Nouvelle fiction : Depuis toi...

Hello tout le monde !!!
Me voilà qui fait mon come-back avec une nouvelle fiction ! Toujours sur MOR et surtout beaucoup sur Florent ! (comme d'habitudeuuuuuuh xD)

Je ne parle pas plus longtemps, simplement, si la fiction vous plaît, vous pouvez avoir un personnage en m'envoyant un MP avec le nom et le prénom de votre personnage, à quoi il ressemble, et le personnage que vous voudriez être

Bonne lecture !!

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- Est-ce qu'il est avec vous en ce moment ?
- Il est toujours avec moi, répondit la jeune femme.
- Vous le voyez ?
- Non. Son corps est parti. Mais lui est toujours là, avec moi.
- Il vous parle ?
- Oui.
- Souvent ?
- Il n'aime pas vos questions. En tout cas, il parle moins que votre standardiste.

Excédée, la psychiatre soupira et leva les yeux au ciel en s'enfonçant dans son siège.

- Judith, recommença-t-elle, il va falloir l'oublier. Vous ne pouvez pas continuer comme ça.

La jeune femme garda simplement le silence, regardant la psychiatre d'un œil désintéressé.

- Judith, vous m'entendez ?
- Oui.
- Vous allez l'oublier ?
- Madame, est-ce que vous oubliez votre mari ?
- Ce n'est pas votre mari.
- Non. Mais il vit avec moi 24h/24. Il est toujours avec moi. Comprenez bien, la plupart de mes amis m'ont laissé tomber. Lui, il est là. Il a toujours été là.
- Je comprends très bien ce que vous voulez dire, mais...
- Vous ne comprenez pas. Vous ne pouvez pas comprendre. C'est mon âme sœur.
- Mais c'est une pure invention, Judith !
- VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE DIRE ÇA ! JE VOUS HAIS ! JE VOUS HAIS TOUS !
- Judith, calmez-vous.
- IL NE M'A PAS ABANDONNÉ ! IL EST LA ! Il sera toujours là... finit-elle en se laissant tomber à terre en sanglotant.

La psychiatre fit rapidement le tour de son bureau et attrapa Judith par le bras pour l'aider à se relever.

- LÂCHEZ-MOI !!! hurla-t-elle.

Elle se dégagea et se releva en essuyant ses larmes d'un revers de manche. La psychiatre n'eut même pas le temps d'articuler un mot qu'elle récupérait déjà ses affaires.

- Judith, vous ne pouvez pas partir. La séance n'est pas terminée !
- Je dois partir, je suis pressée. Je dois aller chercher mon chat.
- Vous avez un chat ?
- Non, j'ai un chien. Je dois aller le chercher chez ma mère.
- Judith, vous délirer. Vous ne pouvez pas partir comme ça.

La jeune femme la toisa d'un regard dur et ouvrit la porte du cabinet.

- Je fais ce que je veux. Vous n'avez pas à me dicter une conduite.

Sur ce, elle franchit la porte du cabinet, se retrouva dans un long couloir et sortit finalement dans la rue.

"On va où maintenant ?"
" J'ai envie qu'on reste un peu tous les deux. On va dans notre parc ?"
" D'accord"

***

La journée touchait à sa fin quand Leslie sortit de la fac. Elle discuta un instant avec quelques amis puis finit par rejoindre la bouche de métro la plus proche afin de se rendre à son rendez-vous quotidien avec Judith.
Judith, c'était une amie qu'elle s'était faite en première année de fac de médecine. C'était une fille discrète, un peu renfermée sur elle-même, avec parfois un comportement un peu décalé, qui planait souvent dans d'autres sphères qui n'appartenaient qu'à elle. Le portrait craché de Leslie, c'est donc tout naturellement qu'elles avaient sympathisé quand le hasard avait voulu qu'elles se retrouvent à côté en amphithéâtre. Depuis, elles avaient appris à se connaître et c'est peu à peu que Leslie avait "fait la connaissance" du compagnon de Judith, Florent. C'était une fille intelligente et même si Judith était peu encline à en parler, elle avait bien compris qu'il s'agissait d'une blessure amoureuse. En vérité, ce qu'elle avait surtout fini par comprendre, c'était que Judith entendait des voix, plus précisément une voix, celle de Florent et qu'elle était parfois atteinte de troubles comportementaux. En faisant plusieurs recherches elle avait établi une théorie quant à son état et l'avait finalement poussé à rencontrer un professionnel qui avait confirmé ses doutes, Judith était schizophrène. Après ça, Judith avait quitté la fac de médecine, malgré ses bons résultats, et Leslie en avait fait de même, pour entrer en fac de psychologie. Cette année, elle devait suivre un patient et présenter son travail à sa fac au début de l'été, c'est donc naturellement que Judith était devenue son sujet d'étude, c'est pourquoi elles se voyaient désormais tous les jours.
La rame ralentit doucement, les gens se pressèrent contre la porte, Leslie se leva et descendit sur le quai. Elle sortit rapidement des couloirs du métro, marcha quelques mètres sur le trottoir et arriva devant la porte du bâtiment où se trouvait l'appartement de Judith. Elle avait désormais ses propres clés au cas où Judith aurait un problème.

