air réjoui.
Mikele replongea dans la carte avec un air de dégoût sur le visage.
Une fois que tout le monde eu fait son choix, une simple salade pour Mikele, les conversations allaient bon train. Même si c’était les vacances, personne ne pouvait s’empêcher de parler de la préparation du spectacle et des répèt’ intensives qui les attendaient en rentrant. Tout cela à voix plutôt basse parce que Florent avait l’impression que quelques jeunes femmes attablées non loin d’eux les regardaient avec insistance.
- Tu crois qu’elles nous ont reconnu ? demanda-t-il à Mikele
- Je sais pas trop, on dirait qu’elles sont pas sûres.
Tout le groupe était désormais un peu angoissé. Ils essayèrent de parler d’autre chose pour se distraire lorsque la chanson qui s’échappait de l’intérieur de la brasserie se termina pour laisse place aux premières notes de l’Assasymphonie.
« Cette nuit, intenable insomnie… »
Cette fois-ci, impossible de se tromper. Devant la réaction de tout le groupe, une des filles se leva et se dirigea vers eux.
- Cette fois, c’est sûr, elles nous ont reconnus, chuchota Florent à voix basse.
- Vous êtes la troupe de Mozart ?! Oh j’étais sûre de vous avoir reconnu mais mes amies ne me croyaient pas ! Je m’appelle Sarah !
- Enchanté Sarah, lui répondit Mikele. Moi c’est Mikelangelo ! se sentit-il obligé de préciser.
- Je le sais bien ! répondit celle-ci amusée. Ça vous embêterait de tous faire une photo avec moi ? demanda-t-elle avec un grand sourire et un regard suppliant.
- Pas de problème, répondit Florent en lui rendant son sourire.
Tout le monde se leva et essaya de se serrer pour rentrer dans le cadre de la photo avec Sarah au milieu. Cette dernière ne put pas s’empêcher de demander également des autographes et une fois cela fait, de nombreux regards étaient tournés vers eux.
- Oh mon dieu ! J’ai des stars dans mon restaurant !! exultait le patron en s’approchant de leur table.
- Chut chut chut ! fit Florent en lançant des regards paniqués autour de lui. Tout le monde nous regarde.
- Evidemment vous êtes des stars ! continua le patron sur sa lancée.
- Des stars, j’irais pas jusque là, rigola Solal. En tout cas, on est en vacances, alors…
- Oui, désolé, autant pour moi ! conclut le patron avec un petit sourire contrit. Allez circulez ! Il n’y a rien à voir ici ! fit-il en se retournant vers quelques personnes regroupées devant le restaurant.
- Je crois que la discrétion c’est pas son fort, rigola Merwan.
- C’est la troupe de Mozart !!! cria une ado devant le restaurant.
- Bon bah je crois qu’on va pas pouvoir rester là longtemps, observa Florent en voyant le groupe devant le restaurant devenir de plus en plus dense.
Ainsi Merwan se leva et alla à leur rencontre, bientôt suivi par le reste de la troupe.
- Désolé mais on ne peut pas rester, s'excusa Florent auprès du patron de la brasserie avant de suivre les autres.

- Va falloir être plus discret maintenant, conclut Elena, de retour à l’hôtel. En plus ça va faire le tour des forums, maintenant les gens savent que vous êtes ici.
- Mais on va pas arrêter de sortir ! fit Solal. On est en vacances !
- Ah mais ça les gens ne font pas attention, répondit Elena. Pour toi ça devrait aller, mais pour Mikele et Flo… Surtout qu’on voit l’Assasymphonie de partout en ce moment.
- Oh en s’en f*ut ! conclut Florent. On va pas déclencher des émeutes non plus. S’il faut faire deux ou trois photos et des signatures on devrait s’en sortir. On va en boite ?! proposa-t-il tout sourire.
Sa proposition fut accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Seule Elena soupira. Elle n’avait toujours pas digéré l’épisode de l’après-midi et voir Florent qui la contredisait comme ça l’énervait au plus haut point. « Après tout, s’il ne m’écoute pas, c’est son problème. S’il veut des bains de foules, qu’il se débrouille » pensa-t-elle. Elle marmonna qu’elle était fatiguée et qu’elle ne comptait donc pas sortir. Florent n’insista même pas et ne lui proposa pas de rester avec elle ce qui l’a convainquit de monter se terrer dans sa chambre.

Une demi-heure plus tard, tout le monde était prêt, sauf Melissa, Maeva et Flavie qui avaient décidé de se faire une soirée filles, avec DVD d’une quelconque comédie romantique, pop-corn, chocolat et manucure.
- C’est parti ! déclara joyeusement Solal en se mettant au volant de la voiture, suivi par Florent, Merwan, Pauline, Mikele et Astrid.
Là-bas, ils s’installèrent tous à une table en attendant que Merwan revienne avec des boissons.
- Quelque chose de fort pour nous détendre après cette journée ! dit-il d’un air guilleret en revenant s’asseoir.
Tellement fort qu’au bout d’un verre tous se sentait un peu « pompette ».
- Un deuxième verre ? proposa Solal. C’est ma tournée !
L’alcool gagna peu à peu leur organisme, engourdissant leur esprits.
- Pauline, tu viens danser ? lui demanda Solal.
- Avec joie, répondit-elle en se levant.
Ils disparurent dans la foule des danseurs bientôt suivis par Astrid et Mikele, laissant seuls Merwan et Florent.
- C’est pas drôle d’être en boite alors que t’es en couple, observa Florent en commençant à siroter son 3ème verre.
- Moi je vais presque jamais en boite, lui confia Merwan. J’aime pas l’ambiance et le côté dépravé de ce genre d’endroit.
- Moi j’aimais bien quand j’avais personne et que j’étais libre de draguer comme bon me semblait, dit-il en reluquant les jambes dénudées d’une jeune femme d’un air rêveur. Remarque, Elena n’en saurait rien…
- C’est l’alcool qui te fait dire ça, vieux.
- Tu crois ? C’est vrai que c’est fort ce truc n’empêche ! C’est quoi exacte…
Il fut coupé par un cri strident qui provenait de juste à côté d’eux. Ils se retournèrent juste assez vite pour voir une jeune fille se débattre entre les mains d’un homme style gothique (pas pu m’en empêcher xD). NI une ni deux, Florent et Merwan se levèrent et coururent au secours de la demoiselle.
- Wowowo on va se calmer là, dit Merwan en s’interposant entre l’homme et la femme avant de se manger un méchant coup de coude en plein visage.
- Non mais ça va pas ! intervient Florent en évitant le retour de coude.
Il bloqua le cou du gothique avec un bras et l’écarta de la jeune femme. L’homme se demena et réussit finalement a échapper à l’emprise de Florent. Un espace vide se forma autour d’eux. Florent fondit sur lui et lui décocha un coup de poing en plein dans le nez, se retenant ensuite de gémir de douleur à cause de sa main.
- Non mais t’es pas bien ! hurla le gothique. C’est ta copine ou quoi ?!
Après un léger moment d’hésitation Florent répondit :
- Oui. Et t’as pas intérêt à t’en approcher une seconde fois ou je te fais bouffer tes piercings, le menaça-t-il.
Tandis que le gothique s’éclipsait en silence sous le regard dur de Florent, Merwan se releva, gémissant de douleur.
- Oh mon dieu, je suis désolée, lui dit la jeune femme en s’approchant de lui. Merci beaucoup d’être venu m’aider !
- Oh bah à part me faire massacrer, j’ai pas fait grand-chose. Aiiie, fit-il en grimaçant, la main sur sa mâchoire gonflée. Remerciez plutôt Florent.
- Oui, merci beaucoup, fit-elle en se tournant vers lui.
- Aucun problème.
Astrid arriva avec un sac de glace qu’elle appliqua sur la mâchoire endolorie de Merwan. Puis ils se retirèrent dans un coin de la boite, craignant d’avoir trop attiré l’attention sur eux et qu’on les reconnaisse.
- Au fait comment vous vous appelez ? demanda Florent à la jeune femme.
- Nelly. Et vous pouvez me tutoyer.
- De même, lui répondit Florent avec un clin d’œil.
Mikelangelo revint vers la table, les bras chargé d’une nouvelle tournée de cocktails.
- Un petit remontant ? proposa-t-il.
Tout le monde accepta avec joie et ils sirotèrent leur verre, détendus sur un canapé.
- Mais… Ou sont Pauline et Solal ? demanda Florent.
- Ils nous ont prévenu qu’ils partaient il y a un moment déjà, répondit Astrid.
- Ah bon ? C’est bizarre, fit Merwan en essayant de comprendre.
- Sinon, dit-il en se tournant vers Nelly, tu fais quoi dans la vie ?
- Oh, euh bah je suis danseuse, enfin j’aimerais l’être, mais j’arrive pas à faire démarrer ma carrière, avoua-t-elle.
- Oh c’est vrai ? fit Flavie d’un air enjoué. Moi aussi je suis danseuse !
- Sérieux ? On t’a déjà vu quelque part ? demande Nelly.
- Ah… euh…
Ils se sentirent tous un peu gêné sauf Florent qui, sous l’effet de l’alcool, ne semblait pas avoir compris l’hésitation.
- Pas encore, commença-t-il. C’est une super danseuse, elle a été selectionnée pour Mozart, L’Opéra Rock, la nouvelle comédie musicale de Dove Attia et Albert Cohen. En fait, on en fait tous parti. Mikelangelo c’est Mozart, Solal c’est Léopold, son père, Merwan c’est le clown maléfique, et moi je joue Salieri, le rival de Mozart, finit-il tout sourire.
Tout le monde le regardait bouche bée, les yeux écarquillés. Nelly éclata de rire.
- Très drôle, fit-elle en essayant d’arrêter de rigoler. Et en vrai ?
- Non mais c’est pas une blague, fit Florent le plus sérieusement possible.
- Le gothique t’a touché quelque part à la tête, non ? T’as un traumatisme crânien, dit Nelly en continuant à rigoler.
Elle se tourna vers les quatre autres et devant leurs airs gênés, elle s’arrêta de rigoler.
- C’est vraiment vrai ? Vous vous f*utez pas de moi ? demanda-t-elle en faisant la navette entre leurs visages.
- Euh bah… Oui, avoua Merwan.
Nelly resta interdite quelques secondes, le temps d’avaler la nouvelle. Si les filles avec qui elles trainaient d’habitude étaient ici, elles seraient carrément hystérique. Elles craquaient toutes pour un italien d’après ce qu’elle avait compris, et à y réfléchir, c’est vrai que Mikelangelo avait un accent italien prononcé et la même coiffure douteuse que dans un des clips qu’elle avait vu. Et puis Florent, pouvait tout à fait être le brun, plutôt agréable à regarder, qu’elle avait vu dans l’autre clip.
- C’est dingue, parvient-elle finalement à articuler.
L’atmosphère s’était refroidie. Plus aucun d’entre eux n’osait parler et chacun semblait trouver son verre très intéressant. Finalement, ce fut Nelly qui rompit le silence en premier.
- En tout cas, désolée de vous décevoir, mais je ne vais pas le crier sur tous les toits, ni vous demandez des tonnes d’autographes et encore moins hurler comme une hystérique, fit-elle en rigolant doucement.
Un soupir de soulagement sembla tous les traverser.
- J’ai eu peur d’avoir fait une méga gaffe, avoua Florent.
- En vérité, je connais à peine la Comédie Musicale. Juste de nom et pour avoir entendu quelques chansons, rien de plus.
- Bon très bien. Et si je t’invitais à aller danser ? conclua Florent en se levant, un grand sourire charmeur aux lèvres.
- OOOOO MON DIIIEUUUU !!! Si mes amies savaient ça !!!! fit Nelly en imitant une fan hystérique. […] Non mais ça va, je rigole, s’empressa-t-elle de rajouter devant leurs airs apeurés.
Florent l’attira sur la piste et ils se mêlèrent aux autres danseurs. Petit à petit Florent semblait se rapprocher de plus en plus d’elle, la troublait un peu. C’est vrai qu’il était pas mal. Avec ses cheveux bruns ramenés en arrière, et ses yeux d’un noisette particulier. Il était juste un peu plus grand qu’elle et affichait un air d’homme viril et sûr de lui, comme Nelly les aimait. La léger mal rasage qui bordait son visage le rendait irrésistible et Nelly se senti soudain rougir quand il posa une main sur sa taille. Si Nelly avait pensé qu’il était sobre elle aurait probablement continué à danser avec lui et à profiter de sa proximité, mais son haleine qui empestait l’alcool et la manière lascive qu’il avait de danser lui laissaient penser qu’il n’avait pas bu que de l’eau et qu’il n’en était pas à son premier verre
- Ecoute Florent, je vais devoir y aller, dit-elle en retirant à contrecœur la main du jeune homme de sa hanche.
- Déjà ? Oh noon s’il te plait ! Reste avec moi ! la supplia-t-il.
- Non, non je ne peux pas, répondit-elle en faisant un effort surhumain pour ne pas craquer.
Elle l’attira en dehors de la piste et griffonna son numéro de téléphone sur un bout de papier qu’elle lui fourra dans la main.
- Appelle-moi quand même ! fit-elle en lui déposant un baiser sur la joue. Et ne fait pas comme les idiots qui ne rappellent jamais !
Sur ce, elle se dirigea vers la sortie de la boite et disparut dans le reste de la foule.

