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Voila ma fic, j'espère que ça vous plaira ! J'actualise au fur et à mesure le premier post pour éviter de parcourir toutes les pages 
PDV Elena
Cher journal,
Aujourd’hui j’accueille chez moi (ou plutôt près de chez moi) un groupe de fille que je n’ai encore jamais vraiment rencontré. Tout ce que je sais, c’est qu’elles sont gentilles, marrantes et déjantées. Le week-end promet en tout cas d’être mouvementer !
Aujourd’hui, à quinze heures, je passe les prendre à la gare pour ensuite les faire visiter Strasbourg, car oui, c’est ici que j’habite… Ensuite, faute de place dans mon appartement, direction l’hôtel. Et pas n’importe lequel…
Tu te demande surement pourquoi j’invite des inconnues chez moi… C’est un pacte qu’on s’est fait entre nous pour voir un maximum de fois un spectacle qui nous tient à cœur… Certes, le budget est assez élevé mais la passion est plus forte que tout ! D’ailleurs, là, je dois te laisser car il est presque 14h30 et il faut que je me prépare pour aller chercher ces chères demoiselles…
PDV Pauline
« Bon il avance le train là ?! »
Je savais très bien que ce n’était surement pas ce qui aller faire avancer ce fichu tas de ferraille mais je ne pouvais pas m’en empêcher… D’ailleurs mes voisines commençaient à en avoir marre de mes plaintes constantes. On s’était toutes rejoint à Paris pour ensuite partir vers Strasbourg, mais ce n’était qu’une étape ! Ce voyage était organisé depuis près d’un an et chacune avait réussi à rassembler assez d’argent pour pouvoir le faire. Un bruit interrompit mes pensées ; le train venait enfin de repartir ! Un soupir de soulagement s’échappa de mes lèvres suivit de quelques mots :
- C’est pas trop tôt !
- C’est clair… J’ai vraiment hâte d’arriver ! Répondit Astrid. Apparemment, la seule à être tranquille est Melinda…
Effectivement, c’était la seule qui avait réussi à fermer l’œil depuis le début du voyage ! Même les bruits des freins et mes plaintes constantes ne la sortaient de son sommeil. Il restait seulement un quart d’heure de train et elle ne semblait pas décidée à se réveiller.
- Elle dort vraiment comme une marmotte…
- J’aimerais tellement être à sa place… Déjà cette nuit je n’arrivais pas à dormir à cause de l’excitation…
- Elle a vraiment beaucoup de chance !
Je replongeai dans mon livre pour faire passer le temps. Astrid, elle, regardait par la fenêtre. Le paysage n’était pourtant pas très intéressant… J’en déduisis alors qu’elle devait être dans ses pensées. J’essayais de me concentrer sur mon livre mais rien à faire, L’enquête policière était bien moins intéressante que ce qui se profiler dans les heures à venir.
Les minutes passèrent et enfin le train rentra en gare. Pendant qu’Astrid essayait tant bien que mal de réveiller Melinda, je sortis les valises des emplacements en manquant d’en faire tomber une sur la vieille dame assise à côté de moi. Nous descendîmes sur le quai avant de chercher Elena des yeux. Elle était près de l’horloge. Je lui fis de grands signes de mains et elle nous remarqua enfin. Elle se dirigea vers nous le sourire aux lèvres.
- Coucou les filles ! Alors, vous avez fait bon voyage ?
- A part le fait que le train se soit arrêté pendant trente minutes, absolument ! lui répondit Melinda le sourire aux lèvres.
- C’est toujours comme ça ici. Bon, on va déposer les valises à l’hôtel, suivez moi !
PDV Melinda
Strasbourg était une ville assez vaste. Certes, moins grande que Paris mais se retrouver là-bas était aussi difficile. Notre hôtel se trouvait en face du Parlement européen. Ce qui est sûr, c’est que le panorama était incroyable !
Après avoir déposé les valises dans nos chambres, nous redescendîmes pour ensuite faire le tour de la ville. Lorsque nous arrivâmes dans le hall, des personnes attendaient devant les portes de l’hôtel. Ils épiaient ceux qui entraient et sortaient de l’hôtel ; ils devaient surement attendre quelqu’un. Vu l’emplacement de l’hôtel, ça devait être un de ces nombreux politiciens.
De retour à l’hôtel, je montai dans ma chambre pour me changer. Dans celle d’à côté, quelqu’un jouait de la guitare… Il jouait d’ailleurs très bien ! J’appelai les autres filles pour qu’elles me rejoignent dans ma chambre. Astrid décida d’appeler le room-service pour pouvoir organiser une mini fête dans ma chambre.
Pauline mit de la musique et nous commençâmes à danser comme des folles. Notre voisin avait arrêté de jouer de la guitare et était sorti de sa chambre en claquant la porte. Elena regarda en direction du couloir d’un air angoissé.
- Je crois qu’on a mis ton voisin en rogne !
- Je m’en fiche, de toute manière il avait surement autre chose à faire…
- Peut être…
- Ça vous dit un karaoké ? demanda Astrid
- Hum… Pourquoi pas !
- Ça pourrait être amusant… répondit Pauline
- Alors je vais chercher mon ipod, je reviens tout de suite !
Elle partit le sourire aux lèvres en courant vers sa chambre. J’espère qu’elle arrivera à retrouver son chemin… L’hôtel est plutôt grand et elle est un peu éméchée… J’interrogeai Pauline du regard. Elle hocha la tête et murmura : « Je pense que ça ira… » Nous nous remîmes à danser en attendant qu’Astrid revienne.
PDV Astrid
Ça faisait au moins dix bonnes minutes que j’étais sortie de la chambre de Melinda et je cherchais désespérément le bon numéro de chambre, j’avais réussi à trouver l’étage, c’était déjà ça ! Je passais ma carte dans les différentes serrures en attendant que le voyant devienne vert. J’avais déjà fait la moitié de l’étage… En essayant la chambre 372, la porte s’ouvrit enfin ! Pourtant le voyant était rouge… Des pieds apparurent devant moi. Je relevai la tête et regarda l’homme face à moi.
- Qu’est ce que vous faites là ?
- Et bien, euh… je cherche ma chambre. Vous voyez, j’ai un peu bu et je n’arrive pas à me souvenir du numéro de chambre…
Le rouge me monta instantanément aux joues. Cet homme me disait quelque chose… Il était petit et avait des cheveux bruns-blonds en bataille. Ses yeux marron étaient marqués d’eyeliner, ce qui était assez inhabituel pour un homme. Il avait aussi un accent italien magnifique… Il me rappelait vaguement quelqu’un…
Il me prit la carte des mains et la retourna. Je le regardai d’un air incrédule.
- Le numéro de chambre est écrit sur la carte…
J’approchai mon visage de la fameuse carte. Effectivement le numéro était là, 378 …
- Tu n’as pas l’air de bien tenir l’alcool…Tu veux que je te raccompagne ?
- Non non, ça ira. Merci !
Mon visage devait ressembler à une tomate géante. Je me retournai et me dirigeai vers ma chambre avant de trébucher sur le tapis et de m’étaler par terre. J’étais maintenant devenu une crêpe… J’entendis des pas se dirigeaient vers moi et le beau jeune homme m’aida à me relever.
- Je crois que je vais vous ramenez à votre chambre !
- Hum…
Ma tête tournait à présent. L’italien me passa un bras autour de la taille et m’aida à marcher jusqu’à ma chambre. Il me prit la carte des mains et ouvrit la porte. Le voyant était enfin devenu vert… Il m’aida à m’asseoir sur le lit et se passa la main dans les cheveux, inquiet.
- Tu es toute seule dans cet hôtel ?
- Humm, non…
Sa question me rappela ce que j’étais venu faire dans ma chambre. Je sautai du lit et pris mon ipod posé sur ma table de nuit. Il me regarda avec des yeux ronds et s’approcha de moi.
- Qu’est ce que tu fais ?!
- Bah je prends mon ipod, ça se voit non ?
Je lui mis mon ipod sous le nez et il recula brusquement.
- Bah quoi ?
Je regardai ce qu’affichait mon ipod : « Playlist Mozart l’opéra rock ». Je ne comprenais pas son mouvement de recul. Ma tête me faisait d’ailleurs de plus en plus mal. Je pris un mouchoir et m’essuya le front. Il passa de nouveau la main dans ses cheveux. Je regardai mon ipod et observai la pochette d’album qu’il affichait. Je tendis de nouveau l’engin vers lui.
- Tu trouves pas qu’il te ressemble le blond là ? D’ailleurs lui aussi est italien…
Il me regarda d’un air ébahi.
- Pourquoi tu me regarde comme ça ? J’ai quelque chose coincé dans les dents ?
- Non non… Euh…
Il se passa encore la main dans les cheveux.
- Tu n’aurais pas le numéro de chambre de ton ami ?
- Pourquoi tu me demande ça ? D’ailleurs il faut que j’y retourne…
- C’est quoi le numéro de chambre ?
- Je sais plus trop… 236 peut être…
- Bon je vais te raccompagner là-bas.
- Pourquoi ? Je peux pas rester ici ?
- Mais c’est toi qui m’a dis que tu voulais retourner là-bas !
