La troisième tournée de MOR ~ by LN.

24 juillet 2011

- Bon, alors, tout le monde m’a bien compris ? demanda Dove. Suite aux nombreuses demandes du public, je veux bien repartir dans une nouvelle tournée, mais…
- … On va ajouter quelques trucs et en modifier d’autres. Il faut que ceux qui ont déjà vu le spectacle plusieurs fois soient agréablement surpris, poursuivit Albert.
- Non, mais, ce n’est pas possible pour moi, dit Solal. Vous savez bien qu’avec Adam et Eve, je ne peux pas m’entraîner dans une troisième tournée ! Ce sera sans moi. Et sans Nuno, puisqu’il ne pourra pas non plus.
- Et sans moi, soupira Merwan. J’ai déjà signé de nombreux contrats, je peux pas tout planter comme ça.
L’assemblée les dévisagea, mais tous savaient bien qu’ils avaient raison. Dove et Albert auraient du prévoir le coup bien avant. Les deux pères de la comédie musicale échangèrent un regard entendu, et Albert dit :
- De nouveaux castings seront organisés.
- Attends, mais… La plupart de nous avons déjà lancé notre carrière solo ! s’exclama Maéva, interdite. On peut pas se lancer dans encore un an de MOR !
- Pourquoi pas ? demanda Mélissa. Ca pourrait être intéressant.
- Et … Si ça ne marchait pas ? demanda Florent. C’est vrai, quoi. Ca peut aussi foirer, et, dans ce cas, tout le monde s’est jeté à l’eau pour rien.
Tout le monde se mit à chuchoter avec son voisin pour approuver l’affirmation de Florent, qui fixait les deux producteurs. Ceux-ci sourirent, puis allumèrent le vidéoprojecteur, qui dévoila plusieurs esquisses de dessins, de scénarios, des extraits de musique, de vidéos, quelques artistes qui auraient pu contribuer, les passages enlevés… Bref, dans ce diaporama, tout le projet était expliqué. Lorsqu’il fut achevé, personne ne dit mot, jusqu’à ce que Mikele s’exclame :
- Moi, je suis partant !
Plusieurs autres membres s’exclamèrent qu’ils les suivraient aussi, et seul Solal resta en retrait, le regard un peu triste.
- Albert, Dove, je ne vous comprend pas. Si j’avais su que vous continueriez, je me serais sans doute pas engagé dans Adam et Eve. Quoique. De toute façon, la question ne se pose même pas, puisque je ne le peux pas. Permettez.
Il se leva, et allait quitter la salle, mais Dove l’appela. Il se retourna.
- Des castings seront organisés, mais tu peux venir quand tu veux. Les représentations ne seront pas les mêmes jours, les jours où tu ne joue pas avec Adam et Eve, tu pourras venir. C’est ton rôle, après tout. On te remplacera quand tu ne seras pas là. Pareil pour Nuno.
- On signe où ? sourit-il.
- Tout le monde reste ? se réjouit Yamin.
- Apparemment, oui ! s’exclama Mélissa.
Le moral, qui était bien bas depuis la dernière au palais omnisport de Bercy, était remonté en flèche. Après cette présentation flatteuse, tout le monde semblait motivé. Les deux producteurs, ravis, s’empressèrent de les renvoyer chez eux pour s’occuper des préparations du casting.