************
Le lendemain

Il était midi quand Florent émergea de son lourd sommeil. Comme d’habitude après une soirée en boite, sa tête lui faisait un mal de chien et il descendit en bas, au radar, pour prendre un café.
- Noir bien serré, lui dit Merwan en le voyant arriver avant de lui tendre une tasse de café fumant.
Florent laissa échapper un hoquet de surprise en voyant le visage de son ami. Sa mâchoire était toute gonflée.
- Ah oui c’est vrai, j’avais oublié, dit-il en attrapant son café.
Il allait s’installer sur une chaise quand il vit Elena, à l’autre bout de la pièce, assise dans un fauteuil, vêtues de sa chemise de nuit et d’un long peignoir en soie. Ses jambes étaient croisées, elle lisait le journal d’un air absent. Il s’approcha d’elle, posa une main sur sa cuisse et se pencha sur elle.
- Bonjour, mon cœur, tu vas bien ? dit-il en lui tendant sa bouche, prêt à l’embrasser.
Mais quand Elena posa son journal à côté d’elle et le regarda d’un air froid, il se ravisa et se releva devant elle.
- Qu’est-ce qu’il y a, encore, demanda-t-il d’un air las.
- C’est qui cette Nelly qui te laisse son numéro ? demanda-t-elle d’un ton glacial.
- Tu fouilles dans mes poches maintenant ? s’offusqua-t-il, les sourcils froncés.
- Bah apparemment je suis bien obligée, rétorqua-t-elle. Alors c’est qui ? Une bombasse blonde à forte poitrine et aux lèvres bourrés de collagène ?
- Arrête Elena, tu es ridicule. C’est une fille que Merwan et moi avons aidé hier soir. Elle se faisait embêter par un type louche, alors on s’est un peu battu, d’où la tête de Merwan. Elle m’a donné son numéro et voilà.
- Bien sur, dit-elle d’un ton ironique. Et tu crois que je vais gober ça ?!
Sur ce, elle se leva, jeta un dernier regard froid à Florent en remonta dans sa chambre. Il récupéra le morceau de papier où était griffonné le numéro de Nelly et le glissa dans la pêche de son peignoir.
- Tu vas la rappeler ? demanda Merwan.
- Je sais pas… Je sais plus du tout ou j’en suis avec Elena.
- En tout cas, t’avais beaucoup trop bu hier. Alors fais attention à ne pas te précipiter…
Leur tranquillité fut brisée par les rires de Pauline et Solal. Ce dernier tenait la jeune fille dans ses bras et il s’écartèrent aussi vite qu’ils le purent en voyant les deux autres hommes.
- Oups, fit Solal. Tout le monde est parti à la plage et on pensait que vous, vous dormiez encore.
- Pourquoi vous êtes partis hier soir ? demanda Florent, d’un air inquisiteur.
- Oh pour rien, j’étais fatiguée alors Solal a proposé de me ramener, répondit Pauline.
- Oui voilà, appuya-t-il. Allez à la plage, on vous rejoint ! ajouta-t-il.
Toujours intrigués, les deux jeunes hommes acquiescèrent et après avoir pris leurs affaires ils partirent pour la plage. À peine avait-ils franchi la porte que Pauline se jetait sur Solal pour se lover dans ses bras et l’embrasser de toutes ses forces.

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3Toute ma fiction Empty Re: Toute ma fiction Mar 23 Aoû - 5:21

Kristel W.