- Ah… Oui, c’est vrai…
Il me prit dans ses bras et sortit de la chambre. Il se dirigea vers l’ascenseur qui était occupé, jura, et emprunta les escaliers. Il me déposa devant la porte de la chambre 236.
- Ça ira ?
Il avait vraiment l’air inquiet.
- Oui, oui, merci…
Il toqua à la porte et partit à toutes allures. Franchement, ce gars me disait quelque chose, j’étais sûr de l’avoir déjà vu quelque part… Le problème c’est que mon cerveau est tellement noyé par l’alcool que je n’arrive plus trop à réfléchir … Pourtant j’avais bu seulement deux verres de champagne...
La porte s’ouvrit sur Pauline.
- T’en as pris du temps !
J’entendis des voix venant du fond de la pièce et des pas se dirigeant vers moi.
- Tu es enfin de retour !
Elena se jeta à mon coup.
- J’ai pas pris tellement de temps pourtant !
- Trente minutes pour chercher un ipod, c’est plutôt long… Rétorqua Melinda.
- Arrêtez, j’ai pas pu prendre trente minutes ! D’ailleurs j’ai rencontré quelqu’un de très gentil ! Il devait être italien vu son accent…
Elena avait l’air étonné. D’ailleurs c’était bien la seule. Les autres me demandaient s’il était beau, ce qu’on avait fait, s’il m’avait dragué,… Je ne répondis à aucune des questions : ma tête me lançait trop. Melinda vit que je n’avais pas l’air bien et partit dans la salle de bains. Elle revint avec des médicaments et m’en donna un. Les filles décidèrent d’arrêter la fête et nous nous endormîmes toutes dans la chambre. Pauline était sur le canapé, Elena confortablement installée sur des couvertures par terre et j’étais dans le lit avec Melinda. Je m’endormis très rapidement.
PDV Melinda
La lumière du soleil me réveilla. Je regardai l’heure sur mon portable : neuf heures…
Je me levai et posa le pied sur quelque chose de dur. Ce quelque chose poussa un cri. C’était Elena.
- Désolé…
- Pas grave…Hum… Il est quelle heure ?
- Neuf heures.
- Quoi, déjà ?!
Elle se leva et commença à fouiller dans toute la chambre.
- Qu’est ce que tu fais ?!
- Je cherche la carte de ma chambre ! Il faut absolument que j’y aille, le train de Flavie arrive dans une demi-heure !
Je l’aidai à la chercher. Quelques secondes plus tard, elle la trouva enfin sur la table à côté de la porte et sortit en vitesse de la chambre.
Je me dirigeai dans la salle de bains pour me laver le visage. En ressortant, je vis Pauline entrain de s’agitait dans ses couvertures. Elle me regarda.
- Salut…
Je lui souris.
- Dis, t’aurais pas vu mon bracelet ?
- Non désolé… Tu l’as encore perdu ?
Elle était irrécupérable. C’était son bracelet porte-bonheur et c’était la deuxième fois depuis qu’on était arrivait à l’hôtel. Pendant qu’elle se levait, je retournai la chambre et cherchai désespérément ce fichu bracelet. Pendant ce temps, Astrid s’était elle aussi réveillé et n’avait pas l’air bien : gueule de bois… Je lui dis que les médicaments étaient sur la table de nuit et elle se jeta littéralement dessus. Je continuai à chercher le bracelet lorsque je le trouvai sous une pile de vêtements. Je le glissai discrètement dans la poche de ma robe de chambre et m’assis sur le lit. Astrid vint s’asseoir à côté de moi.
- Tu sais, le gars que j’ai rencontré hier…
- Quoi ? Vous avez fait des trucs ensemble ?
- NON ! Enfaite, et bien euh… tu vois…
Je poussai un soupir.
- Bon accouche maintenant…
- Je crois que c’était Mikelangelo.
Ça réponse me fis sursauter. Parmi tout les Mikelangelo, ça ne pouvait quand même pas être celui là ! De toutes manières, avec tous les hôtels qu’il doit y avoir à Strasbourg, c’était quasiment impossible qu’on soit dans le même qu’eux… Et puis Elena nous aurait prévenues. Ça ne pouvait pas être une coïncidence… Je lui demandai plus de précisions.
- Mikelangelo… de Mozart l’opéra rock ?
Elle baissa les yeux.
- Oui…
- Ecoute Astrid… Hier tu as un peu bu donc c’est possible que tu l’aies confondu !
C’était même presque sûr …
- Non je te jure, je suis sûre que c’était lui ! Il avait la même démarche et le même accent !
- Si tu le dis…
Après tout, l’espoir fait vivre !
Je me relevai du lit et cherchai Pauline des yeux. Elle était dans la salle de bains. Une idée me vint à l’esprit. Je vérifiai que j’avais toujours le bracelet dans la poche et appelai Pauline. Elle me dit qu’elle était entrain de se maquiller et qu’elle aurait fini dans cinq minutes. En l’attendant, je pris l’ipod d’Astrid et mis de la musique. Je montai sur le lit et commençai à danser. Astrid me rejoignit et se mit à chanter. Nous entamions le refrain ensemble.
- C’est le bien qui fait mal ! Quand tu aaaiimes ! Tout à fait normal, ta haaaiiine ! …
Pauline sortit en trombes de la salle de bains.
- Qu’est ce que vous faites ?!
Je lui agitai le bracelet sous les yeux, sautai du lit et couru en direction de la porte. Avant de l’ouvrir, je regardai en direction de Paulin et d’Astrid ; elles me regardaient toutes les deux avec des yeux de merlan fris. Je leurs fis un des mes plus grand sourire et Pauline commença enfin à courir vers moi. J’ouvris la porte et sortit dans le couloir. J’avais l’impression de retomber en enfance ! Au moment où je voulais me retourner pour regarder où j’allais, je fonçai dans quelqu’un et manqua d’heurter le sol. Heureusement, il me rattrapa par le bras et m’empêcha une chute monumentale. Il me dit sur un ton enjoué : « Il ne faut pas courir dans les couloirs ! » Son sourire me fit fondre… Devant moi se trouvait un dieu vivant. Il avait une voix magnifique et un corps parfait. Je le regardai d’un air béat et voulu lui répondre « merci » mais aucun son ne sortit de ma bouche. J’étais fascinée par cet être qui se trouvait devant moi et que je n’aurais jamais imaginé rencontrer dans de telles circonstances. Il ne m’avait par encore lâchée le bras et me regardait d’un air inquiet. Un son au loin me sortit de ma bulle. C’était Pauline. Elle me demandait si tout allait bien mais je n’arrivais toujours pas à répondre. Elle fut bientôt rejointe d’Astrid et Flavie apparue à l’autre bout du couloir avec Elena. Cette dernière avait un sourire ravi sur le visage. Je savais maintenant qu’Astrid avait raison, que Mikelangelo était dans cet hôtel, mais pas seulement lui… Florent y était aussi. Il se tenait là devant moi, à me regarder. Je me délectais de la vue que j’avais. C’était la première fois que je voyais son visage de si près. Elena décida d’intervenir.
- Euh, salut ! Excuse-la, elle est un peu gênée…
Maintenant qu’elle le disait, c’est vrai que mes joues chauffaient horriblement… Mais comment faisait-elle pour lui parler comme ça ? Moi, j’en étais tout bonnement incapable ! Après tout, vu son sourire, elle était peut être au courant… Florent tourna son visage vers Elena. Dommage… Mais maintenant, je pouvais admirer sa nuque si sexy… D’ailleurs, il tenait toujours délicatement mon bras et heureusement… Sinon je pense que je me serais déjà écroulée par terre… Il répondit à Elena.
- Je vois ça… Euh… Je fais quoi là ? J’ai peur de la lâcher, j’ai l’impression qu’elle n’arrive plus à tenir sur ses jambes …
Il tourna de nouveau la tête vers moi. Il me regarda dans les yeux et sourit. Mes jambes se mirent à trembler. Elena se dirigea vers nous alors que Pauline et Astrid étaient clouées sur place. Il s’était passer seulement quelques secondes depuis la chute mais chaque fraction était précieuse pour moi. Elena m’aida à me relever.
- Je pense que c’est le choc qui a du faire ça…
Elle me chuchota discrètement à l’oreille : « Ressaisis toi, un peu ! » Ca remarque me fit complètement sortir de ma bulle. Je remerciai enfin Florent et lui offrit un sourire radieux. Il m’en fit un encore plus beau. Je me dirigeai à regret vers la chambre en m’aidant du mur pour éviter de m’affaler à nouveau. Flavie me suivit jusqu’à la chambre. J’entendis des bribes de conversation au loin.
- Elle est gentille hein ?
- Ouais…
- T’es dans quelle chambre ?
- La 235…
- On t’a pas trop gêné avec le bruit hier soir ?
- Non, non…
- Dis, t’as fini de la regarder avec ce sourire béat sur ton visage ?
- …
- Bon, à toute à l’heure.