* * *
18 Septembre 2011

- Allô ? Oui, je suis à deux stations de métro du… Oui. Oui, oui, j’arrive, là. Ouais ! Je te jure ! Non, il fallait envoyer des extraits de nos chants à une adresse mail… Oui. Sérieux ? Cool ! On se retrouve là-bas, alors ! Le numéro combien ? 247 ? Moi 120… Ouais. Ok ! Ca marche ! A tout à l’heure ! … Ouais, merde à toi aussi !
Au moment où Nelly raccrocha, une fille assise en face d’elle l’interpella.
- Eh ! Vous aussi vous allez au casting pour Mozart l’Opéra Rock ?
Nelly regarda l’inconnue dans les yeux, et, un peu hésitante, répondit :
- Hmm… Oui. Pourquoi ?
- Moi aussi, j’y vais ! Vous êtes chanteuse, d’après ce que j’ai compris ! Moi je suis danseuse. Astrid Bourges, enchantée.
Elle lui tendit la main, et Nelly s’empressa de la lui serrer.
- Je ne suis pas vraiment chanteuse, plutôt comédienne, dit-elle. J’aime chanter, mais, malheureusement, j’ai pas vraiment le… Talent.
Astrid éclata de rire, et Nelly l’imita assez rapidement.
- Alors, comme ça, tu es danseuse ?
Astrid haussa les épaules, d’un air modeste, et dit :
- C’est surtout que je suis super-fan de Mozart l’Opéra Rock, donc s’tu veux… je me suis sentie obligée de venir au casting ! Après tout, qui ne tente rien n’a rien !
- Exactement, c’est ce que je me suis dit, même si je suis quasiment certaine de ne pas être prise ! Comme si je pouvais être à la hauteur de Florent Mothe ou Mikele Loconte.
- Personne ne le peut, ils sont au sommet de tout ! plaisanta Astrid en sortant un paquet de Mikado de son sac. T’en veux ?
Nelly regarda le paquet avec appétit, et répondit :
- Avec plaisir !

♦

- Candidate 118, appela Dove en rayant un nom sur sa liste.
Une jeune fille habillée d’un survêtement marron entra. Ses longs cheveux blonds étaient rassemblés en une queue de cheval parfaite sur le sommet de son crâne.
- Bonjour, bredouilla-t-elle en entrant.
- Bonjour, répondirent Dove et Albert d’une même voix.
Les deux hommes détaillèrent la jeune fille qui se balançait d’un pied sur l’autre, puis Albert dit :
- Tu es donc Julie. Quel est ton âge ?
- J’ai euh… Je… En fait, je… Attendez, pouvez-vous me laisser danser avant que je ne vous le dise ?
Les deux hommes échangèrent un regard consterné.
- Ecoute, Julie, fit Dove. Des fans de Mozart l’Opéra Rock qui veulent nous aider à faire la suite, il y en a énormément. Tu n’imagines même pas à quel point il est long de regarder toutes ces personnes qui passent.
- Sur le papier du casting, poursuivit Albert, il était marqué que seuls les personnes majeures pouvaient venir pour participer. A en juger ton air troublé, tu n’as pas l’air d’avoir plus de dix-huit ans.
- Mais…
- Tu ne crois pas que tu as autre chose à faire que de t’embarquer dans une telle galère à ton âge ? acheva Dove.
- Mais… C’est mon rêve ! s’exclama Julie. Je danse bien, je suis la meilleure de mon groupe ! S’il vous plaît… Laissez-moi au moins une chance !
- C’est non, tranchèrent les deux hommes.
- S’il vous plaît… implora-t-elle.
- La sortie est sur ta gauche, Julie. Bonne journée.
Elle se mit la tête dans les mains, et sortit en sanglotant. Quand ils n’entendirent plus ses pleurs dans le couloir, ils rayèrent le nom de la liste, et Albert souffla :
- C’est vraiment le truc dans mon métier que je déteste le plus.
Dove opina, prit une gorgée de café et lança :
- Candidate 119 !
La secrétaire passa la tête entre les rideaux, et dit :
- Elle n’est pas là. Je vous envoie la 120 ?
Ils acquiescèrent, et la 120ème candidate monta sur les planches de la scène.