Kristel W.
°\ Flo de Folles /°

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2 jours plus tard

Quand ils arrivèrent tous à leur hôtel parisien, en trainant leurs valises derrière eux, ils trouvèrent Dove en grande conversation avec son téléphone à l’oreille.
- Evidemment que tu me mets dans la m*rde ! […] Oui j’ai bien compris que c’était un accident mais bon ! […] Mais non dis pas n’importe quoi, tu vas pas continuer à danser alors que t’es enceinte ! […] Bah je sais pas, je vais essayer de te remplacer mais ça risque d’être compliqué pour former une danseuse en deux mois. […] Non mais ne pleure pas je sais bien que…
Ils n’en entendirent pas plus car en les voyant arriver Dove se retira et alla s’enfermer dans un des salons de l’hôtel. A peine avait-il disparut que Kristel apparut, dévalant les escaliers pour aller à leur rencontre.
- Bonjour tout le monde ! fit-il tout à fait rayonnante en les embrassant les uns après les autres.
Peu habitués à ce genre de comportement venant d’elle, surtout ces derniers mois, ils restèrent tous bouche bée.
- Oh ne faites pas ces têtes-là, dit-il en rigolant. Je sais que j’ai été imbuvable ces derniers temps, mais maintenant ça va bien mieux !
Toute la troupe finit par monter à l’étage pour déposer leurs valises dans leur chambre respective ainsi que pour se reposer un peu. Florent fut le premier à redescendre. Il pensait s’affaler seul sur le canapé et regarder la télé pendant tout le reste de la journée mais en arrivant devant le salon il entendit Kristel parler avec quelqu’un. Il tendit l’oreille pour entendre la voix et retint son souffle lorsqu’il comprit de qui il s’agissait.
Il entra dans le salon et se retrouva face à Kristel qui était lovée dans les bras de Maxence.
- Dîtes-moi que mes yeux me jouent des tours, dit-il d’un ton froid.
- Flo, dit simplement Maxence tandis que Kristel se relevait.
- Qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-il du même ton glacial.
- Je me suis rendue compte que j’avais fait une connerie en partant, répondit-il, penaud.
- T’es long à la détente. Ça fait pratiquement 6 mois que t’es parti.
- Oh Flo, s’il te plait, tu sais comme je suis. J’avais peur que toi et Kristel vous me détestiez !
- Pour moi en tout cas, t’as vu juste, dit-il avec des yeux qui lançaient des éclairs.
Il fixa durement Maxence pendant quelques longues secondes, puis adressa le même à Kristel, cette fois mêlé à de la pitié.
- Tu le connais pas Kristel. Il va repartir. Il s’en fout de toi. Comme de moi. De tout le monde en fait.
Sur ce il tourna les talons et quitta l’hôtel en claquant violemment la porte.
- Je savais qu’il m’en voudrait, dit Maxence en se laissant tomber sur le canapé.
- Ne t’inquiète pas, le rassura Kristel. Ça va lui passer.
- Tu sais Kristel, c’est faux ce qu’il dit. Dans le fond c’est vrai que j’ai toujours fuit les attaches en m’enfuyant au bout du monde, mais toi c’est pas pareil.
La jeune femme se contenta de lui sourire tout en reprenant sa place, dans ses bras. Mais Maxence s’échappa de son étreinte, se leva et attrapa ses mains pour qu’elle se lève à son tour.
- Je suis sérieux Kristel.
- Non mais j’en doute pas, commença Kristel avant qu’il la coupe.
- Je sais ce que je dois faire maintenant que je t’ai enfin trouvé. Kristel, veux-tu devenir ma femme ? dit-il en posant un genoux à terre.


*********

Le 2 juillet 2009

Il était environ 15h quand Nelly Maginot pénétra dans le hall de l’hôtel. Elle n’avait pas vraiment de rendez-vous mais devait passer dans l’après-midi. Après l’épisode de la boite de nuit où elle avait rencontré quelques membres de la troupe, notamment Florent, elle avait pensé que celui-ci la rappellerait, mais en fait, il n’en avait rien fait. Puis, un jour, elle avait reçu un appel de Dove Attia en personne, absolument paniqué. Une de ses danseuses venait de tomber enceinte et ne pouvait pas assurer le Palais des Sports. A deux mois des premières représentations cela se révélait problématique et Florent avait apparemment subitement pensé à elle et avait dit à Dove de la contacter. Elle était prévenue que le travail serait dur et intensif, qu’elle n’aurait aucun répit, aucun jour de repos, que les autres danseuses répétaient depuis des mois déjà et qu’elle, elle devrait obtenir le même résultat en seulement deux mois. Mais Nelly aimait les défis, et elle avait décidé de relever celui-là.
Elle attendait déjà depuis près d’un quart d’heure dans le hall désert de l’hôtel et toujours personne en vue. Si bien qu’elle décida de partir elle-même à la rencontre de quelqu’un qui pourrait lui indiquer où trouver Dove. Elle progressa dans le premier couloir qu’elle trouva en faisant un maximum de bruit possible pour attirer l’attention d’un éventuel être humain dans ce lieu apparemment dénué de présence. Elle passa devant plusieurs portes fermées et s’arrêta ou bout du couloir devant une double porte d’où semblait sortir de la musique. Elle frappa timidement, puis plus fort en voyant qu’elle n’obtenait pas de réponse. Mais toujours rien. Elle ouvrit alors la porte et ce qu’elle vit la ravit tout en la laissant bouché bée.
« Je ressens de violentes pulsions, j’ai l’impression de glisser vers fond. Si j’ignore d’où vient ce fléau, j’adore l’avoir dans la peau… »
C’était d’une grâce inimaginable. Autour de Florent, vêtu d’un costume entièrement noir, un manuscrit à la main, s’activait un nombre incalculable de danseurs habillés aux couleurs du chanteur. Ils se mouvaient dans une danse à la fois sensuel tout en ayant quelque chose d’animale. L’expression torturée qu’affichait Florent chamboula Nelly et lui fendit le cœur.
« C’est le bien qui fait mal. Quand tu aimes tout à fait normal. Ta haine prends le plaisir, c’est si bon de souffrir, succombes au charme, donne tes larmes. »
Tous les danseurs se rassemblèrent autour de Florent. A chacun de leur mouvement, Nelly était de plus en plus transportée. Tout dans le jeu du jeune chanteur laissait paraître une faille, un malaise du personnage qu’il incarnait mais pourtant la communion qu’offrait la scène, avec une synchronisation parfaite des danseurs, laissait entrevoir un univers où il se sentait parfaitement bien.
« Je baisse les armes, je donnes mes larmes. »
La chanson et la danse s’achevèrent ainsi, sur ces mots.
Toujours perdus dans ses émotions, Nelly n’avait pas remarqué que désormais, tous les regards étaient tournés vers elle.
- Ah ! Mlle.Maginot ! fit Dove en s’approchant d’elle à grand pas. Désolée pour l’accueil, je ne m’attendais pas à ce que vous veniez si tôt. Venez, allons dans mon bureau pour discuter. Et vous, continuez, dit-il en s’adressant aux danseurs et aux chanteurs. Partez sur La Chanson de l’Aubergiste, vous n’êtes pas assez synchro avec vos plateaux les filles.

Les répétitions continuèrent ainsi toute l’après-midi. Dove semblait plutôt satisfait du caractère volontaire de Nelly et peu après leur entretien dans son bureau il la présenta à toute la troupe comme nouvelle danseuse de Mozart L’Opéra Rock. Il fut décidé qu’elle participerait aux répétitions dès le lendemain et tout le monde semblait motivé pour l’aider autant que possible dans le dur travail qui l’attendait. Ainsi, pour se mettre dans le bain, elle passa le reste de sa journée dans la salle de répétition à observer attentivement.
- Allez les jeunes, une dernières pour aujourd’hui et après je vous laisse tranquille, dit Dove. La mascarade, ok ?
Tout le monde se mit en place et ceux qui n’étaient pas concernés s’installèrent confortablement pour regarder leur camarade. Florent, qui venait de finir sur l’Assasymphonie, s’approcha de Nelly et s’assit à côté d’elle.
- Salut, lui dit-il. Alors, ça va depuis l’autre jour ?
- Je te boude, lui dit-il avec un air gamin sur le visage.
- Moi ? fit-il supris. Et on peut savoir pourquoi ?
- Parce que ça fait un mois, et que tu m’as pas rappelé.
- Oh mais j’ai fait mieux, se défendit Florent. Je t’ai trouvé un job dans une comédie musicale ! C’est pas ce que tu voulais ? Lancer ta carrière ?
- M’ouais, admit Nelly. Mais méfie-toi je vais me venger ! le prévint-elle en lui adressant un clin d’œil.
- Ouh j’ai peuuur ! dit-il en rigolant.
Un cri strident interrompit leurs chamailleries. Une des danseuses venait apparemment de tomber et Solal, le plus proche d’elle s’était dépêché de l’aider à se relever.
- Tu n’as rien de cassé ? lui demanda-t-il.
- Non ça va merci, répondit-elle. Mon lacet s’est défait, je crois que j’ai trébuché dessus.
- Ah ce sont des choses qui arrivent. Clémence, c’est ça ?

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4Toute ma fiction Empty Re: Toute ma fiction Jeu 25 Aoû - 11:57

Kristel W.

Kristel W.
°\ Flo de Folles /°

PARTIE 3


Le 22 septembre 2009

- Oh mon dieu, fit Maeva terrorisée. C’est plein. C’est plein à craquer.
- Ca va aller Maeva, t’inquiète pas, la rassura Merwan qui avait désormais l’habitude de ce genre de chose.
Ils étaient tous les deux sur scène, derrière le rideau, observant la salle par une petite ouverture au milieu.
- Vous vous rendez compte qu’ils sont tous là pour nous, dit Florent en les rejoignant.
Ils se prirent tous les trois dans les bras pour se donner du courage puis on entendit les premières notes de violons retentirent dans la salle. Ils distinguèrent le changement d’atmosphère dans la salle et quittèrent la scène, laissant place à l’intro.