Elena se dirigea à son tour vers la chambre. En même pas deux minutes, je venais d’apprendre que Mikelangelo et Florent logeaient dans le même hôtel que nous et surtout que ce dernier était dans la chambre juste à côté de la mienne… La guitare hier, c’était donc lui, comment avais je fais pour ne pas reconnaître ?! Ce qui est sûr, c’est que c’était le plus beau jour de ma vie…
Un détail vint me claquer en pleine figure. Elena était bien familière avec Florent… Elle n’allait pas tarder à passer un interrogatoire spécial Melinda, croyez moi !
En attendant, Flavie venait d’arriver et il fallait l’accueillir comme il se doit ! Je me retournai et lui sautai dans les bras. Nous fûmes bientôt rejointes d’Astrid, Pauline puis Elena.
Apparemment, Voyant qu’Elena n’arrivait pas, elle avait pris le tram et l’avait rejoint à un arrêt. Maintenant qu’on était toutes là, le week-end allait vraiment commencer ! Nous décidâmes de nous rejoindre au déjeuner à dix heures trente. Flavie avait déjà mangé mais elle venait quand même avec nous. Je me changeai et essayer de ranger la chambre. Il est maintenant dix heures quarante donc je descendis au rez-de-chaussée et m’installer à la table. J’étais la première ? J’allai me servir à manger quand je vis qui occupait la table juste à côté de nous… Il y avait Florent, Mikelangelo et tout le reste de la troupe. Ils avaient presque fini de manger. Florent me vit les regarder et me sourit. Je me retournai, gênée. Astrid arriva avec Flavie, suivit de près par Pauline et Elena. Nous nous assîmes et nous mîmes à manger. Je jetai quelques coups d’œil à la table d’à côté. Au bout d’un moment, Mikelangelo se leva et se dirigea vers nous. Il s’arrêta près d’Astrid qui était assisse à côté de moi.
- Ça va mieux depuis hier ?
- Oui. Merci de m’avoir aidée…
- De rien ! Je ne t’ai pas demandé hier mais tu t’appelles comment ?
- Astrid…
Il lui sourit. Florent se dirigea à son tour vers nous.
- Et Mikelé ! Arrête de draguer et ramène-toi un peu !
Mikelangelo rigola suivit de Elena. Il se retourna vers Astrid qui était maintenant rouge pivoine et lui chuchota à l’oreille.
- A Bientôt Astrid…
Elle tressaillit. Je me relevai rapidement et vit Florent toujours entrain d’attendre Mikelangelo qui se dirigeai vers lui. Je l’appelai.
- Florent !
Il me regarda.
- Oui ?
- Euh… Merci pour avant…
Il me sourit et fit un clin d’œil. Je me retournai et m’assis sur la chaise doucement. Astrid me regarda et sourit. Je devais à présent être aussi rouge qu’elle. Pauline regardait les hommes s’en aller, en particulier Laurent. Flavie nous regarda toutes à tour de rôle en étouffant son rire. Je me mis à questionner Elena après avoir pris une cuillère de céréales.
- Dis, tu connais Florent ?
Elle se concentra immédiatement sur son verre de jus d’orange.
- Eh bien… On était au même lycée tout les deux. On a perdu contact quand il est parti au Canada mais après on s’est revus par hasard dans un bistro à Paris. On a échangé nos numéros et puis… Voila… C’est grâce à lui d’ailleurs que j’ai eu le nom de l’hôtel où ils allaient loger.
Elle remonta les yeux vers moi et me sourit. Astrid se joignit à la conversation.
- Mais pourquoi tu ne nous l’as pas dit avant ?
- Justement, je voulais garder la surprise. Ça c’est plutôt bien passé d’ailleurs ! N’est ce pas ?
Effectivement, si elle nous aurait prévenu depuis le début, l’effet n’aurait pas était le même ! Il était près de onze heures lorsque nous remontions dans les chambres. Cette fois si, je ne croisai malheureusement pas Florent. On se rejoignit à midi devant l’hôtel. L’entrée était toujours bondée mais maintenant, on savait pourquoi. On s’était toutes faites jolies pour la représentation de cette après midi. Flavie avait une robe noir resserrée à la taille qui la mettait en valeur. Elle avait agrémenté sa tenue d’un sac beige à lanière et de talons hauts. Pauline avait choisi un haut marinière noire et une jupe taille haute évasée de la même couleur. Pour égayer la tenue, elle avait ajouté des touches de vert avec un gilet en laine et sac. Astrid avait elle aussi une marinière mais rose pour s’assortir à sa jupe. Elle était resserrée à mis cuisse ce qui mettait ses jambes en valeurs. Elena avait une robe bleu cintrée et un gilet noir à manche trois quart. Pour ma part, j’avais opté pour une robe courte noire et un sac à lanière de ma même couleur. Du fait de ma petite taille, j’avais choisi des talons plutôt hauts.
Nous nous dirigeâmes vers le centre ville. Elena voulait absolument nous faire visiter Strasbourg. Après une bonne heure de balade et les pieds en feu, nous nous arrêtâmes à un des nombreux commerces pas chers de la ville. Nous avions opté pour des bagels. Elle nous amena alors directement à son vendeur préféré : « Liberty Bagels ». Il se trouvait entre les grandes arcades et la cathédrale. Nous passâmes chacune notre commande. Je comprenais maintenant pourquoi Elena aimait tellement aller ici, les vendeurs étaient tous des beaux gosses !
PDV Flavie
Lorsque nous eûmes fini de manger, nous partîmes en direction du Zénith. Il se trouvait un peu à l’écart de la ville. Son aspect extérieur était vraiment très troublant : on aurait dit une gigantesque cannette écrasée orange. Il était maintenant quatorze heures et le spectacle était prévu dans une heure. Nous rentrâmes dans la salle de spectacle pour aller nous installer à nos places. C’était une salle vraiment très grande. La couleur des sièges rappelait l’extérieur. On était placées au troisième rang vers le milieu de la scène. Les minutes défilèrent et le spectacle commença enfin. Malgré quelques bugs micro et autres problèmes techniques, la représentation fut fabuleuse ! Tous les artistes s’étaient donnés à fond et nous avaient offerts un show incroyable. Après avoir demandé à des vigiles si les artistes allaient signer des autographes, nous nous dirigeâmes vers la porte qu’ils avaient mentionnée. J’avais ramené le livret officiel et bien sûr, mon appareil photo qui m’avait servi pendant toute la durée du spectacle. Les artistes sortirent à tour de rôle.
Ce fut d’abord Solal. A côté de moi, Pauline était surexcitée. Quand il arriva à sa hauteur, il accepta de faire une photo avec elle et lui fit un bisou sur la joue au moment du flash. J’attrapai rapidement le bras de Pauline car elle était entrain de défaillir… Il fut bientôt suivi de Florent. Il était très patient avec ses fans et n’arriva à notre auteur que vingt minutes après son arrivé. Melinda lui demanda évidement une photo et il accepta avec joie. Il lui murmura aussi quelque chose à l’oreille mais je n’arrivai pas à distingué les mots à cause du bruit. Il loucha légèrement sur ses jambes et remonta vite fait la tête, gêné, quand Melinda lui demanda un autographe un peu particulier… sur le haut de la poitrine ! Il ne pouvait y avoir que Melinda pour demander un truc pareil ! Heureusement, il accepta avec plaisir et profita de la vue. Il arriva ensuite vers moi et je lui demandai une photo et un autographe sur le livret officiel. Il me sourit et s’exécuta. En partant il me fit un clin d’œil qui me fit rougir instantanément. Elena lui demanda aussi un autographe pour une de ses amies. Ce fut au tour de Maeva d’apparaître. Vu son sourire, sa période off avec les fans était fini. Lorsque qu’elle arriva vers nous, Diane sortit à son tour du bâtiment. Maeva nous posa une question.
- Dites les filles, ce n’est pas vous qui étiez à l’hôtel ce matin ?
Je lui répondis, surprise qu’elle se rappelle de nous.
- Oui…Pourquoi ?
- Florent et Mikelangelo m’ont parlé de vous. Demain soir on organise une petite fête dans la salle commune de l’hôtel. On a le droit de faire venir des personnes de l’hôtel mais pas de dehors… Alors, ça vous dit de participer ?
Notre réponse ne se fit pas attendre, nous répondîmes toutes « oui » à l’unisson. Maeva nous sourit
- J’étais sur que ça aller vous faire plaisir… Dans ce cas rendez-vous dans la salle commune vers vingt heures. Je pense que les autographes et les photos ne servent plus à rien, à demain les filles !
Nous étions toutes scotchées sur places. Demain aller surement être un jour inoubliable ! Diane arriva à notre hauteur et malgré tout, je décidai de lui demander un autographe et une photo. Lorsque Mikelangelo apparu sur le porche, les cris doublèrent de volumes. Astrid ne tenait plus en place. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il se mit à sourire d’une manière étrange et ses yeux devinrent plus pétillants… Il prit une photo avec Astrid. Fidèle à elle-même, Astrid tendit sa joue pour un baiser et Mikelangelo ne se fit pas prier pour s’exécuter. Après la photo, il commença à lui parler :
- Alors, pour demain soir, tu peux venir ?
Astrid lui répondit tout sourire.
- Bien sûr ! Je ne louperais cela pour rien au monde !
- J’ai vraiment hâte d’être à cette soirée ! A Demain !