♦

- Nan, je stresse pas du tout, dit Astrid en ouvrant une troisième boîte de Mikado. Après tout, j’ai tellement peu d’espérance que j’ai aucune chance d’être déçue. On est d’accord ?
- Pas vraiment, répondit celle avec qui elle était en train de parler (une femme mûre ayant presque la trentaine, aux cheveux blonds et bouclés). Je sais que moi, j’y vais avec de l’espoir.
- Danseuse ou chanteuse ? demanda la plus jeune.
- Danseuse, répondit la dénommée Pauline. Je laisse le chant à mon mari, de toute façon. C’est pas trop mon truc. Tu as déjà eu l’occasion de rencontrer Dove et Albert ?
- Jamais. D’toute façon, je les verrai juste là, une fois, puis après je repartirai comme si rien ne s’était passé. J’te jure que j’y vais même pas pour essayer d’être prise, je sais que j’ai pas le talent de beaucoup de filles. Regarde celle-ci : elle a plus de muscle qu’un coureur du tour de France.
Pauline sourit, puis jeta un œil tenté vers les Mikado.
- Oh ! Tu en veux un ? demanda la plus jeune. Tiens, je t’en prie, sers-toi.
- Dis-moi, dit-elle en prenant un gâteau. Quel est ton nom ?
- Astrid Bourges, répondit-elle la bouche pleine.
- OK, je m’en souviendrais.
Elle se leva, épousseta son sac, fit la bise à Astrid, puis se dirigea vers la porte. Avant de sortir, elle lui lança :
- Prépare-toi quand même à être prise, on sait jamais !
Elle lui fit un clin d’œil, puis disparut.

LN c'est trop bien 8D
J'ai quelques soupçons sur le mari de Pauline XD

Vraiment ? C'est étonnant !

Oui je trouve aussi xD

J'aiiime Le chérinou de Pauline on sait toutes qui c'est voyons

LN t'a reçu mon MP sur MB ?

Oui, je l'ai eu ! Et j'y ai répondu




- Comment ça, tu plantes tout ? s’exclama un homme d’un certain âge aux traits tirés sous l’effet de la vieillesse. Attends, Kristel. Sept ans de médecine, on laisse pas tomber comme ça !
- Monsieur, dit la jeune femme. J’ai bien réfléchi, et j’en ai marre de passer mes journée à travailler. Je vous jure que c’est pas une vie pour moi. J’ai vraiment besoin de m’amuser, et les médecins, c’est vraiment pas le top pour ça. J’ai bien réfléchi, je veux vraiment laisser tomber.
L’homme plissa les lèvres d’un air mécontent, puis, résigné, lui fit signe qu’elle pouvait sortir. Elle se leva, se dirigea vers la porte, le salua une dernière fois puis, balançant son sac sur le dos d’un air désinvolte, elle sortit en traînant les pieds. Elle prit sa petite voiture et s’engagea dans les embouteillages constants. Dès qu’elle fut arrêtée à un feu rouge, elle sortit son portable de sa poche pour voir combien d’appel elle avait manqué, et lut un SMS d’une de ses amies : « bravo pour MOR, ma belle ! T une ouf, j’te l’avé dit  ».
Le cœur de Kristel s’accélèra. A toute vitesse, elle composa le numéro, et c’est presqu’en hurlant que son amie décrocha :
- Kristeeeel ! Tu es notre fierté régionale !!
La jeune femme blonde avait écarté le combiné comme s’il s’était agi d’une araignée venimeuse.
- Pourquoi tu dis ça ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
- T’es pas au courant ?! s’exclama son interlocutrice. Mais t’as été prise ! Pour Mozart ! Je te jure ! Sur la fiche des résultats, t’es marquée !
- Tu rigoles ?! explosa Kristel.
- Je te juuure !
- Où est-ce que tu as vu ça ?!
- Passe chez moi, on va fêter ça comme il se doit ! J’ai vu ça sur un papier que j’ai trouvé à la boulangerie ! Viens ! Je vais te préparer un truc !
- Oh, non, pitié… Réchauffe un truc surgelé, mais, par pitié, fais pas ton gâteau de la dernière fois, rit la jeune blonde.
- T’inquiète, je vais pas t’infliger ça une nouvelle fois. Allez, à tout à l’heure !
Elle raccrocha, et Kristel manqua de crier à s’en arracher les cordes vocales.