« Et voilà c’était la première de Mozart, L’Opéra Rock ! On espère que ça vous a plu ! »
« Merci ! Merci beaucoup ! À très bientôt ! »
La première représentation s’acheva sur ces mots et sur les applaudissements et les acclamations du public. Une fois le rideau refermé, chaque membre de la troupe se regardait.
- Ça y est, dit Florent à Mikele. On l’a fait, on est parti.
- J’arrive pas à y croire, lui répondit l’italien en le prenant dans ses bras. C’était… génial… J’en ai encore le souffle coupé.
Ils étaient tous plongés dans un état second, un mélange de l’adrénaline encore présente dans leurs veines et de la fatigue qui les gagnait peu à peu. Ils allèrent tous dans leur loge, prirent le temps de se doucher, de quitter leur costume, et d’échanger leurs impressions puis Dove les réunit dans une grande salle.
- Voilà, on ne savait pas trop comment ça allait se passer à la fin du spectacle, mais il y a des tas de fans qui vous attendent à la sortie de la salle, annonça Dove.
Tout le monde se regarda, angoissé.
- Je sais que vous n’êtes pas encore habitués à ça, reprit-il, mais il va falloir vous y faire parce que c’est parti pour être comme ça chaque soir. Il y a des barrières devant la sortie, et les fans sont derrières. Il y a des vigiles, il n’y a absolument aucun danger. Vous allez sortir petit à petit là-bas et rencontrer vos fans. Ça sera en quelque sorte votre première séance de dédicaces, dit-il d’un air enjoué. J’attends de vous que vous soyez aimables avec votre public, même si vous êtes fatigués. Prenez des photos, signez des autographes, soyez accessibles. D’accord ?
Tout le monde acquiesça.
- Ok alors, les premiers à sortir sont les danseurs et le staff, ensuite, les comédiens et enfin les chanteurs. Mikele, essaie de sortir dans les derniers s’il te plait, tu es le plus attendu.
L’intéressé hocha la tête et tout le monde se prépara. Nelly, Astrid, Flavie et Clémence furent dans les premières à sortir et lorsqu’elles arrivèrent devant la porte de la sortie, elles furent stupéfaites par ce qu’elles virent. Des tas de fans étaient agglutinés devant les barrières, criant, agitant posters, places de spectacles, programmes et appareils photos. Quand elles franchirent la porte, une nouvelle vague de cris s’échappa de la foule et les danseuses sentirent les larmes leur monter aux yeux tellement qu’elles étaient émues et à la fois fières d’être là. Quelques personnes voulurent faire des photos avec elles ou d’autres danseuses et elles signèrent également quelques autographes avant de fendre la foule et d’atteindre le bus qui les attendait.

**
En plein milieu de la nuit

Astrid était installée confortablement sur le canapé, dans un des salons de l’hôtel, une tasse de chocolat chaud à la main. Elle n’arrivait pas à fermer l’oeil et Mikelangelo n’arrêtait pas de se plaindre qu’elle l’empêchait de dormir à force de bouger dans tout les sens dans le lit, c’est pourquoi elle était descendue. Soudain elle entendit des pas dans les escaliers et se retourna pour voir qui arrivait.
- Flo ? Qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle au jeune brun quand il fit irruption dans la pièce.
- J’arrive pas à dormir, répondit-il. Et toi ?
- Pareil.
Il s’assit à côté de la danseuse et ils se regardèrent longtemps, puis Astrid monta ses jambes sur le canapé et les posa sur les jambes de Florent. Ils se sourirent.
- Ça me rappelle Toronto, dit Florent.
- Oui, quand on était en coloc’, continua Astrid toujours en souriant.
- Ça me fait penser que depuis qu’on est là, on parle plus vraiment toi et moi, fit-il avec un air nostalgique sur le visage.
- C’est vrai, admit la danseuse. Mais avec tout le travail qu’on a et moi qui suis maintenant avec Mikele. Ta relation difficile avec Elena…
- Oh ne parlons pas de ça, s’il te plait. Je ne sais vraiment pas quoi en penser, ajouta-t-il comme désemparé.
- Tu as essayé de parler avec elle ?
- Oui mais à chaque fois c’est comme si je me heurtais à un mur, et j’en ai marre. Et maintenant, on parle d’autre chose.
- D’accord. Pourquoi tu fais la gueule à Maxence ?
- En tout cas, toi, ta manie de parler de ce qui fait chier elle est toujours là, hein ! railla-t-il.
- Non mais sérieusement Flo, ça rend Max triste et Kristel ne sait plus sur quel pieds danser avec vous.
- Je sais, elle m’évite.
- En plus maintenant il faut qu’elle choisisse la date, sa robe, et puis tout les deux voudraient que tu sois là, et évidemment Max te voudrait comme témoin mais comme […]
- Quoi ? la coupa Florent. Attends je comprends plus rien là ! Comme témoin de quoi ?
L’expression sur le visage d’Astrid changea du tout ou tout. Elle devint pâle comme un linge et plaqua ses deux mains contre sa bouche.
- Oh non ! Je devais pas te le dire ! s’affola-t-elle. Bon rien, oublie !
- Ahah non Astrid ! C’est trop facile ça ! Tu en as trop dit pour reculer !
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si, dit Florent en perdant patience.
- Non.
- Astrid…, siffla-t-il d’un air menaçant.
- Ok, ok, capitula-t-elle. Flo, ils vont se marier.
- QUOIIIIIII ?!!!!!!!! explosa-t-il.
Il se leva d’un coup comme s’il était monté sur ressort et se dirigea vers les escaliers qui montaient aux chambres. Il semblait dans une rage noire, si bien qu’il envoya valdinguer Astrid contre le canapé quand elle essaya de lui attraper le bras pour le retenir.
- Non Flo, calme-toi. Arrête ! Où tu vas ? demanda-t-elle en le suivant.
Il ne répondit pas et monta les marches quatre à quatre. Arrivé à l’étage, il fondit sur la porte de la chambre de Kristel et tambourina dessus comme un fou.
- Non Flo ! Stop ! Tu perds la tête ! dit Astrid en essayant de le raisonner.
- C’est quoi ce bordel ? Qui c’est ? demanda la coiffeuse d’une voix endormie de l’autre côté de la porte.
- Kristel ! C’est Florent ! Ouvre-moi ! Tout de suite ! dit-il en haussant la voix.
Il entendit le verrou de la porte et celle-ci s’ouvrit sur Kristel, les cheveux en bataille, encore à moitié endormie. Elle n’eut même pas le temps de dire un mot que déjà Florent l’avait poussée et se précipitait sur son frère qui dormait encore dans le lit
- Max ! hurla-t-il en le tirant du lit. C’est pas possible ! T’es un vrai con !
- Flo ! Mais qu’est-ce qui te prends ?! cria Kristel. Lâche-le !
Ni une ni deux, le chanteur sortit Maxence de son lit. Ce dernier, encore tout endormis, avait du mal à comprendre ce qui lui arrivait.
- Flo ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?
- Vous allez vous marier ?! explosa-t-il.
- Astrid ! cria Kristel sur un ton de reproche en regardant la jeune danseuse.
- Kristel, je t’avais prévenu qu’il l’apprendrait, lui dit Max en la regardant par-dessus l’épaule de son frère.
- Vous vous êtes bien foutu de moi, hein ! enragea Florent. Vous comptiez me le dire quand ? 5 minutes avant ?
Personne ne lui répondit.
- Toi, Maxence ? Te marier ? continua Florent. Tu te fous de ma gueule ?! Tu te fous de sa gueule ! ajouta-t-il avec un regard noir en montrant Kristel du doigt.
- Bon écoute Florent, ça suffit ! cria Maxence. J’en ai marre que tu me prennes de haut comme ça ! Je suis plus un gamin, je sais ce que je fais, ok !? T’es pas papa pour me faire des sermons pareil !
- Je me fous bien de ce que j’ai le droit de faire ou pas, rétorqua-t-il d’un air dur.
Les deux frères se toisèrent. On aurait dit que leurs yeux noisettes, parfaitement identiques, avaient viré au noir d’encre. Leurs expressions étaient tordues de rage. Kristel s’interposa entre eux et essaya d’entrainer Florent vers la porte. Mais c’était comme essayer de déplacer un bloc de pierre de la taille d’un homme.
- Je suis désolée, s’excusa-t-elle. C’est moi qui ne voulais pas t’en parler, je voulais que tu sois en bon terme avec Max d’abord.
- Kristel, lui répondit-il. C’est un véritable abruti, tu ne sais pas les trois quarts des choses qu’il a faites aux femmes !
- Tu me prends pour un menteur ? ragea Maxence en le coupant. Elle sait tout. Et elle a accepté de m’épouser quand même ! Un point c’est tout ! T’as pas à t’en mêler merde !
- Tu vas me dire que tu lui as raconté que tu avais planté Sandrine devant l’Eglise ? Que tu lui as envoyé un texto 5 minutes avant de te marier avec elle pour lui dire que t’étais pas prêt ! Tu le sais ça ? dit-il à Kristel en recommençant à hurler.
- Oui, je le sais, dit-elle d’une voix calme.
Florent resta stupéfait et sans voix quelques secondes.
- Alors t’es plus conne que ce que je pensais, lui dit-il durement en repartant vers la porte.
Des larmes coulèrent sur les joues de la jeune femme, tout en s’intensifiant en voyant le chanteur s’éloigner. Il disparut dans le couloir et on entendit la porte de sa chambre claquer. Astrid adressa une expression contrite au couple avant de sortir à son tour dans le couloir où à peu près tout l’hôtel s’était regroupé. Elle ne leur adressa pas un mot et fila droit sur la chambre de Florent.
Quand elle pénétra dedans, tout était déjà sens dessus dessous. Tout ce qui était auparavant posé sur le bureau était désormais éparpillé sur la moquette, la chaise était renversé, des tonnes de livres qui provenaient certainement d’une étagère désormais vide étaient étalés sur le sol. Astrid sursauta quand Florent jeta sa lampe de chevet contre un mur.
- Mais ça va pas !? cria-t-elle.
- Non ça va pas ! rugit-il. Laisse-moi tranquille, Astrid !
- Mais Florent tu peux pas tout casser comme ça ! Je sais que c’est pas facile avec ton frère, mais tu es aveuglée par la haine, là !
Il ne prit même pas la peine de lui répondre et continua à mettre sa chambre à sac en renversant une autre chaise.
- Ecoute-moi ! continua Astrid en haussant toujours plus le ton. Kristel et Maxence s’aiment ! Pourquoi tu ne veux pas croire que ton frère puisse prendre un jour ses responsabilités ?!
- Parce que je sais très bien qu’il en est incapable ! Et Kristel est mon amie, je veux pas que ça soit elle qui en paye les frais !
- Mais laisse-les vivre bon sang ! Laisse les décider de […]
Elle fut coupé par Maxence qui fit irruption dans la pièce en hurlant :
- Flo ! Que tu t’en prennes à moi c’est une chose ! Mais que tu parles à Kristel comme ça, s’en ait une autre, et ça je l’accepte pas ! Elle n’arrête pas de pleurer et cette fois tu ne peux pas m’en tenir responsable !
Florent s’arrêta d’envoyer valdinguer contre le mur tout ce qui lui passait sous la main et adopta un air grave, puis Dove entra à son tour dans la pièce.
- Ca suffit maintenant ! hurla-t-il. Vous allez arrêter là et me nettoyer tout ce merdier ! Vous êtes des vrais gamins bon sang ! Je me suis bien fait comprendre ?
- Oui, lui répondit Astrid d’une voix de souris tandis que les deux frères se toisaient de nouveau.
- Bien. Pas possible d’être obligé de fliquer des gens de 30 ans ! bougonna-t-il en retournant dans le couloir. Allez ! Retournez vous coucher ! dit-il en s’adressant à tous les autres. Il y a rien à voir ici !