- Salut ! lança-t-elle en rentrant dans l'appart.

Judith était assise sur le canapé. Elle regardait la télé d'un œil complètement désintéressé, signe que la discussion avait lieu dans sa tête.

- Ça va ? demanda Leslie en s'asseyant à côté d'elle.
- Oui, oui, très bien, et toi ?
- Pareil. Et Florent ? Ça va ?
- Oui..., répondit-elle vaguement.
- Non ?
- La psy l'a énervé aujourd'hui. Parce qu'elle m'a fait pleurer et crier.
- Ah je vois... Et il a réagi comment ?
- Il est partit pendant plusieurs heures...

Ce dernier détail retint l'attention de la jeune étudiante. Ces derniers temps, Judith avait tendance à se défaire de Florent. Selon sa psy, elle était en train de prendre conscience qu'elle se faisait du mal et c'est pourquoi son inconscient essayait parfois de le faire disparaître.

- Vous vous êtes disputés ?
- Oui, on est allés au parc, et il a dit que ça lui faisait trop de mal que la psy dise qu'il me faisait du mal, alors il a voulu me quitter. J'ai pas voulu, et j'ai beaucoup pleuré, mais il est parti quand même. Puis il est revenu.
- Pourquoi il est revenu ?

Judith sembla replonger dans son monde à elle, elle discutait avec lui. Leslie la laissa faire et attendît patiemment sa réponse.

- Il dit qu'il m'a entendu l'appeler. Que j'ai beaucoup crié son nom dans le parc. Alors il est revenu, et il m'a ramené ici.

Leslie ne la questionna pas plus, et Judith continua sa discussion avec elle-même. L'étudiante mis ses informations dans un coin de sa tête pour les exploiter plus tard. Ce soir elle était plus là en tant qu'amie.

- J'ai une surprise pour toi ! dit-elle en affichant un air joyeux.
- Ah oui ? C'est quoi ? C'est quoi ?! demanda Judith toute excitée.
- Des places pour un spectacle, répondit-elle en lui tendant les places.
- Mozart L'Opera Rock, jamais entendu parler !
- C'est que le début des représentations, mais t'as déjà du entendre au moins une chanson je suis sûre ! Ça fait : "Tatoue-moi sur tes seins, fais le du bout de mes leeeeevres"
- Je crois que le gars chante mieux que toi ! taquina-t-elle.
- Ahaha ! Allez prépares-toi, ça commence dans deux heures !



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Alors, vous en pensez quoi ?

J'adore! :p

Lorsqu'elles arrivèrent au pied du Palais des Sports, la nuit venait de tomber sur la capitale. Elles trainèrent un peu devant l'entrée pendant que Judith fumait une cigarette sous l'œil mauvais de son amie. Malgré tout, elle la laissait faire parce que la schizophrénie avait tendance à pousser aux addictions, elle s'estimait donc encore contente que ça ne soit que la cigarette. Elle entendirent un groupe de filles arriver en rigolant très fort et en se retournant vers elles, elles purent se rendre compte qu'un homme faisait le pitre au milieu.

- Je dois vous laisser, dit-il en s'avançant vers l'entrée des artistes, je suis déjà en retard ! Attendez-nous ici après le spectacle, on sort tous pour signer des autographes et prendre des photos !

Il fit un genre de courbette sous le regard admirateur de ses dames avant de disparaître à l'intérieur.

- Je crois que c'est le gars qui joue Mozart, dit Leslie. Il me semble que je l'ai déjà vu à la télé.
- Moi je ne l'ai jamais vu ! répondit Judith.

D'autres personnes arrivèrent et rentrèrent dans l'enceinte du Palais, ce qui décida les deux amies à y aller également.
Dans le hall, elles s'arrêtèrent devant le stand de produits dérivés.

- Tu veux un programme ? demanda Leslie pendant que Judith regardait attentivement une affiche. Judith, tu m'écoutes ?
- Oui, oui, désolée. C'est juste qu'il y a un mec de la troupe, là, qui me rappelle quelqu'un.
- Lequel ? Lui, le brun ?
- Oui, je suis sûre que je le connais. Mais je ne sais plus d'où.
- Ça te reviendra peut-être plus tard. Ça va ? T'as l'air bizarre.
- Je sais pas, je me sens toute drôle.
- Viens on va rejoindre nos places, dit-elle en la tenant par le bras.

***

Le spectacle allait bientôt commencer. Malgré les efforts de Leslie pour lui changer les idées, Judith ne semblait pas aller mieux. Il faut dire qu'une multitude d'affiches étaient disposées dans la salle, où qu'elle tournait la tête, elle tombait sur le visage de cette homme brun.