Il lui lança un baiser. Astrid n’arrivait plus à s’arrêter de sourire… Les autres fans autour la regardaient avec envie et les protestations commencèrent à fuser.
- Nan mais t’as vu comment il lui a parlé ? Je suis sûre qu’elle a du lui faire un truc bizarre !
- C’est qu’une aguicheuse cette fille ! Et l’autre aussi avant !
- Regarde-la ! Mikelé est cent fois mieux qu’elle ! De toute manière, il est avec Cynthia donc c’est foutu pour elle !
- C’est quoi ce groupe de filles ?! Déjà Flo’ avant et maintenant Mikelé ? C’est n’importe quoi !
- T’as vu, ils ont parlé de soirée… Pourquoi c’est elles qui y vont et pas non, c’est trop injuste !
Astrid était maintenant rouge de rage bientôt suivi de Melinda et de toutes les autres filles du groupe. J’étais la seule qui arrivait à faire abstractions des remarques et j’essayai donc de les canaliser. Pauline explosa d’un seul coup.
- Non mais on a rien fait les filles ! Arrêtez de nous juger alors que vous ne nous connaissez pas ! J’en ai marre de vos enfantillages, je me barre !
J’essayais de la retenir en lui disant qu’elle valait mieux qu’elles et qu’on était là pour le plaisir et que les crêpages de chignons ne servaient à rien. Au bout de deux minutes, le débat mouvementé prit enfin fin. Pauline avait écouté mes conseilles et avait pris la sages décision de rester en ignorant les remarques. Il y avait toujours de la tension dans l’air mais c’était dorénavant plus calme. On avait évité le pire !
Merwan fit enfin son apparition. Il était tout sourire et acceptait avec joie chaque demande. Ce fut ensuite au tour d’Estelle et de Melissa d’apparaitre. Elles étaient toutes les deux très gentilles, comme à leur habitude. Yamin sortit avec quelques danseuses et commença à arpenter l’allée. Yamin disait autant de bêtises que d’habitude et lorsqu’il arriva a mon hauteur, il me prit l’appareil photo des mains, se retourna et prit une photo de lui et moi où il avait la bouche en forme de cul de poule et les yeux plissés. Il ria un bon coup en voyant la tête qu’il avait sur la photo et continua sa route. D’autres personnes sortirent et lorsque qu’elle furent toutes passée, nous décidâmes de partir. Il était maintenant près de dix huit heure trente.
L’après midi que nous avions passé était à jamais gravé dans ma mémoire. Comme la nuit de demain allait être mouvementée, nous décidâmes de nous coucher juste après avoir mangé. Je montai dans ma chambre mais au bout d'une heure passée à essayer de m’endormir, je sorti de ma chambre et parti à la découverte de cet hôtel. J’étais tellement excitée d’être à demain que je n’arrivais pas à fermer l’œil ! J’arpentais les longs couloirs en robe de chambre. Je regardais les inscriptions écrites sur les portes : Sortie de secours, privé,… Rien d’intéressant ! Je pris l’ascenseur et descendit au sous-sol. Je pensais y découvrir un parking ou quelque chose de fonctionnelle. Je fus assez surprise de ce que j’eus sous mes yeux :
Une piscine immense et plus loin, un coin spa, hammam et sauna. Il n’y avait personne dans la piscine. J’essayai d’entrer mais la porte était visiblement fermée. Je pense que j’avais trouvé un programme pour demain matin ! En observant les pièces à côté, je découvris aussi un espace massage et la fameuse salle commune. Les portes étaient elles aussi fermées …Déçue, Je repris l’ascenseur pour retourner dans ma chambre. Je réussi finalement à m’endormir.
Le lendemain, je fus réveillée à dix heures par mon téléphone. C’était Camille. Elle n’avait pas pu venir avec nous à Strasbourg à cause d’un entretien d’embauche important mais elle pensait nous rejoindre à partir de la seconde étape. Elle m’appelait pour prendre de mes nouvelles.
- Coucou ! Alors, le séjour s’est bien passé ?
- Ah ça oui ! T’imagine même pas !
- Vas-y, raconte !
- Hum…
Je réfléchissais à ce que je pouvais bien lui raconter … Fallait il lui garder la surprise ou bien lui expliquer directement de quoi il était question ? Je décidai de lui révéler seulement une partie du séjour et de lui raconter le reste en personne.
- Elena nous a fait une grosse surprise ! On loge dans le même hôtel que Mozart l’opéra rock !
- La chance !!! Vous les avez croisé au moins ?
- Hum… Seulement Astrid et Melinda les ont vraiment vu. Et sinon toi, ton entretien ?
Je décidai de changer de sujet. Dire toute la vérité me tentait vraiment mais j’avais envie de lui laisser découvrir cela Par elle-même. Elle répondit à ma question après un silence de quelques secondes.
- L’employeur était plutôt cool. Je pense lui avoir fait bonne impression mais après, je sûr de rien…
Elle doutait toujours de ce qu’elle faisait mais au final, elle arrivait toujours à ces fins !
- Je suis sûr que tu es prise ! Ne t’inquiète pas !
- Merci ! Normalement, si je suis prise, il me contacte dans environ une semaine et je commence à travailler en juillet.
- Ok, c’est cool. Comme ça tu pourras rester avec nous !
Quelqu’un toqua à la porte et j’entendis Melinda m’appelait pour aller au petit-déjeuner.
- Bon, je dois y aller ! Bisous !
- Ciao !
J’invitai Flavie à rentrer le temps que je me change et me prépare. Elle m’informa que Pauline, Astrid et Elena était déjà en bas. Je m’activai et au bout de dix minutes, je fus fin prête. En entrant dans la salle à manger, je fus déçu de voir la fameuse table vide… Ils devaient surement avoir des interviews.
Je parlai de la fabuleuse découverte que j’avais faite cette nuit.
- Vous saviez que il y avait un complexe balnéaire dans cet hôtel ?
Elles me regardèrent toutes avec les yeux grands ouverts. Melinda prit la parole.
- Trop bien ! D’ailleurs j’ai amené un maillot de bain au cas où ! Ça vous dit qu’on y aille après ?
On se regarda toutes en souriant. La matinée allait être super !
Comme Astrid et moi n’avions pas de maillot de bain, Elena était passé chez elle pour en chercher. Elle revint avec un bikini blanc à stras et un bandeau vert à fleurs. Astrid prit le blanc et nous allâmes nous changer. Elena avait pris pour elle un deux pièces noir noué sur les bords. En descendant, je vis Melinda et Pauline, seules dans la piscine, nous attendant. Pauline avait un maillot de bain marinière avec des bords et un nœud rouge et Melinda en avait un avec des rayures de zèbres. Elles s’étaient toutes les deux attachées les cheveux en chignon fou. Lorsqu’elles nous virent, elles agitèrent les bras nous éclaboussant au passage. Comme la piscine était déserte, je sautai dans l’eau pour les mouiller à leurs tours.
PDV Melinda
La piscine était vraiment superbe ! Ca faisait maintenant près de une demie heure que nous étions à l'intérieur, alternant les jets massants et toutes les innovations toutes mieux les une que les autres. Je voulais maintenant essayer le hammam mais seule Pauline décida de venir avec moi. Les autres étaient trop occupées à jouer. Nous nous dirigeâmes vers l'espace détente. Comme nous étions seules, nous enlevâmes nos maillots de bains pour les accrocher au porte-manteaux. Nous avions désormais seulement une serviette pour nous couvrir. En entrant dans le hammam, il y avait tellement de vapeur qu’on ne pouvait rien distinguer. J’avançais à tâtons et m’assis à gauche à côté de la porte, Pauline fit de même. J’essayais de voir ce qui se trouvait autour de nous à travers la vapeur, je distinguais deux silhouettes au fond du hammam. La porte n’était pas complètement fermée et de la vapeur s’échappa de la pièce, j’arrivais désormais à voir qui se trouvait avec nous. Je n’en crus pas mes yeux.
Pauline referma vite la porte ce qui surpris les deux autres occupants. Je n’arrivais par contre pas à enlever mes yeux de l’un deux. Je crois que je n’avais jamais eu autant de chance qu’ici, Strasbourg devait être très bénéfique pour moi ! En même pas deux jours, j’avais vu deux fois une certaine personne. Certes deux situations gênantes, mais qu’importe ! Effectivement, j’avais seulement une serviette pour me couvrir, comme lui. Sauf que la sienne était légèrement tombée. Je détournai rapidement le regard et je l’entendis s’agiter. Je me retournai à nouveau vers lui et vis qu’il avait remis sa serviette en place et regarder ses pieds. C’est la première fois que je le vis rougir. Je croyais que cet homme qui jouait le rôle d’Antonio Salieri n’était pas très expressif. En regardant en face de moi, je vis Pauline entrain de dévisager le deuxième occupant ce qui ne m’étonnai pas. C’était son très cher Solal. Lui aussi regardait dans sa direction et je crus apercevoir un sourire sur son visage. Pauline regarda à son tour ses pieds et tenta de cacher son sourire. La chaleur lui monta au visage. Elle était elle aussi terriblement gêné.