*************
Le 29 septembre 2009

Cela faisait maintenant une semaine que la Comédie Musicale se produisait à guichet fermé au Palais des Sports. Chaque représentation emplissait les membres de la troupe d’une émotion indescriptible. Cela agissait sur eux comme une drogue, si bien qu’ils éprouvaient toujours un besoin constant d’être sur scène, de ressentir cette peur, cette appréhension pour ensuite ne faire plus qu’un avec son personnage et le public.
Pour ce qui est de Florent, sa rage avait laissé place à un désintéressement total vis-à-vis de son frère et de Kristel. Cette dernière l’avait sermonné, en lui laissant comprendre qu’elle n’était plus une enfant et qu’elle était libre de faire ses choix toute seule, sans l’aide de personne. Il se s’en mêlait donc plus. Quant à ses amours à lui, la situation était devenue particulièrement catastrophique. Entre sa mauvaise humeur et l’emploi du temps plus que chargé d’Elena, l’ambiance était tendue et les disputes surgissaient presque chaque soir. A un tel point qu’Elena ne restait plus à l’hôtel pour y passer la nuit avec lui, mais rentrait désormais dormir à son appartement. Si bien qu’un jour, l’inévitable arriva.
- Elena, ça peut plus durer comme ça, lui dit Florent alors qu’elle venait d’éviter un baiser pour la énième fois depuis plusieurs semaines.
- J’allais le dire, lui répondit Elena d’un air grave.
- J’ai l’impression qu’entre toi et moi, il ne reste plus que les disputes, tous les mauvais côtés d’un couple, lui confia-t-il avec une mine triste.
- Oui je sais, mais j’arrive pas à faire semblant Flo.
- Faire semblant de quoi ?
- J’ai l’impression que tu te retournes sur toutes les filles qui passent devant tes yeux. La petite Nelly, que tu as rencontré et dragué, ah non ne nie pas ! dit-elle en pointant un index accusateur dans sa direction quand il s’apprêta à riposter. Cette Nelly j’ai l’impression que tu l’aimes désormais plus que moi, et c’est ça que je ne peux plus supporter, je ne peux plus faire semblant de rien voir.
- T’es en train de me larguer, c’est ça ? dit-il d’une voix blanche tandis qu’une boule se créait dans son estomac.
- Je crois que c’est mieux pour nous deux, lui répondit-elle d’une voix brisée.
Elle s’approcha de lui, mit ses mains autour de son cou, lui déposa un simple baiser sur les lèvres, le regarda encore une fois droit dans les yeux, et partit finalement en direction de la sortie de l’hôtel, sans se retourner tandis que des larmes commençaient à perler aux coins de ses yeux. Les mêmes qui coulaient également sur les joues du chanteur.



***************
Le 14 février 2009

- Vous allez où ? demanda Nelly quand elle croisa Kristel et Maxence dans le hall de l’hôtel, main dans la main prêt à sortir.
- J’emmène ma petite chérie au restaurant, répondit-il rayonnant en prenant Kristel dans ses bras.
- Il a dit que ça serait super romantique ! fit Kristel tout excitée en adressant un clin d’œil à Nelly.
- Ah bah si c’est « super romantique » alors, fit Nelly d’un ton ironique. Je vous laisse, bonne soirée !
Sur ce ils quittèrent le hall et montèrent, tout excités, dans le taxi qui les attendait. Ça faisait des semaines et des semaines qu’avec l’emploi du temps surchargé de Kristel il n’avait pas pu sortir, ils attendaient donc cette sortie avec impatience.
Nelly, elle, n’avait rien de prévu en ce soir de Saint-Valentin. Elle se dirigeait vers le salon afin de s’abrutir toute la soirée devant la télé quand elle entendit deux voix parler à voix très basses. Elle reconnut celle de Solal et Pauline.
- Karine a dû partir hier pour son boulot, elle rentre demain. J’ai demandé à sa mère de garder les enfants, on peut passer cette soirée ensemble ma chérie.
- C’est vrai ? Une soirée rien qu’à nous ?
- Absolument ! Allez viens je t’emmène au restaurant !
Nelly, abasourdie, continua sa route discrètement. Quand elle arriva dans le salon elle trouva Flavie et Merwan dans les bras l’un de l’autre ainsi que Florent, assis par terre et adossée contre le canapé, des tonnes de paquets devant lui.
- C’est quoi tout ce bordel ? lui demande Nelly en s’asseyant à côté de lui.
- Des chocolats que des fans m’ont envoyés pour la Saint-Valentin, répondit-il en enfournant un gros cœur au chocolat noir.
Nelly pouffa de rire et Florent la bombarda de chocolats divers et variés.
- Désolée, lui répondit-elle encore morte de rire. Mais alors là tu as cassé le mythe de l’homme viril ! Désolé de te le dire.
À côté d’eux, Flavie et Merwan ricanèrent à leur tour en entendant la remarque de Nelly.
- Non mais sérieusement, se défendit Florent. Mikele et Astrid sont partis en amoureux à Venise, vous deux, vous vous faites des mamours à n’en plus finir, Maxence et Kristel vont au resto, oui je suis au courant pas la peine de faire cette tête, Solal et Pauline vont faire je ne sais quoi ensemble […]
- Comment tu sais ça toi ? le coupa Nelly, les yeux écarquillés.
- On le sait tous plus ou moins, répondit Merwan. En plus Karine est pas là, alors ils vont sans doute en profiter.
- La pauvre quand même, dit Florent, mais bon Solal est grand, il fait ce qu’il veut. Bref, tout ça pour dire que moi, pauvre homme seul que je suis, il ne me reste plus que mes chocolats et une émission débile à la télé comme amis pour ce soir !
- Oh bah tu sais, moi c’est pareil, lui confia Nelly.
- Vraiment ? Bah tiens prends un chocolat ! fit-il en lui tendant une boîte rose en forme de cœur.
Ils rigolèrent ensemble puis Flavie et Merwan se levèrent.
- On va au cinéma, annonça Merwan en prenant Flavie par la main tout en quittant le salon.
Puis ce fut au tour de Clémence d’entrer dans le salon.
- Vous faites quoi ? demanda-t-elle à Nelly et Florent.
- On se gave de chocolat que des fans de Florent lui ont envoyé ! répondit Nelly. D’ailleurs ceux-là sont délicieux ! La fille s’est pas foutu de toi , là ! Il y a une lettre avec ?
- Oui, tiens, là voilà, dit-il en tendant la lettre à Nelly. Clem’, assieds-toi ! T’en veux un ?
- Ah oui, avec plaisir ! dit-elle en s’asseyant.
- Alors, commença Nelly. Cher Florent, j’espère que les chocolats te plaisent, ma mère a dit que c’était les meilleures de ma ville (j’habite Lyon). J’adore vraiment ce que tu fais, tu es un grand artiste à la voix d’or… (Florent bomba le torse d’un air supérieur)… J’adore le clip de l’Assasymphonie ! Tu es trop mignon dedans ! (fou rire général) … Blablablabla, fit Nelly en lisant en diagonal, tu es génial, je t’adore, non je t’aime ! Plus que tout ! Gros bisous, Mathilde. Tu vois que quelqu’un t’aime en cette soirée de Saint-Valentin !
Ils se mirent tous à rigoler quand le portable du chanteur sonna. Il décrocha, prit une mine grave, se leva, hocha la tête plusieurs fois puis son expression se figea dans un rictus de douleur. Il balbutia quelques mots confus et raccrocha.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Nelly, inquiète .