C'est moi
LN j'adore mon personnage 8D

C'est vrai ? Ca te plaît ? Tu dis si je dois modifier des trucs, surtout.

Rien du tout !! =D
Ça me va très bien comme ça 8D
Et puis après tout c'est toi qui écrit, c'est toi qui vois le personnage

Bon, tant mieux, alors !
Je suis contente !

Ouais, mais non, faut que ça te convienne !

C'est super, j'adore ! Vraiment trop hâte de lire la suite !

Makelie ~ Ton personnage te plaît ?

Makelie > C'est qui ton personnage ?
Tu es sur Ma Bimbo ?

Kristel ~ OMG ! Ton avatar !!
Qu'il est BEAU !!

LN > Merci XD A la base j'ai trouvé la photo trop belle et après j'ai rajouté 15 tonnes d'effets je suis contente que ça rende bien

Ben un peu que ça rend bien ! :O Bravo !


Isobelle sortit de chez elle en début d’après-midi. Elle mit son imperméable, et sortit sous les nuages. Son ordinateur avait encore eu quelques problèmes, et elle envisageait d’aller demander de l’aide pour le rétablir. Quand elle s’engagea sur la grande avenue, un papier, fixé contre un poteau, attira son attention. Elle accéléra le pas, et l’arracha presque de son misérable bout de scotch. D’un œil avide, elle parcourut les listes des personnes prises au casting, et relut les colonnes plusieurs fois. Son cœur rata un battement quand elle se rendit compte que son nom n’y était pas inscrit.
- Oh, après tout, j’y croyais pas trop.
Puis, elle se rendit compte qu’elle regardait dans la colonne des danseurs. La colonne des chanteurs étant bien plus courte, et quand Isobelle vit son nom, elle dut le relire plusieurs fois avant que l’information ne veuille bien s’imprégner dans son cerveau.
- Non, murmura-t-elle. C’est pas possible !
Mais non, il était bien marqué « ISOBELLE STEVENS, candidate n°302 » sur l’affiche. C’était bien elle. Son cœur battait tellement fort qu’elle craignait qu’il ne sorte de sa poitrine. Elle s’assit sur le banc le plus proche, et laissa tomber sa tête en arrière. Puis, elle éclata de rire. Elle avait envie d’hurler de joie. D’ailleurs, c’est ce qu’elle fit.
Les passants s’arrêtèrent, et une fille, qui se trouvait être de la connaissance d’Iosbelle, s’avança, et lui demanda :
- Euh… Izzie ? Tu te sens bien ?
- Oui ! cria-t-elle. Très bien, même. Tu vois ce papier, là-bas ? Hein, tu le vois ?
La copine acquiesça, s’approcha, et le lut intégralement.
- Ca alors ! s’exclama-t-elle. C’est sérieux ?! Ouah ! Félicitations !
Elle dégaina de son sac un petit carnet et un stylo à la vitesse de l’éclair.
- Tu me signes un autographe ? demanda-t-elle avec un sourire qui faisait trois fois le tour de son visage.

Makelie alias Macheriii, pour vous servir 8D

Bref, x]

Mais helene...mon perso il est toujours pas apparu, si...?

D'ailleurs, Je suis aussi super fan de ton avatar Kristhel !

J'adore le "avec un sourire qui faisait trois fois le tour de son visage."

Grey's Anatomy Powwa
Il n'y a pas que moi qui me suis couchée à pas d'heure hier XD

Makelie > Ok
Merci

J'en avait fait un autre :

Je l'aime (la photo hein ! xD) Surtout que c'est moi qui l'ai prise

Ah ah je passe pour une folle j'aime

Génial LN, comme toujours

Manu tu m'a démasqué, grey's powa !!