- Ça te préoccupe à ce point ? Tu l'as peut-être bien vu à la télé finalement, dit Leslie en souriant.
- Non, c'est pas ça. J'ai vraiment l'impression que je le connais.
- On est au premier rang, on le verra bien ! Peut-être que tu le reconnaîtra !
Elle n'eut pas le temps de répondre que les lumières s'éteignaient, laissant place à la musique. Les deux amies s'enfoncèrent dans leurs sièges et savourèrent le spectacle qui défilait devant leurs yeux.

***

Le premier acte venait de finir et Judith affichait une mine un peu déçue.

- Tu n'aimes pas ? demanda Leslie surprise.
- Si, si. Le spectacle est génial, mais...
- Ah oui, on a pas encore vu ton beau brun !
- C'est pas mon brun ! répondit la jeune femme en rigolant. En tout cas, le spectacle est super ! Il plaît beaucoup à Florent aussi d'ailleurs !
- Ah ! Tant mieux alors ! Parce qu'il me semble qu'il est plutôt dur à convaincre en matière de musique !
- Ça tu peux le dire ! Hormis Nirvana et Queen, il n'y a pas grand chose qui l'intéresse !

Elle rigolèrent encore un petit moment et Leslie acheta un paquet de bonbons à un vendeur qui passait. Elles eurent tout juste le temps de le partager que le spectacle recommençait.
Plusieurs chansons défilèrent et, enfin, le chanteur brun arriva par un côté de la scène. Leslie jeta un œil à Judith, et celle-ci semblait absolument subjuguée. Elle tournait la tête au rythme de ses déplacements sur scène, le regard fixé sur lui.
Les chansons défilaient, les tableaux s'enchaînaient, tantôt colorés, tantôt noirs. Judith était enchantée par cet univers. Les sentiments passaient de l'euphorie à la tristesse, de la joie à la haine, elle avait l'impression d'être mise à nue, que ses propres sentiments étaient exposés sur cette scène. Ce chanteur brun qu'elle connaissait, il était d'un charisme et d'un jeu de scène à couper le souffle. Quand il était là, elle ne pouvait regarder que lui. Quand il chantait, elle était suspendue à ses lèvres. En même temps, elle se perdait dans le fil de sa mémoire, elle essayait de revisualiser tous les visages qu'elle avait vu au cours de sa vie, pour retrouver le sien, mais en vain. Le rideau se ferma, Mozart était mort, et elle, elle ne savait toujours pas qui était cet homme brun.

- Alors ? demanda Leslie.

Son amie secoua la tête, en signe de négation, affichant un air déçu.

- Peut-être que ça fait très longtemps que tu l'as rencontré et qu'il a changé. Pendant ta scolarité peut-être.

Sur sa réflexion, la musique retentit de nouveau, laissant place au final. Deux par deux, les chanteurs s'avancèrent sur le devant de la scène. Judith retint son souffle en voyant le brun arriver. Elle fixait son visage et, lui, balayait le devant de la salle. Il s'arrêta sur elle, fronça un peu les sourcils, puis ses yeux s'arrondirent sous le coup de la surprise.

- Judith ! Judith ! Je crois qu'il t'a reconnu ! dit Leslie en se tournant vers elle.
- C'est Florent, c'est Florent, c'est Florent, dit-elle alors que tout son corps tremblait.

"Judith, c'est moi." fit la voix dans sa tête avant qu'elle s'évanouisse dans son fauteuil.

*FLASH-BACK*

- Florent, je vois pas très bien où tu veux en venir, dit la jeune fille blonde.
- Judith… Je t’aime…

Les yeux de l’adolescente s’écarquillèrent et se mirent à briller d’émotion. Enfin ! Enfin il l’aimait ! 2 ans ! Ça faisait deux ans qu’elle attendait ce moment. Et le voilà, maintenant, devant elle, à se dévoiler, à lui faire part de ses sentiments, c’était le plus beau jour de sa vie.

- Ju’ ? Si tu pouvais dire quelque chose, ça serait bien. Parce que là, je me sens tout bizarre, et je sais plus quoi dire.

Pour toute réponse, elle fit un pas vers lui pour combler le vide entre leur deux êtres. Elle leva le visage, n’attendant qu’une seule chose… Et enfin, la bouche du jeune garçon se déposa doucement sur ses lèvres, sa langue s’aventurant déjà dans leur baiser. Le plus beau jour de sa vie, oui.

*FIN FLASH-BACK*


Quand le rideau se referma, Florent courut directement en coulisses.

- Florent ? Où tu vas ? demande Dove en le voyant passer en courant.

L’intéressé ne s’arrêta pas et continua de courir, toujours dans son costume de Salieri. L’adrénaline dans son corps lui donnait des sueurs froides, des gouttelettes de transpiration perlaient sur son visage.
Il arriva enfin devant une grande porte battante blanche, genre de poste de secours du Palais des Sports. Il se précipita à l’intérieur, criant son nom.

- Judith !!! Judith ! Où est-elle ?! demanda-t-il à un secouriste.

Le grabuge dû à son entrée attira l’attention de Leslie qui se précipita vers lui.