**
- Vite un chariot de réa ! A 3 on lève ! Un, deux, troiiiiiis !
- Mon chéri, mon amour ?! Ça va ? Comment il va ? […] Répondez-moi ! […] REPONDEZ-MOI !! hurla la jeune femme d’une voix pleine de désespoir tandis que son visage était noyé par ses larmes.
- Calmez-vous mademoiselle, lui dit une infirmière. Mes collègues vont s’occuper de lui.
- Non !! NOOOOOON ! continua-t-elle d’hurler quand une équipe de médecins prit le jeune homme en charge et l’emmena plus loin, en direction des ascenceurs. Où il l’emmène ?!
- Au bloc, il est dans le coma. Ne vous inquiétez tout ira bien. […] Mademoiselle ? Mademoiselle ? De l’aide ! Elle convulse !

**
21h47
- Il fait un arrêt ! Vite on choque ! Chargez à 250 ! Eloignez-vous !
Le corps du jeune homme se souleva sous le choc électrique.
« Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip »
- On charge à 300 ! Allez !
Nouveau choc. Tout le monde retint sa respiration.
« Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip »

21h48
Florent, Nelly et Clémence pénétrèrent dans le hall des urgences. Ils s’arrêtèrent net en voyant au sol le corps de la jeune femme, soulevé de soubresauts incessants.
- KRISTEEEL !! crièrent-ils en même temps.

21h49
- Encore une fois ! Allez ! C’est la dernière cette fois !
« Biiip…Biiip…Biiip »

*********
Le lendemain, 9h30

« Biiip…Biiip…Biiip »

- Rentres à l’hôtel Flo, va te reposer. T’es resté là toute la nuit. Que tu te fatigues comme ça ne les aidera en rien. On veillera sur eux, lui dit Nelly d’une voix douce.
- Oui, renchérit Pauline.
- Vous aussi vous êtes restées toute la nuit, vous êtes pas plus fortes que moi. C’est vous qui devriez rentrer.
- Non, moi je reste, assura Nelly. Pauline, toi t’es crevée, rentres et comme ça tu pourras donner des nouvelles aux autres.
Trop épuisée, cette dernière capitula. Elle jeta un dernier coup d’œil à Maxence et Kristel, tous deux appareillés à un point qu’on les reconnaissait à peine. Nelly alla chercher des cafés et Florent, assis dans la chambre, faisait la navette avec son regard sur les deux corps, un toujours dans le coma et l’autre encore endormi après l’opération. Soudain Astrid et Mikelangelo firent irruption dans la chambre.
- Oh mon dieu, réussit-elle à articuler en portant ses deux mains à sa bouche.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda Mikelangelo.
- Ils ont eu un accident, répondit Florent. Quand ils ont redémarré à un feu, un camion leur a coupé la route. Heureusement, le type s’est arrêté et à prévenu les secours immédiatement. Mais le chauffeur du taxi est mort ce matin.
Des larmes recommencèrent à couler sur ses joues. Astrid le prit dans ses bras, tandis que Mikelangelo, impuissant, ne pouvait faire rien d’autre que de fixer les deux corps, priant autant qu’il le pouvait.
- Astrid, c’est horrible. Si… si ils meurent… J’ai pas reparlé à Max depuis l’autre jour. Si il meurt… Je suis un vrai con…
- T’en fais pas, Flo, je suis sûre que tout ira bien maintenant. Ils sont entre de bonnes mains…, le rassura-t-elle.
- Que… ? Qu’est-ce qui.. ? Max ?!
Le premier à réagir fut Mikele. Il passa la tête par la porte pour appeler une infirmière.
- Vite s’il vous plait ! Elle s’est réveillée ! dit-il
- Kristel ? Comment tu te sens ? demanda Florent en s’approchant du lit.
- Oh non Max ! Mon dieu ! Comment il va ? demanda-t-elle sans le lacher des yeux.
- Il est encore dans le coma, lui répondit Astrid, mais…
Elle fut coupée par un médecin qui entra dans la chambre.
- Bonjour Mademoiselle, vous vous sentez comment ?
- J’ai mal au crâne mais ça va. Mais l’accident, Maxence… et, je me souviens être arrivée à l’hôpital et puis plus rien, dit-elle en paniquant.
- Ne vous inquiétez pas, c’est normal que ce soit flou. Vous aviez un hématome sous-dural, apparut suite à l’accident, vous avez dû vous cogner dans la voiture. Tout va bien maintenant.
- Et Maxence ? Qu’est-ce qu’il a ?
Le médecin hésita à parler mais sous le regard suppliant de Kristel, il fut obligé.
- C’est nettement plus grave… Il est dans le coma, il a fait plusieurs arrêt cardiaque, sa colonne vertébrale est touchée, on craint que sa mobilité soit réduite… expliqua-t-il.
- Réduite ? Vous voulez dire qu’il pourrait être… handicapé ?
- Il est trop tôt pour le dire et son état ne nous permet d’en savoir plus pour l’instant, mais… c’est une possibilité…
- Oh mon dieu… dit-elle faiblement avant d’enfouir son visage dans ses mains et de fondre en larmes.


**
Un peu plus tard dans l’après-midi.

Une bonne partie de la troupe était venue à l’hôpital dans la journée, mais ils avaient dû repartir, la mort dans l’âme, car ils devaient assurés un spectacle le soir-même. Seul Florent allait se faire remplacer. Cela faisait plus de 24h qu’il n’avait pas dormi, ainsi, il tournait au café, noir et bien serré comme à son habitude. Il venait d’ailleurs de se lever pour aller à la machine à café quand Kristel essaya fébrilement de se lever pour attraper la main de Maxence.
- Je t’en supplie, Max, dit-elle d’une voix chevrotante. Ne me fais pas ça. Restes avec moi… On va se marier. Tu peux pas me faire ça…
Elle s’asseya au bord du lit de son fiancé puis s’allongea doucement à côté de lui, en prenant soin de ne toucher aucun tube qui le reliaient à des tas de machines.
- Les médecins ont peur Max… Ils n’osent pas me le dire mais je le vois bien dans leurs yeux. Ils ont dit à Florent que si tu ne te réveillais pas bientôt, il y aurait sûrement des dégâts irréparables… Max, ils disent que tu pourrais devenir un légume… (Des larmes coulèrent sur ses joues) Max, je sais pas si j’aurais la force de te voir tous les jours dans cet état… Je t’en supplie, reviens…
Adossé contre le mur de la chambre, dans le couloir, Florent ne regardait pas, voulant laisser un peu d’intimité à Kristel. Les mots de Kristel le transperçaient tels des poignards, si bien que ses larmes recommencèrent à couler. Les infirmières le regardaient d’un œil triste, elles étaient compatissantes. Elles l’avaient forcément reconnu, et alors ? Il s’en fichait éperdument.
- Florent ! Florent ! Il se réveille !
Le jeune chanteur se retourna d’un seul coup et pénétra dans la chambre, les infirmières sur les talons.
- Kristel ? Je me souviens de rien, j’ai mal partout. L’accident, le camion…, commença Maxence paniqué.
- Ne t’en fais pas, le rassura Kristel en lui caressant le visage. J’ai eu tellement peur ! Comment tu te sens ?
- Ca va… enfin je crois, dit-il en grimaçant quand il essaya de se relever.
- Ne bouge pas, intervient Florent. Ta colonne vertébrale a été touchée.
- Flo ? demanda Maxence en levant les yeux vers son frère. Tu es là…
- Evidemment gros nigaud ! répondit-il en levant les yeux au ciel. Je suis ton frère ! Tu m’as fait une de ces peurs !
- Excusez-moi, fit le médecin en entrant. Je voudrais examiner ce jeune homme.
Florent et Kristel hochèrent la tête. Elle s’assit sur son lit et lui rejoignit son fauteuil sans lâcher Maxence des yeux.
Après des tas, de questions posées et des tonnes de test de sensibilité sur les jambes de Maxence, le médecin afficha un grand sourire et dit d’une voix haute et claire :
- Tout à l’air bon, on va faire passer des scanners et des radios pour tout vérifier comme il faut.
Puis, il se tourna vers Kristel.
- Mademoiselle j’ai également les résultats de vos analyses, vous êtes en parfaite santé et votre bébé aussi.
- MON QUOI ? demanda Kristel les yeux écarquillés.
Maxence s’étouffa en entendant les mots du médecin et la bouche de Florent s’ouvrit sous l’effet de la surprise.
- Et bien votre bébé. Vous êtes enceinte de 7 semaines, vous ne le saviez pas ?

********
2 semaines plus tard
Le 28 février 2010

- Claire ? Tu voulais me voir ? demanda Dove lorsque la jeune femme entra dans son bureau.
- Je vais être obligée de quitter la troupe, Dove… Je suis désolée, j’ai pas le choix.
- Comment ça ? Explique-moi tout, dit-il en l’invitant à s’asseoir en face de lui.