Oh non, les filles, vous allez pas me croire ! :O
J'ai oublié un GROS bout ! xD
Ah nan, mais quelle pas douée ! :O

Bon, je reposte tout depuis le début xD Mais quelle pas douée.


24 juillet 2011

- Bon, alors, tout le monde m’a bien compris ? demanda Dove. Suite aux nombreuses demandes du public, je veux bien repartir dans une nouvelle tournée, mais…
- … On va ajouter quelques trucs et en modifier d’autres. Il faut que ceux qui ont déjà vu le spectacle plusieurs fois soient agréablement surpris, poursuivit Albert.
- Non, mais, ce n’est pas possible pour moi, dit Solal. Vous savez bien qu’avec Adam et Eve, je ne peux pas m’entraîner dans une troisième tournée ! Ce sera sans moi. Et sans Nuno, puisqu’il ne pourra pas non plus.
- Et sans moi, soupira Merwan. J’ai déjà signé de nombreux contrats, je peux pas tout planter comme ça.
L’assemblée les dévisagea, mais tous savaient bien qu’ils avaient raison. Dove et Albert auraient du prévoir le coup bien avant. Les deux pères de la comédie musicale échangèrent un regard entendu, et Albert dit :
- De nouveaux castings seront organisés.
- Attends, mais… La plupart de nous avons déjà lancé notre carrière solo ! s’exclama Maéva, interdite. On peut pas se lancer dans encore un an de MOR !
- Pourquoi pas ? demanda Mélissa. Ca pourrait être intéressant.
- Et … Si ça ne marchait pas ? demanda Florent. C’est vrai, quoi. Ca peut aussi foirer, et, dans ce cas, tout le monde s’est jeté à l’eau pour rien.
Tout le monde se mit à chuchoter avec son voisin pour approuver l’affirmation de Florent, qui fixait les deux producteurs. Ceux-ci sourirent, puis allumèrent le vidéoprojecteur, qui dévoila plusieurs esquisses de dessins, de scénarios, des extraits de musique, de vidéos, quelques artistes qui auraient pu contribuer, les passages enlevés… Bref, dans ce diaporama, tout le projet était expliqué. Lorsqu’il fut achevé, personne ne dit mot, jusqu’à ce que Mikele s’exclame :
- Moi, je suis partant !
Plusieurs autres membres s’exclamèrent qu’ils les suivraient aussi, et seul Solal resta en retrait, le regard un peu triste.
- Albert, Dove, je ne vous comprend pas. Si j’avais su que vous continueriez, je me serais sans doute pas engagé dans Adam et Eve. Quoique. De toute façon, la question ne se pose même pas, puisque je ne le peux pas. Permettez.
Il se leva, et allait quitter la salle, mais Dove l’appela. Il se retourna.
- Des castings seront organisés, mais tu peux venir quand tu veux. Les représentations ne seront pas les mêmes jours, les jours où tu ne joue pas avec Adam et Eve, tu pourras venir. C’est ton rôle, après tout. On te remplacera quand tu ne seras pas là. Pareil pour Nuno.
- On signe où ? sourit-il.
- Tout le monde reste ? se réjouit Yamin.
- Apparemment, oui ! s’exclama Mélissa.
Le moral, qui était bien bas depuis la dernière au palais omnisport de Bercy, était remonté en flèche. Après cette présentation flatteuse, tout le monde semblait motivé. Les deux producteurs, ravis, s’empressèrent de les renvoyer chez eux pour s’occuper des préparations du casting.