PDV Elena
Cher journal,
Aujourd’hui j’accueille chez moi (ou plutôt près de chez moi) un groupe de fille que je n’ai encore jamais vraiment rencontré. Tout ce que je sais, c’est qu’elles sont gentilles, marrantes et déjantées. Le week-end promet en tout cas d’être mouvementer !
Aujourd’hui, à quinze heures, je passe les prendre à la gare pour ensuite les faire visiter Strasbourg, car oui, c’est ici que j’habite… Ensuite, faute de place dans mon appartement, direction l’hôtel. Et pas n’importe lequel…
Tu te demande surement pourquoi j’invite des inconnues chez moi… C’est un pacte qu’on s’est fait entre nous pour voir un maximum de fois un spectacle qui nous tient à cœur… Certes, le budget est assez élevé mais la passion est plus forte que tout ! D’ailleurs, là, je dois te laisser car il est presque 14h30 et il faut que je me prépare pour aller chercher ces chères demoiselles…
PDV Pauline
« Bon il avance le train là ?! »
Je savais très bien que ce n’était surement pas ce qui aller faire avancer ce fichu tas de ferraille mais je ne pouvais pas m’en empêcher… D’ailleurs mes voisines commençaient à en avoir marre de mes plaintes constantes. On s’était toutes rejoint à Paris pour ensuite partir vers Strasbourg, mais ce n’était qu’une étape ! Ce voyage était organisé depuis près d’un an et chacune avait réussi à rassembler assez d’argent pour pouvoir le faire. Un bruit interrompit mes pensées ; le train venait enfin de repartir ! Un soupir de soulagement s’échappa de mes lèvres suivit de quelques mots :
- C’est pas trop tôt !
- C’est clair… J’ai vraiment hâte d’arriver ! Répondit Astrid. Apparemment, la seule à être tranquille est Melinda…
Effectivement, c’était la seule qui avait réussi à fermer l’œil depuis le début du voyage ! Même les bruits des freins et mes plaintes constantes ne la sortaient de son sommeil. Il restait seulement un quart d’heure de train et elle ne semblait pas décidée à se réveiller.
- Elle dort vraiment comme une marmotte…
- J’aimerais tellement être à sa place… Déjà cette nuit je n’arrivais pas à dormir à cause de l’excitation…
- Elle a vraiment beaucoup de chance !
Je replongeai dans mon livre pour faire passer le temps. Astrid, elle, regardait par la fenêtre. Le paysage n’était pourtant pas très intéressant… J’en déduisis alors qu’elle devait être dans ses pensées. J’essayais de me concentrer sur mon livre mais rien à faire, L’enquête policière était bien moins intéressante que ce qui se profiler dans les heures à venir.
Les minutes passèrent et enfin le train rentra en gare. Pendant qu’Astrid essayait tant bien que mal de réveiller Melinda, je sortis les valises des emplacements en manquant d’en faire tomber une sur la vieille dame assise à côté de moi. Nous descendîmes sur le quai avant de chercher Elena des yeux. Elle était près de l’horloge. Je lui fis de grands signes de mains et elle nous remarqua enfin. Elle se dirigea vers nous le sourire aux lèvres.
- Coucou les filles ! Alors, vous avez fait bon voyage ?
- A part le fait que le train se soit arrêté pendant trente minutes, absolument ! lui répondit Melinda le sourire aux lèvres.
- C’est toujours comme ça ici. Bon, on va déposer les valises à l’hôtel, suivez moi !
PDV Melinda
Strasbourg était une ville assez vaste. Certes, moins grande que Paris mais se retrouver là-bas était aussi difficile. Notre hôtel se trouvait en face du Parlement européen. Ce qui est sûr, c’est que le panorama était incroyable !
Après avoir déposé les valises dans nos chambres, nous redescendîmes pour ensuite faire le tour de la ville. Lorsque nous arrivâmes dans le hall, des personnes attendaient devant les portes de l’hôtel. Ils épiaient ceux qui entraient et sortaient de l’hôtel ; ils devaient surement attendre quelqu’un. Vu l’emplacement de l’hôtel, ça devait être un de ces nombreux politiciens.
De retour à l’hôtel, je montai dans ma chambre pour me changer. Dans celle d’à côté, quelqu’un jouait de la guitare… Il jouait d’ailleurs très bien ! J’appelai les autres filles pour qu’elles me rejoignent dans ma chambre. Astrid décida d’appeler le room-service pour pouvoir organiser une mini fête dans ma chambre.
Pauline mit de la musique et nous commençâmes à danser comme des folles. Notre voisin avait arrêté de jouer de la guitare et était sorti de sa chambre en claquant la porte. Elena regarda en direction du couloir d’un air angoissé.
- Je crois qu’on a mis ton voisin en rogne !
- Je m’en fiche, de toute manière il avait surement autre chose à faire…
- Peut être…
- Ça vous dit un karaoké ? demanda Astrid
- Hum… Pourquoi pas !
- Ça pourrait être amusant… répondit Pauline
- Alors je vais chercher mon ipod, je reviens tout de suite !
Elle partit le sourire aux lèvres en courant vers sa chambre. J’espère qu’elle arrivera à retrouver son chemin… L’hôtel est plutôt grand et elle est un peu éméchée… J’interrogeai Pauline du regard. Elle hocha la tête et murmura : « Je pense que ça ira… » Nous nous remîmes à danser en attendant qu’Astrid revienne.
PDV Astrid
Ça faisait au moins dix bonnes minutes que j’étais sortie de la chambre de Melinda et je cherchais désespérément le bon numéro de chambre, j’avais réussi à trouver l’étage, c’était déjà ça ! Je passais ma carte dans les différentes serrures en attendant que le voyant devienne vert. J’avais déjà fait la moitié de l’étage… En essayant la chambre 372, la porte s’ouvrit enfin ! Pourtant le voyant était rouge… Des pieds apparurent devant moi. Je relevai la tête et regarda l’homme face à moi.
- Qu’est ce que vous faites là ?
- Et bien, euh… je cherche ma chambre. Vous voyez, j’ai un peu bu et je n’arrive pas à me souvenir du numéro de chambre…
Le rouge me monta instantanément aux joues. Cet homme me disait quelque chose… Il était petit et avait des cheveux bruns-blonds en bataille. Ses yeux marron étaient marqués d’eyeliner, ce qui était assez inhabituel pour un homme. Il avait aussi un accent italien magnifique… Il me rappelait vaguement quelqu’un…
Il me prit la carte des mains et la retourna. Je le regardai d’un air incrédule.
- Le numéro de chambre est écrit sur la carte…
J’approchai mon visage de la fameuse carte. Effectivement le numéro était là, 378 …
- Tu n’as pas l’air de bien tenir l’alcool…Tu veux que je te raccompagne ?
- Non non, ça ira. Merci !
Mon visage devait ressembler à une tomate géante. Je me retournai et me dirigeai vers ma chambre avant de trébucher sur le tapis et de m’étaler par terre. J’étais maintenant devenu une crêpe… J’entendis des pas se dirigeaient vers moi et le beau jeune homme m’aida à me relever.
- Je crois que je vais vous ramenez à votre chambre !
- Hum…
Ma tête tournait à présent. L’italien me passa un bras autour de la taille et m’aida à marcher jusqu’à ma chambre. Il me prit la carte des mains et ouvrit la porte. Le voyant était enfin devenu vert… Il m’aida à m’asseoir sur le lit et se passa la main dans les cheveux, inquiet.
- Tu es toute seule dans cet hôtel ?
- Humm, non…
Sa question me rappela ce que j’étais venu faire dans ma chambre. Je sautai du lit et pris mon ipod posé sur ma table de nuit. Il me regarda avec des yeux ronds et s’approcha de moi.
- Qu’est ce que tu fais ?!
- Bah je prends mon ipod, ça se voit non ?
Je lui mis mon ipod sous le nez et il recula brusquement.
- Bah quoi ?
Je regardai ce qu’affichait mon ipod : « Playlist Mozart l’opéra rock ». Je ne comprenais pas son mouvement de recul. Ma tête me faisait d’ailleurs de plus en plus mal. Je pris un mouchoir et m’essuya le front. Il passa de nouveau la main dans ses cheveux. Je regardai mon ipod et observai la pochette d’album qu’il affichait. Je tendis de nouveau l’engin vers lui.
- Tu trouves pas qu’il te ressemble le blond là ? D’ailleurs lui aussi est italien…
Il me regarda d’un air ébahi.
- Pourquoi tu me regarde comme ça ? J’ai quelque chose coincé dans les dents ?
- Non non… Euh…
Il se passa encore la main dans les cheveux.
- Tu n’aurais pas le numéro de chambre de ton ami ?
- Pourquoi tu me demande ça ? D’ailleurs il faut que j’y retourne…
- C’est quoi le numéro de chambre ?
- Je sais plus trop… 236 peut être…
- Bon je vais te raccompagner là-bas.
- Pourquoi ? Je peux pas rester ici ?
- Mais c’est toi qui m’a dis que tu voulais retourner là-bas !
- Ah… Oui, c’est vrai…
Il me prit dans ses bras et sortit de la chambre. Il se dirigea vers l’ascenseur qui était occupé, jura, et emprunta les escaliers. Il me déposa devant la porte de la chambre 236.