- Vous êtes Florent ? demanda-t-elle.
- Oui ! Oh je vous ai vu ! Vous êtes une amie de Judith ? Comment elle va ? Elle est ici ? Je l’ai reconnu, je l’ai vu tomber et…
- Elle vient tout juste de reprendre connaissance, le SAMU ne devrait pas tarder à arriver.
- Mais pourquoi elle s’est évanouie ?! Je peux la voir ? demanda Florent en tournant la tête dans toutes les directions.
- Écoutez… commença Leslie. Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé entre vous, mais Judith a rencontré plusieurs problèmes depuis…
- Des problèmes ? Comment ça ? fit-il, soudainement inquiet.
- Je crois qu’elle a mal vécu votre absence… Elle entend des voix, votre voix.
- Ma voix ?
- Elle a l’impression que vous êtes en permanence avec elle. Elle est… Elle est malade…
- Excusez-moi, mais je ne comprends pas où vous voulez en venir.
- Elle est schizophrène, elle souffre de troubles comportementaux.
- Schizophrène ?!
- Elle s’est récréée votre présence à ses côtés, elle ne pouvait pas vivre sans vous.
- Mais c’est terminé maintenant ! Je suis là ! Je l’aime toujours ! Tout va bien aller ! dit-il dans un état frénétique en recommençant à la chercher partout.
- Florent, dit Leslie en le retenant par le bras. Elle ne se souvient plus. Elle ne se souvient plus de rien.
- Quoi ?
- C’est le choc, de vous revoir…
- Mais… ça va revenir ?
- Je ne sais pas…


*FLASH-BACK*

- AU CANADA ??????!!! Mais Florent ! C’est au moins à 15000 km de là !!! cria Judith.
- Je sais… soupira-t-il en se prenant la tête dans les mains.
- Pitié, reste… Je t’en supplie…
- Je peux pas Judith. Je suis que dalle ici ! Les gens n’aiment pas ma musique. Il y a déjà des clubs super réputés qui sont près à me faire jouer là-bas ! C’est la chance de ma vie…
- Hier, tu disais que j’étais la femme de ta vie…
- Mais tu l’es.
- Alors reste.

Il ne répondit pas et l’embrassa avec toute la fougue qu’il pouvait y avoir dans un baiser, tout l’amour qu’il pouvait encore lui donner.

- Toi, viens.
- Moi ?
- Mais oui Ju’ ! Je vais enfin vivre de ma musique ! On pourra s’installer ensemble ! Se marier, fonder une famille !
- Mais Florent… T’as peut-être 20 ans, tu peux faire tout ce que tu veux, mais moi j’en ai 16 ! J’en suis toujours au lycée ! Ça va être quoi ma vie si j’arrête tout maintenant ? Je parle même pas un mot d’anglais !
- On s’en fout Ju ! Je vais gagner de l’argent, plein ! Je gagnerais plein de fric ! On pourra en vivre tous les deux !
- Et si ça marche pas ? Si ta musique ne marche pas mieux là-bas ? On va vivre tout les deux sur ton chômage ? Je veux pas de cette vie, Flo ! Je veux être médecin !
- Tu ne veux pas… Tu ne m’aimes pas…
- Mais si je t’aime ! dit-elle en criant. T’es l’homme de ma vie ! Le problème, Flo, c’est que ta vie c’est la musique, c’est ta guitare, c’est ça qui te rend heureux, c’est pas moi…
- Ju’…
- Pars tenter ta chance, oublie-moi, deviens un grand musicien. Ça sera mieux pour toi. Moi, je t’oublierais pas…

*FIN DU FLASH-BACK*


- Oui, il s’appelle Florent.

Cette voix. Cette voix qui dit son prénom. Florent se retourna et vit Judith, à quelques mètres de lui, en train de parler à une secouriste.

- Vous mentez ! dit-il en se retournant vers Leslie. Elle sait qui je suis !
- Elle ne parle pas de vous. Enfin pas vraiment. Elle parle de son Florent à elle, dans sa tête. Apparemment, elle l’entend toujours…

Le chanteur se borna et ne voulut pas en entendre davantage. Il marcha droit vers la femme de sa vie, il allait enfin la retrouver.

- Judith, c’est moi, dit-il.

Elle le regarda droit dans les yeux, il chercha une réaction à l"intérieur de ses yeux, sondant ses pupilles bleu océan. Rien.

- On se connaît ?

Le monde s’effondra autour de lui.

Inutile de dire que j'adore ! Si ? Bon, alors je le dis : J'ADORE !
Non, mais je suis super-fan ! :p

Merciiiiiiiiiiii <3

alors je suis bouche ouvert je ne peut plus parlé !!!! lol
c'est trop bien original les perso son attachant et tout !!!
c'est trop trop trop trop bien !!!!!!

Merci Ça me fait vraiment très plaisir que vous aimiez !
J'avais peur que ça soit un peu trop... bizarre '

Et voilà la suite !





- Judith, c'est moi... C'est Florent.
- Oh vous vous appelez Florent ?! Mon ami aussi s'appelle Florent mais, vous savez, chuchota-t-elle sur le ton de la confidence, il est invisible...

