Bon, c'est pas terrible terrible, mais je vais me rattraper
Quand ils sortirent, ils virent une douzaine de voitures garée devant l’immeuble.
- Bien, dit Dove. Pour votre sécurité, vous allez faire des groupes de quatre au maximum, et vous resterez tout le temps avec votre garde du corps. Vous évitez de vous faire remarquer –même si c’est inévitable, j’en suis conscient. Vous restez groupés autour de votre garde du corps. Compris ? Vous rentrez quand vous voulez, mais… Ok, vous m’avez compris. Si vous avez un problème, vous pouvez nous joindre sur nos portables. Des questions ?
Personne ne se manifesta, trop intrigué par l’idée des gardes du corps.
- Une dernière chose, ajouta Albert. Tout le monde sait que les garçons sont ceux qui courent le plus de risque, donc j’aimerais que vous fassiez des groupes mixtes, pour limiter l’hystérie de nos jeunes fans.
Sur ce, ils les quittèrent. Les groupes se formèrent rapidement : Pauline resta avec Laurent, et ils furent presque aussitôt rejoins par Clémence. Florent demanda à Kristel et Isobelle si elles acceptaient de se joindre à lui, ce qu’elles firent –sans surprise- de bon cœur. Astrid et Flavie rejoignirent Mikele, Nelly et Elena se retrouvèrent avec Merwan. Mélissa, Maeva et Diane avaient manifesté le désir de rester entre elles. Les autres danseurs et acteurs s’associèrent facilement. Bientôt, les moteurs des premières voitures se mirent en marche. Mikele, Flavie et Astrid montèrent dans la première.
- Bonjour, dit Mikele en s’installant devant, laissant les deux filles sur la banquette arrière.
- Bonjour, répondit le chauffeur, un mec blond avec des lunettes de soleil. Je suppose que vous êtes Mikelangelo Loconte ?
- Tout à fait. Et voici Flavie Mélira et Astrid Bourges.
Le garde du corps releva ses lunettes pour mieux les voir, puis dit :
- Enchanté de faire votre connaissance. Je suis Kevin, et, à partir d’aujourd’hui, vous êtes sous ma responsabilité. S’il vous arrive quelque chose, c’est de ma faute. Donc faites en sorte qu’il n’arrive rien, hein ? Il paraît que Cohen et Attia sont intransigeants là-dessus.
Tout le monde rit, puis Kevin s’engagea dans une rue pour déboucher sur un boulevard.
- Vous voulez aller où ? demanda-t-il.
Les trois artistes échangèrent un regard, puis Flavie dit d’un ton lointain :
- Je n’ai jamais visité Paris.
- On pourrait aller jeter un œil à la tour Eiffel ! suggéra Astrid.
Les deux hommes approuvèrent l’idée, et ils se dirigèrent donc vers la tour. Sur le chemin, ils racontèrent des anecdotes drôles de leur vie. Il s’avéra que Kevin en avait plein, et, ils en étaient presque à en pleurer de rire quand ils purent apercevoir la tour Eiffel. Le pied était noir de monde, et ils décidèrent de ne pas essayer d’y monter.
- En fait, c’est pas si beau que ça, dit Astrid qui penchait sa tête pour essayer de la voir. C’est que du métal…
- Oui, mais à l’époque, c’était futuriste ! dit Kevin. Regardez, moi je trouve que cette structure a quelque chose de… Séduisant.
- C’est tout le commerce qui est fait autour, sourit Mikele. Mais c’est vrai que quand on voit cette tour, on a l’impression d’entendre l’accordéon qui va avec…
Les deux filles se regardèrent et rirent silencieusement. Un accordéon ?
- La musique parisienne, c’est de l’accordéon, se défendit Mikele, qui semblait vexé.
Les filles ne répondirent rien. Le temps était gris, mais, la voiture était chauffée et confortable. Tout le monde se sentait bien dans le cocon qu’elle procurait. Kevin leur dévoila qu’il vivait encore chez ses parents, et qu’il cherchait depuis un bon moment une femme.
- Le problème, c’est que je suis trop exigeant, dit-il tristement.
- Ca viendra, le rassura Mikele. Vous verrez, passées quelques années, vous serez plus indulgents.
- On pourrait se tutoyer, non ? Après tout, on va passer beaucoup de temps ensembles, maintenant.
Tous trois opinèrent, en continuant leur route. Ils décidèrent d’aller passer du temps dans une grande surface un peu éloignée du centre ville pour éviter les paparzzis –sur le conseil de Kevin.