* * *
18 Septembre 2011

- Allô ? Oui, je suis à deux stations de métro du… Oui. Oui, oui, j’arrive, là. Ouais ! Je te jure ! Non, il fallait envoyer des extraits de nos chants à une adresse mail… Oui. Sérieux ? Cool ! On se retrouve là-bas, alors ! Le numéro combien ? 247 ? Moi 120… Ouais. Ok ! Ca marche ! A tout à l’heure ! … Ouais, merde à toi aussi !
Au moment où Nelly raccrocha, une fille assise en face d’elle l’interpella.
- Eh ! Vous aussi vous allez au casting pour Mozart l’Opéra Rock ?
Nelly regarda l’inconnue dans les yeux, et, un peu hésitante, répondit :
- Hmm… Oui. Pourquoi ?
- Moi aussi, j’y vais ! Vous êtes chanteuse, d’après ce que j’ai compris ! Moi je suis danseuse. Astrid Bourges, enchantée.
Elle lui tendit la main, et Nelly s’empressa de la lui serrer.
- Je ne suis pas vraiment chanteuse, plutôt comédienne, dit-elle. J’aime chanter, mais, malheureusement, j’ai pas vraiment le… Talent.
Astrid éclata de rire, et Nelly l’imita assez rapidement.
- Alors, comme ça, tu es danseuse ?
Astrid haussa les épaules, d’un air modeste, et dit :
- C’est surtout que je suis super-fan de Mozart l’Opéra Rock, donc s’tu veux… je me suis sentie obligée de venir au casting ! Après tout, qui ne tente rien n’a rien !
- Exactement, c’est ce que je me suis dit, même si je suis quasiment certaine de ne pas être prise ! Comme si je pouvais être à la hauteur de Florent Mothe ou Mikele Loconte.
- Personne ne le peut, ils sont au sommet de tout ! plaisanta Astrid en sortant un paquet de Mikado de son sac. T’en veux ?
Nelly regarda le paquet avec appétit, et répondit :
- Avec plaisir !



- Candidate 118, appela Dove en rayant un nom sur sa liste.
Une jeune fille habillée d’un survêtement marron entra. Ses longs cheveux blonds étaient rassemblés en une queue de cheval parfaite sur le sommet de son crâne.
- Bonjour, bredouilla-t-elle en entrant.
- Bonjour, répondirent Dove et Albert d’une même voix.
Les deux hommes détaillèrent la jeune fille qui se balançait d’un pied sur l’autre, puis Albert dit :
- Tu es donc Julie. Quel est ton âge ?
- J’ai euh… Je… En fait, je… Attendez, pouvez-vous me laisser danser avant que je ne vous le dise ?
Les deux hommes échangèrent un regard consterné.
- Ecoute, Julie, fit Dove. Des fans de Mozart l’Opéra Rock qui veulent nous aider à faire la suite, il y en a énormément. Tu n’imagines même pas à quel point il est long de regarder toutes ces personnes qui passent.
- Sur le papier du casting, poursuivit Albert, il était marqué que seuls les personnes majeures pouvaient venir pour participer. A en juger ton air troublé, tu n’as pas l’air d’avoir plus de dix-huit ans.
- Mais…
- Tu ne crois pas que tu as autre chose à faire que de t’embarquer dans une telle galère à ton âge ? acheva Dove.
- Mais… C’est mon rêve ! s’exclama Julie. Je danse bien, je suis la meilleure de mon groupe ! S’il vous plaît… Laissez-moi au moins une chance !
- C’est non, tranchèrent les deux hommes.
- S’il vous plaît… implora-t-elle.
- La sortie est sur ta gauche, Julie. Bonne journée.
Elle se mit la tête dans les mains, et sortit en sanglotant. Quand ils n’entendirent plus ses pleurs dans le couloir, ils rayèrent le nom de la liste, et Albert souffla :
- C’est vraiment le truc dans mon métier que je déteste le plus.
Dove opina, prit une gorgée de café et lança :
- Candidate 119 !
La secrétaire passa la tête entre les rideaux, et dit :
- Elle n’est pas là. Je vous envoie la 120 ?
Ils acquiescèrent, et la 120ème candidate monta sur les planches de la scène.