- Ça ira ?
Il avait vraiment l’air inquiet.
- Oui, oui, merci…
Il toqua à la porte et partit à toutes allures. Franchement, ce gars me disait quelque chose, j’étais sûr de l’avoir déjà vu quelque part… Le problème c’est que mon cerveau est tellement noyé par l’alcool que je n’arrive plus trop à réfléchir … Pourtant j’avais bu seulement deux verres de champagne...
La porte s’ouvrit sur Pauline.
- T’en as pris du temps !
J’entendis des voix venant du fond de la pièce et des pas se dirigeant vers moi.
- Tu es enfin de retour !
Elena se jeta à mon coup.
- J’ai pas pris tellement de temps pourtant !
- Trente minutes pour chercher un ipod, c’est plutôt long… Rétorqua Melinda.
- Arrêtez, j’ai pas pu prendre trente minutes ! D’ailleurs j’ai rencontré quelqu’un de très gentil ! Il devait être italien vu son accent…
Elena avait l’air étonné. D’ailleurs c’était bien la seule. Les autres me demandaient s’il était beau, ce qu’on avait fait, s’il m’avait dragué,… Je ne répondis à aucune des questions : ma tête me lançait trop. Melinda vit que je n’avais pas l’air bien et partit dans la salle de bains. Elle revint avec des médicaments et m’en donna un. Les filles décidèrent d’arrêter la fête et nous nous endormîmes toutes dans la chambre. Pauline était sur le canapé, Elena confortablement installée sur des couvertures par terre et j’étais dans le lit avec Melinda. Je m’endormis très rapidement.
PDV Melinda
La lumière du soleil me réveilla. Je regardai l’heure sur mon portable : neuf heures…
Je me levai et posa le pied sur quelque chose de dur. Ce quelque chose poussa un cri. C’était Elena.
- Désolé…
- Pas grave…Hum… Il est quelle heure ?
- Neuf heures.
- Quoi, déjà ?!
Elle se leva et commença à fouiller dans toute la chambre.
- Qu’est ce que tu fais ?!
- Je cherche la carte de ma chambre ! Il faut absolument que j’y aille, le train de Flavie arrive dans une demi-heure !
Je l’aidai à la chercher. Quelques secondes plus tard, elle la trouva enfin sur la table à côté de la porte et sortit en vitesse de la chambre.
Je me dirigeai dans la salle de bains pour me laver le visage. En ressortant, je vis Pauline entrain de s’agitait dans ses couvertures. Elle me regarda.
- Salut…
Je lui souris.
- Dis, t’aurais pas vu mon bracelet ?
- Non désolé… Tu l’as encore perdu ?
Elle était irrécupérable. C’était son bracelet porte-bonheur et c’était la deuxième fois depuis qu’on était arrivait à l’hôtel. Pendant qu’elle se levait, je retournai la chambre et cherchai désespérément ce fichu bracelet. Pendant ce temps, Astrid s’était elle aussi réveillé et n’avait pas l’air bien : gueule de bois… Je lui dis que les médicaments étaient sur la table de nuit et elle se jeta littéralement dessus. Je continuai à chercher le bracelet lorsque je le trouvai sous une pile de vêtements. Je le glissai discrètement dans la poche de ma robe de chambre et m’assis sur le lit. Astrid vint s’asseoir à côté de moi.
- Tu sais, le gars que j’ai rencontré hier…
- Quoi ? Vous avez fait des trucs ensemble ?
- NON ! Enfaite, et bien euh… tu vois…
Je poussai un soupir.
- Bon accouche maintenant…
- Je crois que c’était Mikelangelo.
Ça réponse me fis sursauter. Parmi tout les Mikelangelo, ça ne pouvait quand même pas être celui là ! De toutes manières, avec tous les hôtels qu’il doit y avoir à Strasbourg, c’était quasiment impossible qu’on soit dans le même qu’eux… Et puis Elena nous aurait prévenues. Ça ne pouvait pas être une coïncidence… Je lui demandai plus de précisions.
- Mikelangelo… de Mozart l’opéra rock ?
Elle baissa les yeux.
- Oui…
- Ecoute Astrid… Hier tu as un peu bu donc c’est possible que tu l’aies confondu !
C’était même presque sûr …
- Non je te jure, je suis sûre que c’était lui ! Il avait la même démarche et le même accent !
- Si tu le dis…
Après tout, l’espoir fait vivre !
Je me relevai du lit et cherchai Pauline des yeux. Elle était dans la salle de bains. Une idée me vint à l’esprit. Je vérifiai que j’avais toujours le bracelet dans la poche et appelai Pauline. Elle me dit qu’elle était entrain de se maquiller et qu’elle aurait fini dans cinq minutes. En l’attendant, je pris l’ipod d’Astrid et mis de la musique. Je montai sur le lit et commençai à danser. Astrid me rejoignit et se mit à chanter. Nous entamions le refrain ensemble.
- C’est le bien qui fait mal ! Quand tu aaaiimes ! Tout à fait normal, ta haaaiiine ! …
Pauline sortit en trombes de la salle de bains.
- Qu’est ce que vous faites ?!
Je lui agitai le bracelet sous les yeux, sautai du lit et couru en direction de la porte. Avant de l’ouvrir, je regardai en direction de Paulin et d’Astrid ; elles me regardaient toutes les deux avec des yeux de merlan fris. Je leurs fis un des mes plus grand sourire et Pauline commença enfin à courir vers moi. J’ouvris la porte et sortit dans le couloir. J’avais l’impression de retomber en enfance ! Au moment où je voulais me retourner pour regarder où j’allais, je fonçai dans quelqu’un et manqua d’heurter le sol. Heureusement, il me rattrapa par le bras et m’empêcha une chute monumentale. Il me dit sur un ton enjoué : « Il ne faut pas courir dans les couloirs ! » Son sourire me fit fondre… Devant moi se trouvait un dieu vivant. Il avait une voix magnifique et un corps parfait. Je le regardai d’un air béat et voulu lui répondre « merci » mais aucun son ne sortit de ma bouche. J’étais fascinée par cet être qui se trouvait devant moi et que je n’aurais jamais imaginé rencontrer dans de telles circonstances. Il ne m’avait par encore lâchée le bras et me regardait d’un air inquiet. Un son au loin me sortit de ma bulle. C’était Pauline. Elle me demandait si tout allait bien mais je n’arrivais toujours pas à répondre. Elle fut bientôt rejointe d’Astrid et Flavie apparue à l’autre bout du couloir avec Elena. Cette dernière avait un sourire ravi sur le visage. Je savais maintenant qu’Astrid avait raison, que Mikelangelo était dans cet hôtel, mais pas seulement lui… Florent y était aussi. Il se tenait là devant moi, à me regarder. Je me délectais de la vue que j’avais. C’était la première fois que je voyais son visage de si près. Elena décida d’intervenir.
- Euh, salut ! Excuse-la, elle est un peu gênée…
Maintenant qu’elle le disait, c’est vrai que mes joues chauffaient horriblement… Mais comment faisait-elle pour lui parler comme ça ? Moi, j’en étais tout bonnement incapable ! Après tout, vu son sourire, elle était peut être au courant… Florent tourna son visage vers Elena. Dommage… Mais maintenant, je pouvais admirer sa nuque si sexy… D’ailleurs, il tenait toujours délicatement mon bras et heureusement… Sinon je pense que je me serais déjà écroulée par terre… Il répondit à Elena.
- Je vois ça… Euh… Je fais quoi là ? J’ai peur de la lâcher, j’ai l’impression qu’elle n’arrive plus à tenir sur ses jambes …
Il tourna de nouveau la tête vers moi. Il me regarda dans les yeux et sourit. Mes jambes se mirent à trembler. Elena se dirigea vers nous alors que Pauline et Astrid étaient clouées sur place. Il s’était passer seulement quelques secondes depuis la chute mais chaque fraction était précieuse pour moi. Elena m’aida à me relever.
- Je pense que c’est le choc qui a du faire ça…
Elle me chuchota discrètement à l’oreille : « Ressaisis toi, un peu ! » Ca remarque me fit complètement sortir de ma bulle. Je remerciai enfin Florent et lui offrit un sourire radieux. Il m’en fit un encore plus beau. Je me dirigeai à regret vers la chambre en m’aidant du mur pour éviter de m’affaler à nouveau. Flavie me suivit jusqu’à la chambre. J’entendis des bribes de conversation au loin.
- Elle est gentille hein ?
- Ouais…
- T’es dans quelle chambre ?
- La 235…
- On t’a pas trop gêné avec le bruit hier soir ?
- Non, non…
- Dis, t’as fini de la regarder avec ce sourire béat sur ton visage ?
- …
- Bon, à toute à l’heure.
Elena se dirigea à son tour vers la chambre. En même pas deux minutes, je venais d’apprendre que Mikelangelo et Florent logeaient dans le même hôtel que nous et surtout que ce dernier était dans la chambre juste à côté de la mienne… La guitare hier, c’était donc lui, comment avais je fais pour ne pas reconnaître ?! Ce qui est sûr, c’est que c’était le plus beau jour de ma vie…
Un détail vint me claquer en pleine figure. Elena était bien familière avec Florent… Elle n’allait pas tarder à passer un interrogatoire spécial Melinda, croyez moi !