Florent resta stoïque. Il serrait la mâchoire pour ne pas crier, il serrait les poings pour ne pas se frapper. Quel con il avait été... À cause de lui, la femme de sa vie était malade, elle était folle, et elle ne se souvenait même plus de lui.

- Je... Je crois que je dois y aller, balbutia-t-il. On doit m'attendre.
- Au plaisir de vous revoir, alors, fit Judith avec bonne humeur.

Il partit presque en courant, croisant le regard triste de Leslie. La porte battante claquait désormais derrière lui, il courait dans les couloirs de Palais des Sports. Il se précipita dehors et redescendit sur terre quand il entendit le cri des fans. Il était dehors, hors d'haleine, toujours dans son costume de Salieri, faisant face à plusieurs dizaines de fans.
"Et merde" pensa-t-il.
Il chercha une échappatoire, un moyen de se défaire de ses obligations, mais c'était impossible. La mort dans l'âme il s'avança vers une première fille. Son sourire radieux lui donna envie de vomir. "Tu m'aimes bien, mais je ne suis qu'un connard" se dit-il.

- Merci beaucoup !
- Merci à vous.

Encore un sourire forcé. Deuxième fan, encore un sourire niais. Une photo, toujours son sourire forcé.

- Merci à vous.

Il ne disait que cela, il n'était pas capable de dire autre chose. Il aurait pu couper à travers la foule, se jeter sous une voiture. Ne plus penser à rien, il souffrait trop. Pourquoi il était parti ? Pour de la musique. Pour se retrouver là, à jouer le méchant en costume noir et faire fantasmer les filles ? La chance de sa vie, ouais. Et elle, elle l'avait oublié... Et si un jour elle se rappelait ? Si elle retrouvait la mémoire ? Et si il l'embrassait ? Elle se souviendrait peut-être de lui... Et qu'est-ce que ça changeait si elle ne se souvenait de rien ? C'était toujours la même, son beau visage un peu enfantin, ses cheveux dorés, ses yeux bleus dans lesquels il pourrait se perdre...

Il fut tiré de ses pensées par la sirène de la camionnette du SAMU. Judith...
C'était maintenant. S'il n'allait pas jusqu'à cette camionnette il ne saurait pas dans quel hôpital elle allait, il ne saurait pas où elle habitait, il ne la verrait plus jamais. Il fallait se décider. Une deuxième fois, dans sa vie, il allait devoir prendre une décision déterminante pour le reste de son existence. Il avait déjà louper la première, il n'y en aurait pas d'autres...

Il lâcha tout ce qu'il avait dans les mains et se jeta au milieu de ses fans, se frayant un passage comme il le pouvait.

- Attendez !!! cria-t-il en se jetant devant la camionnette.

Celle-ci s'arrêta devant lui, il courut à l'arrière, les portes s'ouvrirent.

- Montez, lui dit Leslie.

*Un mois plus tard*

- SALUUUUT !! fit Leslie en entrant dans l’appart de Judith.
- Mais Floooooo !!!!!! Allez rends-le moi !!! disait Judith en sautillant devant Florent pour atteindre le paquet de cigarettes qu’il tenait hors de sa portée.
- Non mais c’est bon, là ! Tu t’es déjà fumé un paquet aujourd’hui ! protesta-t-il.
- Mais t’es chiant !! fit-elle en se laissant tomber dans le canapé.

Leslie était toujours dans l’entrée et les regardait se chamailler d’un air attendri. Même si Judith n’avait toujours pas retrouver la mémoire, l’étudiante était persuadée qu’au fond d’elle-même elle savait que Florent était quelqu’un d’important dans sa « vie d’avant », comme elle disait. Il ne lui avait jamais dit qu’ils se connaisaient avant, et pour le moment, il tenait le rôle du parfait grand frère protecteur. Il était génial avec Judith et se forçait à tenir la route pour elle. Leslie savait que quand il était seul il broyait du noir et se laissait tomber dans l’alcool, mais comment le lui reprocher ?

- Ah Leslie ! Je t’avais pas entendu ! dit Florent en se laissant également tombé dans le canapé.
- Vous avez passé une bonne journée ? demanda-t-elle.
- Oui super, et t… Hé ! Ju !! Arrête !! Reviens là !!

Profitant d’un moment d’inattention de Florent, elle s’était jetée sur ses jambes pour attraper le paquet de cigarettes tant désiré et courait désormais dans tout l’appartement en poussant des cris de victoire.

- Je te préviens, dit Florent en se levant, si je t’attrape, ça va être la guerre de chatouilles !!!
- Ouh j’ai peur !!! fit-elle en rigolant.

Leslie secoua la tête, amusée. Elle déposa ses affaires dans l’entrée et déposa les courses qu’elle venait de faire dans la cuisine.

- Ils arrivent à quelle heure ? cria-t-elle à l’adresse de Florent.
- Dans une demi-heure je crois !
- T’as commandé les pizzas ?
- Oui le livreur devrait pas tarder. Judith arrête tu vas te faire mal !!

Justement la sonnette retentit et Leslie alla ouvrir, mais ce n’était pas le livreur, c’était Nuno.