**
- Clara ?
- Oh non, trop répandu.
- Lola ?
- Pareil ! Flo, t’as pas d’imagination !
- Bah je sais pas moi, appelle-là euh… Heineken ! dit le barbu en attrapant une bière dans le réfrigérateur avant de se rasseoir en face de Kristel.
- Pff t’es con. C’est important un prénom.
- Mais ça fait une demi-heure que je te balance des tonnes de prénoms et t’en aime pas un seul !
- Mais Flo c’est pas en une demi-heure qu’on choisit le prénom de toute une vie !
- M’ouais… Et bah moi j’insiste sur Molly, c’est joli.
- Mais n’importe quoi, c’est moche, ça fait vieux. En plus Molly Mothe, c’est nul, à tout les coup les gens vont l’appeler Momo !
- C’est pas possible, j’en ai marre ! conclut Florent en laissant sa tête heurter la table.
- Et si c’était un garçon ?!
- Appelle-le Florent alors ! Comme ça il aura la classe comme son tonton ! Tu sais que mon nom est un super outil pour emballer les filles ! Tu dis « Florent Mothe » et hop ! Elles rappliquent !
- Ça fait combien de temps que t’as pas emballé toi pour dire des conneries pareil ?
- Troooop longtemps ! Vous êtes tous casé maintenant ! Plus personne veut sortir en boite avec moi !
- C’est pas vrai, Max y est allé avec toi avant-hier.
- Tu te moques de moi ? Il t’appelait toutes les 10 minutes pour te proposer une liste de prénoms. Un coup pour fille, un coup pour garçon !
- Vas-y tout seul alors !
- Dove veut pas ! rala Florent.
- Bah je sais pas moi, je suis sûre qu’il y a un tas de filles de l’équipe qui voudraient finir avec toi. Et plus prêt que tu l’imagines…
- Mais Kristel ! Je peux pas faire ça, tu es fiancée à mon frère et vous allez avoir un bébé ! dit Florent en faisant l’offensé.
- T’arrêtes un peu, gros béta ! rigola Kristel. Evidemment que je parle pas de moi.
- De qui alors ? T’as des infos ? demanda-t-il une lueur de curiosité dans les yeux.
- Peut-être…
- Dis-moi ! Dis moi ! Alleeeeeez ! Pitié ! Tu vas êtres ma belle-sœur ! Faut se serrer les coudes !
- Ça t’arrange bien ça ! dit-elle tout sourire.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Astrid en se dirigeant vers un placard pour y prendre une boite de Mikado.
- Kristel dit que j’intéresse une fille d’ici ! l’informa Florent en sautillant sur place comme un gamin.
- Pas qu’une ! rigola la danseuse.
- Mais une surtout, renchérit Kristel.
- Mais vous le savez toutes les deux ?! fit Florent en écarquillant les yeux. Mais allez c’est quiiiii !
- Tout le monde le sait, Flo, ricana Astrid. Il y a que toi que toi qui voit rien !
- Pff n’importe quoi ! J’ai toujours su quand une fille s’intéressait à moi !
- Ah oui ? Bizarrement au lycée je me souviens d’une superbe fille, Anna, non ? T’étais persuadée que tu l’intéressais, sauf que…
- CHUUUUUUT, la coupa Florent. On est pas obligé d’en parler. J’avoue, ok ?
Astrid opina de la tête et se mit à rigoler tout en repartant avec ses mikados.
- Je la connais bien ? demanda Florent, plus sérieusement.
- Assez, oui.
- Kristel, t’es cruelle ! Non, plus, t’es sadique !
- Un indice, ok ?
- Oui ! Oui ! Oui !
- Tu la connais depuis moins longtemps que moi.
- Cool ! Mais… C’est nul comme indice !
- Débrouille-toi avec ça. Ouvre l’œil ! dit Kristel en rigolant.
Les téléphones de Kristel et Florent sonnèrent en même temps.
« Don't wanna be an American idiot.... »
« Cette nuit intenable insomnie… »
Florent ne put se retenir de rire.
- Ta sonnerie c’est l’Assasymphonie ?! dit-il en continuant à rigoler tout en se tenant le ventre.
- Bah quoi… répondit Kristel un peu gênée. C’est une bonne chanson.
- Oui, oui, c’est sûr ! Fais-moi penser à te signer un autographe un de ces quatre ! ajouta-t-il en hurlant de rire à présent.
- Oh ça va, hein ! Arrête ! dit-elle en faisant la moue.
Elle reporta son attention sur son téléphone pendant que Florent continuait de bidonner. C'était un message.
- Dove veut nous parler, dit-elle à Florent après l'avoir lu. Il dit que c'est important.

**
Une demi-heure plus tard.

- Tu sais pourquoi on est tous là ? demanda Nelly en s'asseyant à côté de Florent.
- Pas la moindre idée, répondit-il. Mais ça doit être important pour qu'il nous rassemble tous.
En effet, tout l'hôtel était regroupé dans la salle de spectacle au sous-sol. Tout le monde se demandait de quoi il retournait, puis le silence se fit lorsque Dove apparut sur scène avec Claire à ses côtés.
- Merci d'être tous là, commença-t-il. Claire je te laisse la parole.
Celle-ci s'avança au milieu de la scène et articula quelques mots avec beaucoup de difficultés.
- Je... je dois quitter la troupe...
Ses propos furent accueuillis par un brouhaha général.
- J'ai une opportunité cinématographique que je ne peux pas rater, dit-elle. J'en rêve depuis que je suis toute petite et aujourd'hui... aujourd'hui je l'ai... Alors voilà. Merci pour tout, c'est grâce à vous tous, à Mozart que ce tournage se présente à moi.
Personne ne pouvait y croire. Flavie resta interdite. À côté d'elle, Maeva semblait aussi extrêmement bouleversée. Elles s'étaient tellement rapprochées de Claire qu'elles n'arrivaient pas à croire qu'elle ne leur en ai pas parlé.
Finalement, Dove reprit la parole, et au bout de quelques minutes appela quelqu'un à le rejoindre sur scène.
- Je vous présente donc notre nouvelle Constance, Diane.
- Quoi ?! Miss Julie Lescaut pour remplacé Claire ? Mais il est fou ! C'est pas du tout le même genre de voix ! chuchota Merwan en se penchant vers Flavie.
- Ça suffit ! J'en ai assez entendu, déclara cette dernière en quittant la salle d'un pas rapide.

30 minutes plus tard, tout le monde sortit de la salle de spectacle et retourna à ses activités.
Lorsque Merwan arriva dans le hall, alors qu'il allait prendre les escaliers pour monter retrouver Flavie, celle-ci en dévala les marches quatre à quatre, parée pour sortir.
- Flavie ? Flavie ! Où tu vas, là ? demanda Merwan en l'attrapant par le bras.
- Lâche-moi, dit-elle en retirant son bras. Je vais prendre l'air.
Et elle repartit au pas de course, laissant Merwan planté, seul, au milieu des escaliers. Il allait partir après elle quand Claire arriva, levant la main en signe d'arrêt.
- Laisse, j'y vais, lui dit-elle.

Quand Flavie tourna à droit au bout de la rue, elle vit Claire qui la suivait presque en courant. Elle accéléra le pas. Les larmes n’avaient pas le temps de couler sur ses joues que la vitesse les séchait déjà.
- Flavie ! Attends-moi ! cria Claire.
L’intéressée ne répondit pas, et au lieu de ça elle accéléra encore le pas.
- Mais Flavie ! Attends !!
Nouvelle accélération. Désormais la jeune danseuse courait à toute vitesse sur les trottoirs chargés de monde, essayant d’éviter d’entrer en collision avec des passants tous plus pressés les uns que les autres. Elle entendait le bruit des talons de Claire, non loin d’elle. Elle tourna dans une rue commerciale. Les enseignes défilaient devant ses yeux. Promod, Camaïeu, Célio, Fnac. Elle baissa les yeux vers une jeune ado qui sortait du magasin, un CD de Mozart L’Opéra Rock à la main.
« Exactement ce qu’il me faut » pensa Flavie en ralentissant.
- Regardez ! Regardez ! C’est Claire Pérot de Mozart !!!! dit-elle en passant à la hauteur de l’adolescente.
Ni une, ni deux, celle-ci se jeta devant Claire qui fut forcée de s’arrêter. Elle lança un regard noir à Flavie qui s’était arrêtée un peu plus loin, à bout de souffle, tandis qu’un tas de passants s’était formé autour de la chanteuse.
« Flavie je vais te tuer » pensa-t-elle.


************
Le 3 mars 2010

Il monta sur scène, sa guitare attachée autour de lui. Il fouilla dans ses poches. En fit tomber une dizaine de médiators.
- Merde.
Il se baissa pour les ramasser. Les contempla un à un. Il y en a un qui retint son attention.