- Nan, je stresse pas du tout, dit Astrid en ouvrant une troisième boîte de Mikado. Après tout, j’ai tellement peu d’espérance que j’ai aucune chance d’être déçue. On est d’accord ?
- Pas vraiment, répondit celle avec qui elle était en train de parler (une femme mûre ayant presque la trentaine, aux cheveux blonds et bouclés). Je sais que moi, j’y vais avec de l’espoir.
- Danseuse ou chanteuse ? demanda la plus jeune.
- Danseuse, répondit la dénommée Pauline. Je laisse le chant à mon mari, de toute façon. C’est pas trop mon truc. Tu as déjà eu l’occasion de rencontrer Dove et Albert ?
- Jamais. D’toute façon, je les verrai juste là, une fois, puis après je repartirai comme si rien ne s’était passé. J’te jure que j’y vais même pas pour essayer d’être prise, je sais que j’ai pas le talent de beaucoup de filles. Regarde celle-ci : elle a plus de muscle qu’un coureur du tour de France.
Pauline sourit, puis jeta un œil tenté vers les Mikado.
- Oh ! Tu en veux un ? demanda la plus jeune. Tiens, je t’en prie, sers-toi.
- Dis-moi, dit-elle en prenant un gâteau. Quel est ton nom ?
- Astrid Bourges, répondit-elle la bouche pleine.
- OK, je m’en souviendrais.
Elle se leva, épousseta son sac, fit la bise à Astrid, puis se dirigea vers la porte. Avant de sortir, elle lui lança :
- Prépare-toi quand même à être prise, on sait jamais !
Elle lui fit un clin d’œil, puis disparut.



A la fin de la journée, après que toutes les personnes furent passées, Dove et Albert discutèrent longuement des prestations qu’ils avaient eues. Certains rôles ne posaient aucun problème de choix. En revanche, quelques-uns posaient quelques problèmes. Il était tard le soir quand les deux hommes achevèrent leur tâche. La semaine qui suivit, aucun de tous les candidats ne reçurent de nouvelles. Les deux créateurs réécrivaient tous les scénarios, à ce qu’on disait. Les résultats devaient être divulgués au début du mois d’octobre.

2 octobre 2011

Elena Mayn, une jeune femme de vingt-deux ans, sortit de chez elle dans le froid de l’automne, emmitouflée dans sa doudoune, et se frotta les mains. Elle marchait à vive allure vers son studio de danse où elle donnait parfois quelques cours. Il faisait très froid, et le temps était gris. Elena s’engagea dans la petite ruelle et pénétra dans la salle. Elle enleva son manteau, dévoilant sa tenue de danseuse, et, profitant que la salle soit déserte, esquissa quelques pas de danse. Dans un quart d’heure à peine, les premières élèves arriveraient. Elle passa à ses étirements, puis alla prendre les CDs dont elle aurait besoin. La porte s’ouvrit sur des fillettes aux joues rouges et au regard pétillant, qui se précipitèrent vers leur professeur, un papier à la main, en braillant :
- Bravo madame ! Bravo !
Elena se releva, puis une inscription sur le papier attira son attention… « MOZART L’OPERA ROCK A RECRUTE… ». Son cœur se mit à battre la chamade. Elle se releva d’un bond, arracha le papier de la main potelée de la fillette, et chercha son nom dans les colonnes des personnes sélectionnées. Quand elle lut « Elena Mayn », elle hurla de joie, à en vriller les tympans de n’importe qui.