- Salut Leslie ! Euh… Je dérange pas ? demanda-t-il devant son air surpris. C’est Flo qui m’a dit que je pouvais passer plus tôt au lieu de traverser tout Paris pour rentrer chez moi avant de venir.
- Euh non, non. Entres bien sûr !
- AAAAH ! NON FLO ! HIHIHI !!! ARREEEEEEEETE !!!!!! fit Judith alors que Florent l’avait finalement attrapé et mettait ses menaces à exécution.
- Salut ! lança-t-il à Nuno alors qu’il était à califourchon sur Judith en train de la torturer.
- Franchement, Leslie, tu t’en sors avec ses deux gamins ? demanda Nuno en rigolant.
- Hé !!! protestèrent-ils d’une même voix.
- J’avoue que c’est pas évident ! dit Leslie en rigolant. Euh, bon je vous laisse 5 minutes, je vais me changer.

Elle entra dans la chambre d’amis où elle avait l’habitude de laisser quelques affaires et se laissa tomber sur le lit. Florent l’avait sûrement fait exprès ! Elle avait espéré que ses sentiments ne se voient pas, mais apparemment c’était raté…

Quand Leslie retourna dans le salon, Florent était assis sur le canapé, Judith affalée sur ses genoux, ayant apparemment déclaré forfait. Nuno était assis dans un fauteuil face à eux et semblait plongé dans ses pensées.

- Nuno , tu veux boire quelque chose ? demanda-t-elle.
- Euh ouais, une bière s’il te plait.
- Moi aussi ! crièrent en même temps Florent et Judith.
- Ok ! Bière pour tout le monde !

Elle sortit un pack du réfrigérateur, prit quelques amuse-gueules au passage, déposa le tout sur la table du salon et s’assit dans le fauteuil à côté de celui de Nuno.

- Hé Ju’, faudrait que tu te relèves, dit Florent alors qu’il voulait s’avancer pour attraper sa bière.
- Han non, passes-moi dessus.

À ces mots Nuno éclata de rire, tout en s’étouffant avec une cacahuète. Le feu monta aux joues de Florent tandis que Leslie pouffait et que Judith se relevait précipitamment.

- Euh non, enfin, je voulais dire, balbutia-t-elle… Rhooo Nuno ! Ta gueule !!!!

L’intéressé continua à rigoler mais il se stoppa net quand il rencontra le regard meurtrier de son collègue.
Plus personne ne parlait, et l’atmosphère était devenue lourde. On n’entendait plus que les craquements des coquilles de pistaches, et le bruit des cacahuètes qui crissaient sous les dents.
Heureusement, la sonnette retentit et Florent se précipita hors du canapé.

- Ça doit être les pizzas !

Il ouvrit la porte mais il n’y avait pas que les pizzas, le reste des invités était également arrivé : Mikele, Solal et Merwan.

- Si tu m’avais dit que tu voulais manger des pizzas, je te les aurais faites ! fit Mikele en regardant les cartons à pizza d’un air dédaigneux.
- Le truc, Mikele, c’est qu’on voulait les manger ce soir. Pas la semaine prochaine ! plaisanta Solal en entrant dans l’appartement.
- Ahaha ! Très drôle ! répondit Mikele.
- Les filles sont pas avec vous ? demanda Leslie quand ils entrèrent tous dans la pièce.
- Non, Claire va au resto avec son mari, Maeva reçoit ses parents et Melissa fait la gueule à Flo, répondit Merwan.

Ce dernier soupira et leva les yeux au ciel en entrant dans la cuisine.

- Pourquoi elle lui fait la gueule ? demanda Judith.
- Parce qu’elle voudrait bien en faire son cinq heure mais elle a pas comprit que Flo voulait pas, répondit Mikele.
- On dit son « quatre heure » fit remarquer Nuno. Elle veut en faire son gouter quoi.
- Bon ça va, les stoppa Florent, je crois qu’on a bien compris !
- Et pourquoi tu veux pas au fait ? demanda Merwan. Elle est pas mal quand même.
- Rien à voir, je saute pas sur tout ce qui est « pas mal » c’est tout.
- De toute façon, tu sautes rien en ce moment, fit remarquer Mikele.
- Tu veux une pizza dans la tronche ? le menaça Florent.
- Ouuuuh ! J’ai peur ! Il me fait le regard de Maestro Salieri !
- Bon, ça va, temps mort, dit Leslie. Qui veut une bière ?

Alors que tout le monde se précipitait autour de la table, Judith quitta le canapé et rejoignit Florent dans la cuisine.

- Flo… commença-t-elle timidement.
- Oui ?
- C’est vrai cette histoire ? Avec Melissa ?
- Euh... oui, répondit-il surpris. Mais c’est pas très grave.

Elle ne dit rien d’autre et sortit lentement les couverts, tête baissée.

- Ça va pas ? demanda Florent. Mais pourquoi tu pleures ?

Elle lâcha les couverts et lui tomba dans les bras.