FLASH BACK
♪♪♪
Is this the real life
Is this just fantasy
Caught in a landslide
No escape from reality
Open your eyes
Look up to the skies and see
I'm just a poor boy,I need no sympathy
Because I'm easy come,easy go,
A little high little low,
Anyway the wind blows doesn't really matter to me,
To me…
♪♪♪

Ébloui par le regard admiratif et pétillant de sa voisine, il abandonna les paroles et continua en fredonnant doucement. Toujours avec ses doigts glissant doucement sur le manche de sa guitare. D’habitude, il la jouait avec force. D’habitude il s’en faisait mal aux doigts à force d’y faire claquer les cordes. D’habitude il enchainait les accords avec force, en accélérant le rythme. Cette fois, il n’avait pas l’habitude. Cette fois, c’était différent. Celle fois c’était la première fois qu’elle l’entendait jouer. Cette fois, la moiteur de sa main laissait une marque à peine visible sur le manche de l’instrument en bois. Témoin de son trouble.

- Ça ne te fait pas mal de gratter les cordes comme ça ? demanda-t-elle en effleura sa main quand il eut fini de jouer.
- Un peu au début… Mais j’ai l’habitude maintenant, dit-il d’une voix aussi audible qu’un souffle. Mais d’habitude, je la joue avec un médiator, mais là j’en ai pas.
- Justement, tiens, dit-elle en lui tendant une petite boîte. Je voulais pas venir les mains vides, et l’autre nuit, je t’ai entendu jouer, alors je me suis dit que ça te serait utile. Mais tu dois déjà en avoir des dizaines… ajouta-t-elle en rougissant.
- Merci beaucoup, c’est très gentil, tu n’étais pas obligé, dit-il avec un sourire radieux.

Quand il attrapa la boite, sa main effleura la sienne et cette sensation lui procura des milliers de frissons dans le corps entier. Il eut un petit rire nerveux, puis il ouvrit doucement la boite. Il y découvrit un simple médiator, bleu électrique, avec un petit trou à l’opposé de la pointe.

- C’est pour l’accrocher à une chaine. Pour ne pas le perdre, précisa-t-elle.

Comme réponse, il sortit de son T-Shirt une fine chaine à laquelle était accrochée un simple motif tribal. Il la passa autour de sa tête, puis l’ouvrit pour y glisser le médiator.

- Tu ne joues pas avec ? demanda-t-elle visiblement attristée.
- Non… Tu sais, ça se casse facilement un médiator. Et celui-là je tiens à le garder, répondit-il en remettant la chaine à sa place, sous son T-Shirt, le médiator contre sa poitrine.

FIN DU FLASH BACK

C’est en réalité la chaîne qui a rompu la première, pas plus tard qu’hier quand une « fan » a tiré dessus. Qu’est-ce qu’il foutait là avec des groupies agressives en guise de fan et de soutient ? Est-ce qu’il existait vraiment des gens qui aimaient ce qu’il faisait ? Sa voix ? Sa façon de jouer de la guitare ? Où est-ce qu’il devait ça seulement à ses yeux plus noisettes que marron, à ses dents blanches, à son sourire, à son physique ? Au Canada sa vie était tellement plus simple.
Il prit le petit médiator bleu entre ses doigts, et pour la première fois, joua avec.

♪♪♪
Mama,just killed a man,
Put a gun against his head,
Pulled my trigger now he's dead,
Mama,life had just begun,
But now I've gone and thrown it all away
Mama ooo,
Didn't mean to make you cry
If I'm not back again this time tomorrow
Carry on carry on as if nothing really matters

Too late, my time has come,
Sends shivers down my spine
Body's aching all the time,
Goodbye everybody-I've got to go
Gotta leave you all behind and face the truth
Mama oooh (any way the wind blows)
I don't want to die,
I sometimes wish I'd never been born at all
♪♪♪

Les dernières notes retentirent. En fait, il appréciait la souplesse de ce médiator. Et sa dureté à la fois. Un bon médiator.
Le bruit de la porte qui s’ouvrit le tira de ses pensées.
- Salut, lança Nelly en entrant. Je te dérange ?
- Non, non, répondit-il en se raclant la gorge alors qu’il glissait le médiator bleu dans sa poche. J’étais venu là pour réfléchir.
- Tu réfléchis en jouant de la guitare ? demanda-t-elle en s’approchant de la scène.
- Oui… Je me sens… entier quand je joue, dit-il en s’asseyant sur le bord de la scène en face d’elle. C’est pas pareil quand tu danses ?
- Je sais pas… Pas vraiment. Quand je danse je ne pense à rien d’autre que mes mouvements et la musique.
- C’est pour ça que tu danses si bien, fit-il en souriant.
Elle ne répondit pas et monta lentement sur scène. Il se leva, un peu gêné en remarquant la tenue de la jeune danseuse, une brassière, un mini short, et des chaussons de danse.
- Tu voulais répéter, non ? Tu veux que je te laisse ? demanda-t-il en se passant la main dans les cheveux, destabilisé.
Elle se mit au centre de la scène, en 1ère position.
- Non, non, reste. Tu me joues quelque chose ?
- Euh oui, d’accord. Avec plaisir.
Il fit glisser sa guitare devant lui, choisit de gratter sans médiator, et il entama un air assez entrainant, mais à la fois doux, de sa composition. Nelly s’élança sur le devant de la scène, mêlant mouvements de jambes accordés au rythme de ceux de ses bras. Tout en suivant la cadence donnée par Florent, elle virevoltait sur toute la surface de la scène, venait l’effleurer et danser contre lui quelque fois. Elle s’amusa à saccader ses mouvements quand Florent faisant claquer les cordes violemment entre ses doigts. Il fredonna quelques paroles qu’elle ne connaissait pas, en anglais. Comme si elle était habituée à cette chorégraphie depuis des années, elle était en parfaite harmonie avec lui. Quand finalement il haussa le ton, rejeta la tête en arrière, et fit claquer les cordes les plus graves entre son pouce et son index, elle se laissa tomber sur les planches, n’esquissa plus aucun mouvement, retint sa respiration, laissant les vibrations graves de la guitare s’éteindre doucement au fur et à mesure des secondes qui s’égrenaient.
Les deux jeunes gens laissèrent le silence retomber doucement. Nelly, toujours allongée par terre laissait ses yeux clos, un peu essoufflée par la rapide cadence qu’elle venait d’imposer à son corps. Une fois que sa guitare eut fini de vibrer contre lui, Florent s’avança vers elle. Il s’agenouilla au plus près d’elle, ému.
- Comment tu fais pour improviser comme ça ? demanda-t-il d’un ton admiratif.
- Je sais pas trop. C’est pas vraiment de l’impro, c’est des mouvements que j’ai l’habitude de faire que je mets à ma sauce.
- T’es sacrément douée, en tout cas.
- Peut-être que tu m’inspires, dit-elle sans avoir l’air d’y toucher.
Il garda le silence et laissa son regard vagabonder sur la jeune femme. Son visage, son cou, ses épaules dénudées. Il rougit quand ses yeux parcoururent sa poitrine, ne pouvant s’empêcher de la détailler et de marquer en son esprit chacune de ses courbes féminines.
- Je ne te vois pas, mais je sais que tu me regardes. Et en plus, tu regardes mes seins, j’en suis sûre, dit-elle en ouvrant les yeux avant de rire devant la justesse de ses propos.
Pris sur le fait comme un gamin en train de faire une bêtise, Florent piqua un fard et détourna vivement la tête.
- Non, non, c’est pas ça. Tu te trompes, je regardais dans le vide.
- Pourtant je croyais avoir assez de poitrine pour qu’on ne la qualifie pas de vide, dit Nelly en faisant la moue.
- Ah non, tu as une très joie poitrine, je…
Il s’arrêta quand il s’aperçut qu’il s’était vendu lui-même. Elle se redressa à sa hauteur et approcha sa tête de la sienne.
- Moi, dit-elle doucement, je ne me lasserai jamais de regarder tes yeux. Même, si je l’avoue, le reste est pas mal.
- Juste pas mal ? remarqua-t-il un peu frustré.
- C’est une litote, mon cher.
- Une litote ?
- J’atténue ce que je pense pour te le montrer avec plus de force.
- C’est tordu. Et si je ne comprends pas le fond de ta pensée ?
- D’accord, je vais te le faire à la manière bourrue et beaucoup moins poétique des mecs alors. Tu es sacrément canon.
Cette affirmation lâchée avec un semblant d’espièglerie ravie le jeune barbu. Il perdit ses mots, perdit toute contenance, perdit le sens de la réalité, perdit la tête. Les mouvements de son corps ne lui appartenaient plus, ses pensées étaient vides mais tourmentées à la fois. Toujours les yeux dans les yeux, ils se regardaient plus intensément que jamais.
- Embrasse-moi, dit-elle simplement en gardant ses yeux ancrés dans les sien.
D’abord surpris il ne bougea pas d’un millimètre, puis encouragé par une indicible étincelle dans l’œil féminin, il finit par obéir. Tous deux ne fermèrent les yeux que lorsque leurs lèvres entrèrent en contact et ils frissonnèrent à l’unisson quand leurs haleines se mélangèrent. Dans une quête avide de contacts, Florent posa une de ses mains sur le flanc de la jeune femme tandis que l’autre se promenait dans son dos, la plaquant encore un peu plus contre lui. Les mains de Nelly étaient portées au visage du jeune homme, caressant ses joues, ses cheveux, sa nuque. Il leur fut impossible de dire combien de temps dura ce baiser. Il était intemporel.

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