En attendant, Flavie venait d’arriver et il fallait l’accueillir comme il se doit ! Je me retournai et lui sautai dans les bras. Nous fûmes bientôt rejointes d’Astrid, Pauline puis Elena.
Apparemment, Voyant qu’Elena n’arrivait pas, elle avait pris le tram et l’avait rejoint à un arrêt. Maintenant qu’on était toutes là, le week-end allait vraiment commencer ! Nous décidâmes de nous rejoindre au déjeuner à dix heures trente. Flavie avait déjà mangé mais elle venait quand même avec nous. Je me changeai et essayer de ranger la chambre. Il est maintenant dix heures quarante donc je descendis au rez-de-chaussée et m’installer à la table. J’étais la première ? J’allai me servir à manger quand je vis qui occupait la table juste à côté de nous… Il y avait Florent, Mikelangelo et tout le reste de la troupe. Ils avaient presque fini de manger. Florent me vit les regarder et me sourit. Je me retournai, gênée. Astrid arriva avec Flavie, suivit de près par Pauline et Elena. Nous nous assîmes et nous mîmes à manger. Je jetai quelques coups d’œil à la table d’à côté. Au bout d’un moment, Mikelangelo se leva et se dirigea vers nous. Il s’arrêta près d’Astrid qui était assisse à côté de moi.
- Ça va mieux depuis hier ?
- Oui. Merci de m’avoir aidée…
- De rien ! Je ne t’ai pas demandé hier mais tu t’appelles comment ?
- Astrid…
Il lui sourit. Florent se dirigea à son tour vers nous.
- Et Mikelé ! Arrête de draguer et ramène-toi un peu !
Mikelangelo rigola suivit de Elena. Il se retourna vers Astrid qui était maintenant rouge pivoine et lui chuchota à l’oreille.
- A Bientôt Astrid…
Elle tressaillit. Je me relevai rapidement et vit Florent toujours entrain d’attendre Mikelangelo qui se dirigeai vers lui. Je l’appelai.
- Florent !
Il me regarda.
- Oui ?
- Euh… Merci pour avant…
Il me sourit et fit un clin d’œil. Je me retournai et m’assis sur la chaise doucement. Astrid me regarda et sourit. Je devais à présent être aussi rouge qu’elle. Pauline regardait les hommes s’en aller, en particulier Laurent. Flavie nous regarda toutes à tour de rôle en étouffant son rire. Je me mis à questionner Elena après avoir pris une cuillère de céréales.
- Dis, tu connais Florent ?
Elle se concentra immédiatement sur son verre de jus d’orange.
- Eh bien… On était au même lycée tout les deux. On a perdu contact quand il est parti au Canada mais après on s’est revus par hasard dans un bistro à Paris. On a échangé nos numéros et puis… Voila… C’est grâce à lui d’ailleurs que j’ai eu le nom de l’hôtel où ils allaient loger.
Elle remonta les yeux vers moi et me sourit. Astrid se joignit à la conversation.
- Mais pourquoi tu ne nous l’as pas dit avant ?
- Justement, je voulais garder la surprise. Ça c’est plutôt bien passé d’ailleurs ! N’est ce pas ?
Effectivement, si elle nous aurait prévenu depuis le début, l’effet n’aurait pas était le même ! Il était près de onze heures lorsque nous remontions dans les chambres. Cette fois si, je ne croisai malheureusement pas Florent. On se rejoignit à midi devant l’hôtel. L’entrée était toujours bondée mais maintenant, on savait pourquoi. On s’était toutes faites jolies pour la représentation de cette après midi. Flavie avait une robe noir resserrée à la taille qui la mettait en valeur. Elle avait agrémenté sa tenue d’un sac beige à lanière et de talons hauts. Pauline avait choisi un haut marinière noire et une jupe taille haute évasée de la même couleur. Pour égayer la tenue, elle avait ajouté des touches de vert avec un gilet en laine et sac. Astrid avait elle aussi une marinière mais rose pour s’assortir à sa jupe. Elle était resserrée à mis cuisse ce qui mettait ses jambes en valeurs. Elena avait une robe bleu cintrée et un gilet noir à manche trois quart. Pour ma part, j’avais opté pour une robe courte noire et un sac à lanière de ma même couleur. Du fait de ma petite taille, j’avais choisi des talons plutôt hauts.
Nous nous dirigeâmes vers le centre ville. Elena voulait absolument nous faire visiter Strasbourg. Après une bonne heure de balade et les pieds en feu, nous nous arrêtâmes à un des nombreux commerces pas chers de la ville. Nous avions opté pour des bagels. Elle nous amena alors directement à son vendeur préféré : « Liberty Bagels ». Il se trouvait entre les grandes arcades et la cathédrale. Nous passâmes chacune notre commande. Je comprenais maintenant pourquoi Elena aimait tellement aller ici, les vendeurs étaient tous des beaux gosses !
PDV Flavie
Lorsque nous eûmes fini de manger, nous partîmes en direction du Zénith. Il se trouvait un peu à l’écart de la ville. Son aspect extérieur était vraiment très troublant : on aurait dit une gigantesque cannette écrasée orange. Il était maintenant quatorze heures et le spectacle était prévu dans une heure. Nous rentrâmes dans la salle de spectacle pour aller nous installer à nos places. C’était une salle vraiment très grande. La couleur des sièges rappelait l’extérieur. On était placées au troisième rang vers le milieu de la scène. Les minutes défilèrent et le spectacle commença enfin. Malgré quelques bugs micro et autres problèmes techniques, la représentation fut fabuleuse ! Tous les artistes s’étaient donnés à fond et nous avaient offerts un show incroyable. Après avoir demandé à des vigiles si les artistes allaient signer des autographes, nous nous dirigeâmes vers la porte qu’ils avaient mentionnée. J’avais ramené le livret officiel et bien sûr, mon appareil photo qui m’avait servi pendant toute la durée du spectacle. Les artistes sortirent à tour de rôle.
Ce fut d’abord Solal. A côté de moi, Pauline était surexcitée. Quand il arriva à sa hauteur, il accepta de faire une photo avec elle et lui fit un bisou sur la joue au moment du flash. J’attrapai rapidement le bras de Pauline car elle était entrain de défaillir… Il fut bientôt suivi de Florent. Il était très patient avec ses fans et n’arriva à notre auteur que vingt minutes après son arrivé. Melinda lui demanda évidement une photo et il accepta avec joie. Il lui murmura aussi quelque chose à l’oreille mais je n’arrivai pas à distingué les mots à cause du bruit. Il loucha légèrement sur ses jambes et remonta vite fait la tête, gêné, quand Melinda lui demanda un autographe un peu particulier… sur le haut de la poitrine ! Il ne pouvait y avoir que Melinda pour demander un truc pareil ! Heureusement, il accepta avec plaisir et profita de la vue. Il arriva ensuite vers moi et je lui demandai une photo et un autographe sur le livret officiel. Il me sourit et s’exécuta. En partant il me fit un clin d’œil qui me fit rougir instantanément. Elena lui demanda aussi un autographe pour une de ses amies. Ce fut au tour de Maeva d’apparaître. Vu son sourire, sa période off avec les fans était fini. Lorsque qu’elle arriva vers nous, Diane sortit à son tour du bâtiment. Maeva nous posa une question.
- Dites les filles, ce n’est pas vous qui étiez à l’hôtel ce matin ?
Je lui répondis, surprise qu’elle se rappelle de nous.
- Oui…Pourquoi ?
- Florent et Mikelangelo m’ont parlé de vous. Demain soir on organise une petite fête dans la salle commune de l’hôtel. On a le droit de faire venir des personnes de l’hôtel mais pas de dehors… Alors, ça vous dit de participer ?
Notre réponse ne se fit pas attendre, nous répondîmes toutes « oui » à l’unisson. Maeva nous sourit
- J’étais sur que ça aller vous faire plaisir… Dans ce cas rendez-vous dans la salle commune vers vingt heures. Je pense que les autographes et les photos ne servent plus à rien, à demain les filles !
Nous étions toutes scotchées sur places. Demain aller surement être un jour inoubliable ! Diane arriva à notre hauteur et malgré tout, je décidai de lui demander un autographe et une photo. Lorsque Mikelangelo apparu sur le porche, les cris doublèrent de volumes. Astrid ne tenait plus en place. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il se mit à sourire d’une manière étrange et ses yeux devinrent plus pétillants… Il prit une photo avec Astrid. Fidèle à elle-même, Astrid tendit sa joue pour un baiser et Mikelangelo ne se fit pas prier pour s’exécuter. Après la photo, il commença à lui parler :
- Alors, pour demain soir, tu peux venir ?
Astrid lui répondit tout sourire.
- Bien sûr ! Je ne louperais cela pour rien au monde !
- J’ai vraiment hâte d’être à cette soirée ! A Demain !
Il lui lança un baiser. Astrid n’arrivait plus à s’arrêter de sourire… Les autres fans autour la regardaient avec envie et les protestations commencèrent à fuser.
- Nan mais t’as vu comment il lui a parlé ? Je suis sûre qu’elle a du lui faire un truc bizarre !