- Hé, dis-moi ce qui va pas, dit-il en lui caressant les cheveux tandis que son autre main tentait d’essuyer ses larmes.
- Qu’est-ce que… qu’est-ce que je vais devenir si tu te trouves une petite copine… fit-il en sanglotant.
- Mais t’inquiètes pas, répondit-il d’une voix douce. Ça ne risque pas d’arriver de si tôt.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Comme ça… Pour rien…

Les sanglots de la jeune femme se firent de plus en plus sonores, attirant l’attention de leurs invités.

- Viens, fit Florent en la tenant toujours dans ses bras tandis qu’il se dirigeait vers les chambres.

Ils pénétrèrent dans celle de Judith et Florent la fit s’asseoir sur le lit. Il prit place à côté d’elle et lui remonta légèrement le menton d’un geste tendre.

- Ju’, arrête de pleurer. Regarde je suis là.

Pour tout réponse elle entoura ses bras autour de son cou et plaqua vivement sa bouche contre la sienne. Surpris, Florent resta tétanisé et ne sut pas ce qu’il devait faire. Son corps ne lui répondait plus, son cerveau était à l’arrêt. Il n’y avait plus qu’elle, plus qu’eux…
Elle s’écarta doucement de lui, gênée.

- Flo… Je t’aime, moi…

Hiii ! (Hum x)). J'adore !

Une revenante XD

Le regard du jeune homme s'humidifia et des larmes commencèrent à perler aux coins de ses yeux. Cela faisait 9 ans qu'il se repassait le souvenir de ces mots prononcés de cette bouche, cette si belle bouche, sa si belle Judith, son amour, sa vie.
Il ne fut pas capable de répondre et préféra enrouler ses bras autour du corps de sa bien-aimée pendant que sa bouche retournait se coller à la sienne. Elle entrouvrit la bouche et il mélangea leurs langues pour se sentir encore plus proche d'elle. Ses mains redécouvraient sa silhouette, son cou gracieux, ses cheveux bouclés, ses épaules, la courbe de son dos, ses hanches, sa chute de reins, tandis que la jeune fille soupirait de bien-être et de soulagement. Tout lui semblait familier et pourtant si inconnu puisque sa Judith avait changé pendant toutes ces années.
Il décolla ses lèvres des siennes et redescendit durement à la réalité. Est-ce que c'était vraiment sa Judith ? Malgré qu'elle ait tout oublié ? Est-ce qu'il pouvait accepter le fait d'être nouveau dans sa vie alors qu'elle avait tant fait dans la sienne ?
Une idée lui traversa l'esprit. Serait-ce possible... ? Ce baiser avant tant signifier pour lui, il avait ramené tant de souvenirs...
Il releva la tête vers elle, accrocha son regard aux sien, sondant ses pupilles comme il en avait pris l'habitude ses derniers temps. Et...

- Flo... Je... Je me sens bizarre..., fit-elle comme étourdie.

Un espoir nouveau naquit dans le cœur du jeune homme. Il ne s'était pas fixé comme objectif de faire retrouver la mémoire à Judith, mais...

- J'ai une sensation étrange... Flo... Est-ce qu'on... ? Est-ce qu'on s'est déjà embrassé ?

Le cœur du jeune homme bondit dans sa poitrine. Elle se souvenait, elle était sur le point de se souvenir ! Sa Judith lui revenait ! C'était elle ! Ça allait être elle !
Il plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme, ses prunelles caramel qu'elle aimait tant admirer auparavant. Il la prit dans ses bras et déposa d'autorité son visage contre son torse pour l'enivrer de son odeur dont elle aimait tant s'imprégner. Ses mains se perdirent dans ses cheveux, les caressant et les enroulant autour de ses doigts comme il aimait le faire autrefois.

- Ju'..., murmura-t-il. C'est moi, c'est Flo... Je t'aime mon amour. Je t'aime depuis toujours...

- Oh mon dieu, Flo, on se connaissait avant que je perde la mémoire, c'est ça ? demanda-t-elle stupéfaite.

Le chanteur garda le silence. Il y a une chose à laquelle il n'avait pas pensé. Et si elle lui en voulait d'être parti ? De l'avoir abandonnée ?

- Flo ! Réponds-moi ! Je suis sûre que c'est ça ! Je le sens ! On sortait ensemble c'est ça ?

Le jeune homme craqua et de grosses larmes roulèrent sur ses joues. Il releva tristement le visage vers sa bien-aimée et son visage accablé par la culpabilité lui déchira le cœur.

- Flo... S'il te plaît, parles-moi...
- Judith... je... c'est dur..., répondit-il d'un air torturé.
- Dis-moi tout Flo ! Je veux savoir ! Me laisses pas comme ça !
- Ju'... Je peux pas te raconter comme ça tout ce qui s'est passé entre nous..., commença-t-il difficilement. 
- Mais Flo...
- J'ai besoin que tu le saches par toi-même... Désolé Ju'... Tout ce que je peux te dire c'est qu'on a été proche, il y a... longtemps...
- Flo, tu m'aimes ?
- Oui. Je t'ai toujours aimé. N'en doute jamais, quoique tu te rappelles, gardes ça en tête. Je t'aime.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Pour rien. Allons retrouver nos invités, dit-il en se mettant debout. Ils doivent se demander ce qu'on fabrique. 

- Et bah alors ! fit Merwan lorsque Florent et Judith rejoignirent le salon. Vous en avez mis du temps !
- Qu’est-ce que vous avez fait ? Bande de cachotiers ! voulu savoir Nuno.
- J’avais juste un petit coup de moins bien, et Flo était là, comme d’habitude, répondit Judith en reprenant place sur le canapé. Mais ? Bande quoi goinfres vous avez déjà englouti la moitié des pizzas !!
- Et encore on s’est retenu pour vous en laisser ! fit Solal en rigolant.

Tandis que Judith se jetait sur les restes de pizzas, Florent se laissa mollement tomber dans un fauteuil, à l’opposé d’elle, et ouvrit une bière qu’il sirota les yeux dans le vague. S’installer si loin de Judith ne lui ressemblait pas et Leslie s’en aperçut rapidement. Elle le jaugea du regard un bon moment, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il était observé. Elle l’interrogea du regard mais il lui fit signe de ne pas s’en faire, qu’il lui raconterait tout plus tard. Pour autant l’inquiétude gagnait Leslie, surtout en le voyant enchainer bière sur bière, un petit air triste sur le visage.
Finalement elle se leva et alla dans la cuisine, faire la vaisselle. Florent comprit son appel et rejoignit également la cuisine, son verre toujours à la main.

- Raconte, fit-elle simplement en le voyant s’approcher d’elle.
- Elle commence à se souvenir, chuchota-t-il tandis que la douleur revenait en lui par vagues de plus en plus fortes, le forçant à prendre appui sur le plan de travail. Elle a dit qu’elle m’aimait, elle m’a embrassé, je l’ai pris dans mes bras, et elle commence à se rappeler…
- Mais c’est génial ! Pourquoi tu te mets dans cet état-là alors ? répondit-elle.
- Tu crois ? Aucun de nous deux ne sait si elle m’en veux. Peut-être qu’elle va se souvenir et vouloir que je disparaisse à tout jamais de sa vie. Et elle aurait raison. C’est à cause de moi qu’elle est dans cet état-là. Je suis vraiment un connard, termina-t-il, abattu.
- Oh Flo ! Recommence pas avec ça ! On en a déjà parlé et tu sais ce que j’en pense !
- Leslie, je l’ai abandonné. Elle a vécu les années les plus noires de sa vie, et moi qui lui avait juré mon amour pour la vie, j’étais pas là.
- Mais tu es là maintenant !
- Oui et tu vois le résultat !! finit-il par crier en serrant tellement son verre qu’il éclata dans sa main.

Il retint un cri de rage et de douleur alors que tout le monde avait tourné la tête vers eux.

- Putain mais Flo ! Qu’est-ce qu’il te prend ! s’énerva Mikele en le rejoignant à grand pas. T’es pas dans ton état normal !
-Ta gueule ! J’en ai rien à foutre de ce que tu penses ! répondit Florent au comble de l’énervement. Tu me fais chier ! Merde !
- Non, mais te prends pour qui à me parler comme ça !?
- Bon les mecs ça va ! intervint Leslie alors que Florent allait répliquer. T’as du verre plein la main, je crois que tu pourras te friter avec lui à un autre moment !

Elle l’entraina à la salle de bain, s’arma d’une pince à épiler et entreprit de retirer le verre de sa main tandis qu’il s’efforçait de ne pas grimacer. Les larmes qui perlaient au coin de ses yeux étaient plus dues à ses nerfs à bout qu’à ses blessures physiques.

Pendant ce temps dans le salon, Mikele récupérait sa veste et s’empressait de l’enfiler, n’ayant que faire des paroles des autres qui tentaient de le retenir.
- Mikele, allez reste là. On sait tous qu’il va mal en ce moment, disait Merwan.
- Il pensait pas ce qu’il disait, continuait Nuno.
- T’es son meilleur ami, il a besoin de toi, renchérissait Solal.

- Merda ! Laissez-moi tranquille ! explosa-t-il enfin. J’en ai marre de devoir passer outre sa mauvaise humeur en ce moment ! Il est insupportable ! Vous pouvez dire n’importe quoi, je ne resterais pas une minute de plus !

Il lança un dernier regard noir à toute l’assemblée et franchit la porte d’un pas déterminé.

Toujours dans le canapé, une larme roula sur la joue de Judith. C’était à cause d’elle si Florent était dans cet état-là.
« Souviens-toi, souviens-toi, souviens-toi !! » s’énervait-elle mentalement.
« Suis-moi » fit finalement son Florent intérieur alors qu’un torrent de larmes s’abattait sur son visage.
« Où ? »
« Tu vas voir »
Dictée alors par une force qu’elle n’aurait pas su décrire elle se précipita à son tour à l’extérieur de son appartement, dévala les escaliers et partit en courant dans les rues sombres de Paris.