- C’est qu’une aguicheuse cette fille ! Et l’autre aussi avant !
- Regarde-la ! Mikelé est cent fois mieux qu’elle ! De toute manière, il est avec Cynthia donc c’est foutu pour elle !
- C’est quoi ce groupe de filles ?! Déjà Flo’ avant et maintenant Mikelé ? C’est n’importe quoi !
- T’as vu, ils ont parlé de soirée… Pourquoi c’est elles qui y vont et pas non, c’est trop injuste !
Astrid était maintenant rouge de rage bientôt suivi de Melinda et de toutes les autres filles du groupe. J’étais la seule qui arrivait à faire abstractions des remarques et j’essayai donc de les canaliser. Pauline explosa d’un seul coup.
- Non mais on a rien fait les filles ! Arrêtez de nous juger alors que vous ne nous connaissez pas ! J’en ai marre de vos enfantillages, je me barre !
J’essayais de la retenir en lui disant qu’elle valait mieux qu’elles et qu’on était là pour le plaisir et que les crêpages de chignons ne servaient à rien. Au bout de deux minutes, le débat mouvementé prit enfin fin. Pauline avait écouté mes conseilles et avait pris la sages décision de rester en ignorant les remarques. Il y avait toujours de la tension dans l’air mais c’était dorénavant plus calme. On avait évité le pire !
Merwan fit enfin son apparition. Il était tout sourire et acceptait avec joie chaque demande. Ce fut ensuite au tour d’Estelle et de Melissa d’apparaitre. Elles étaient toutes les deux très gentilles, comme à leur habitude. Yamin sortit avec quelques danseuses et commença à arpenter l’allée. Yamin disait autant de bêtises que d’habitude et lorsqu’il arriva a mon hauteur, il me prit l’appareil photo des mains, se retourna et prit une photo de lui et moi où il avait la bouche en forme de cul de poule et les yeux plissés. Il ria un bon coup en voyant la tête qu’il avait sur la photo et continua sa route. D’autres personnes sortirent et lorsque qu’elle furent toutes passée, nous décidâmes de partir. Il était maintenant près de dix huit heure trente.
L’après midi que nous avions passé était à jamais gravé dans ma mémoire. Comme la nuit de demain allait être mouvementée, nous décidâmes de nous coucher juste après avoir mangé. Je montai dans ma chambre mais au bout d'une heure passée à essayer de m’endormir, je sorti de ma chambre et parti à la découverte de cet hôtel. J’étais tellement excitée d’être à demain que je n’arrivais pas à fermer l’œil ! J’arpentais les longs couloirs en robe de chambre. Je regardais les inscriptions écrites sur les portes : Sortie de secours, privé,… Rien d’intéressant ! Je pris l’ascenseur et descendit au sous-sol. Je pensais y découvrir un parking ou quelque chose de fonctionnelle. Je fus assez surprise de ce que j’eus sous mes yeux :
Une piscine immense et plus loin, un coin spa, hammam et sauna. Il n’y avait personne dans la piscine. J’essayai d’entrer mais la porte était visiblement fermée. Je pense que j’avais trouvé un programme pour demain matin ! En observant les pièces à côté, je découvris aussi un espace massage et la fameuse salle commune. Les portes étaient elles aussi fermées …Déçue, Je repris l’ascenseur pour retourner dans ma chambre. Je réussi finalement à m’endormir.
Le lendemain, je fus réveillée à dix heures par mon téléphone. C’était Camille. Elle n’avait pas pu venir avec nous à Strasbourg à cause d’un entretien d’embauche important mais elle pensait nous rejoindre à partir de la seconde étape. Elle m’appelait pour prendre de mes nouvelles.
- Coucou ! Alors, le séjour s’est bien passé ?
- Ah ça oui ! T’imagine même pas !
- Vas-y, raconte !
- Hum…
Je réfléchissais à ce que je pouvais bien lui raconter … Fallait il lui garder la surprise ou bien lui expliquer directement de quoi il était question ? Je décidai de lui révéler seulement une partie du séjour et de lui raconter le reste en personne.
- Elena nous a fait une grosse surprise ! On loge dans le même hôtel que Mozart l’opéra rock !
- La chance !!! Vous les avez croisé au moins ?
- Hum… Seulement Astrid et Melinda les ont vraiment vu. Et sinon toi, ton entretien ?
Je décidai de changer de sujet. Dire toute la vérité me tentait vraiment mais j’avais envie de lui laisser découvrir cela Par elle-même. Elle répondit à ma question après un silence de quelques secondes.
- L’employeur était plutôt cool. Je pense lui avoir fait bonne impression mais après, je sûr de rien…
Elle doutait toujours de ce qu’elle faisait mais au final, elle arrivait toujours à ces fins !
- Je suis sûr que tu es prise ! Ne t’inquiète pas !
- Merci ! Normalement, si je suis prise, il me contacte dans environ une semaine et je commence à travailler en juillet.
- Ok, c’est cool. Comme ça tu pourras rester avec nous !
Quelqu’un toqua à la porte et j’entendis Melinda m’appelait pour aller au petit-déjeuner.
- Bon, je dois y aller ! Bisous !
- Ciao !
J’invitai Flavie à rentrer le temps que je me change et me prépare. Elle m’informa que Pauline, Astrid et Elena était déjà en bas. Je m’activai et au bout de dix minutes, je fus fin prête. En entrant dans la salle à manger, je fus déçu de voir la fameuse table vide… Ils devaient surement avoir des interviews.
Je parlai de la fabuleuse découverte que j’avais faite cette nuit.
- Vous saviez que il y avait un complexe balnéaire dans cet hôtel ?
Elles me regardèrent toutes avec les yeux grands ouverts. Melinda prit la parole.
- Trop bien ! D’ailleurs j’ai amené un maillot de bain au cas où ! Ça vous dit qu’on y aille après ?
On se regarda toutes en souriant. La matinée allait être super !
Comme Astrid et moi n’avions pas de maillot de bain, Elena était passé chez elle pour en chercher. Elle revint avec un bikini blanc à stras et un bandeau vert à fleurs. Astrid prit le blanc et nous allâmes nous changer. Elena avait pris pour elle un deux pièces noir noué sur les bords. En descendant, je vis Melinda et Pauline, seules dans la piscine, nous attendant. Pauline avait un maillot de bain marinière avec des bords et un nœud rouge et Melinda en avait un avec des rayures de zèbres. Elles s’étaient toutes les deux attachées les cheveux en chignon fou. Lorsqu’elles nous virent, elles agitèrent les bras nous éclaboussant au passage. Comme la piscine était déserte, je sautai dans l’eau pour les mouiller à leurs tours.
PDV Melinda
La piscine était vraiment superbe ! Ca faisait maintenant près de une demie heure que nous étions à l'intérieur, alternant les jets massants et toutes les innovations toutes mieux les une que les autres. Je voulais maintenant essayer le hammam mais seule Pauline décida de venir avec moi. Les autres étaient trop occupées à jouer. Nous nous dirigeâmes vers l'espace détente. Comme nous étions seules, nous enlevâmes nos maillots de bains pour les accrocher au porte-manteaux. Nous avions désormais seulement une serviette pour nous couvrir. En entrant dans le hammam, il y avait tellement de vapeur qu’on ne pouvait rien distinguer. J’avançais à tâtons et m’assis à gauche à côté de la porte, Pauline fit de même. J’essayais de voir ce qui se trouvait autour de nous à travers la vapeur, je distinguais deux silhouettes au fond du hammam. La porte n’était pas complètement fermée et de la vapeur s’échappa de la pièce, j’arrivais désormais à voir qui se trouvait avec nous. Je n’en crus pas mes yeux.
Pauline referma vite la porte ce qui surpris les deux autres occupants. Je n’arrivais par contre pas à enlever mes yeux de l’un deux. Je crois que je n’avais jamais eu autant de chance qu’ici, Strasbourg devait être très bénéfique pour moi ! En même pas deux jours, j’avais vu deux fois une certaine personne. Certes deux situations gênantes, mais qu’importe ! Effectivement, j’avais seulement une serviette pour me couvrir, comme lui. Sauf que la sienne était légèrement tombée. Je détournai rapidement le regard et je l’entendis s’agiter. Je me retournai à nouveau vers lui et vis qu’il avait remis sa serviette en place et regarder ses pieds. C’est la première fois que je le vis rougir. Je croyais que cet homme qui jouait le rôle d’Antonio Salieri n’était pas très expressif. En regardant en face de moi, je vis Pauline entrain de dévisager le deuxième occupant ce qui ne m’étonnai pas. C’était son très cher Solal. Lui aussi regardait dans sa direction et je crus apercevoir un sourire sur son visage. Pauline regarda à son tour ses pieds et tenta de cacher son sourire. La chaleur lui monta au visage. Elle était elle aussi terriblement gêné.
Dernière édition par Makelie le Ven 29 Juil - 9:58, édité 4 fois
Enfaite je savais pas trop comment commençer...
![[NOLA]FCES](https://2img.net/u/2613/17/95/64/avatars/18-72.gif)
la suite bientôt
: Ok mais pas trop tard s'il te plaît...