Laurent Morhain, plus connu sous le nom de Solal, entra dans son petit appartement d’un pas enjoué. Sa femme était assise à la table, l’air un peu endormi, sa tartine de beurre trempant négligemment dans son café, le regard fixé sur un programme de téléréalité quelconque.
Laurent sortit de la poche de son manteau un papier glacé plié en quatre, et s’approcha de sa femme, à qui il massa gentiment les épaules.
- Tu sais, ma chérie, commença-t-il. Il y a un papier te concernant affiché dans toute la ville.
Pauline se désintéressa soudainement de son programme télé, et se tourna vers son mari.
- Ah ? Et qu’est-ce que c’est ?
Il lui tendit le bout de papier, l’embrassa, et alla se chercher un café. La jeune femme blonde le déplia, le lut, et son visage se décomposa. Un sourire illuminé apparut sur ses lèvres, et elle jeta un regard pétillant à son mari.
- T’imagines, mon cœur ? Je vais plus te lâcher, maintenant !



- Comment ça, tu plantes tout ? s’exclama un homme d’un certain âge aux traits tirés sous l’effet de la vieillesse. Attends, Kristel. Sept ans de médecine, on laisse pas tomber comme ça !
- Monsieur, dit la jeune femme. J’ai bien réfléchi, et j’en ai marre de passer mes journée à travailler. Je vous jure que c’est pas une vie pour moi. J’ai vraiment besoin de m’amuser, et les médecins, c’est vraiment pas le top pour ça. J’ai bien réfléchi, je veux vraiment laisser tomber.
L’homme plissa les lèvres d’un air mécontent, puis, résigné, lui fit signe qu’elle pouvait sortir. Elle se leva, se dirigea vers la porte, le salua une dernière fois puis, balançant son sac sur le dos d’un air désinvolte, elle sortit en traînant les pieds. Elle prit sa petite voiture et s’engagea dans les embouteillages constants. Dès qu’elle fut arrêtée à un feu rouge, elle sortit son portable de sa poche pour voir combien d’appel elle avait manqué, et lut un SMS d’une de ses amies : « bravo pour MOR, ma belle ! T une ouf, j’te l’avé dit  ».
Le cœur de Kristel s’accélèra. A toute vitesse, elle composa le numéro, et c’est presqu’en hurlant que son amie décrocha :
- Kristeeeel ! Tu es notre fierté régionale !!
La jeune femme blonde avait écarté le combiné comme s’il s’était agi d’une araignée venimeuse.
- Pourquoi tu dis ça ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
- T’es pas au courant ?! s’exclama son interlocutrice. Mais t’as été prise ! Pour Mozart ! Je te jure ! Sur la fiche des résultats, t’es marquée !
- Tu rigoles ?! explosa Kristel.
- Je te juuure !
- Où est-ce que tu as vu ça ?!
- Passe chez moi, on va fêter ça comme il se doit ! J’ai vu ça sur un papier que j’ai trouvé à la boulangerie ! Viens ! Je vais te préparer un truc !
- Oh, non, pitié… Réchauffe un truc surgelé, mais, par pitié, fais pas ton gâteau de la dernière fois, rit la jeune blonde.
- T’inquiète, je vais pas t’infliger ça une nouvelle fois. Allez, à tout à l’heure !
Elle raccrocha, et Kristel manqua de crier à s’en arracher les cordes vocales.



Isobelle sortit de chez elle en début d’après-midi. Elle mit son imperméable, et sortit sous les nuages. Son ordinateur avait encore eu quelques problèmes, et elle envisageait d’aller demander de l’aide pour le rétablir. Quand elle s’engagea sur la grande avenue, un papier, fixé contre un poteau, attira son attention. Elle accéléra le pas, et l’arracha presque de son misérable bout de scotch. D’un œil avide, elle parcourut les listes des personnes prises au casting, et relut les colonnes plusieurs fois. Son cœur rata un battement quand elle se rendit compte que son nom n’y était pas inscrit.
- Oh, après tout, j’y croyais pas trop.
Puis, elle se rendit compte qu’elle regardait dans la colonne des danseurs. La colonne des chanteurs étant bien plus courte, et quand Isobelle vit son nom, elle dut le relire plusieurs fois avant que l’information ne veuille bien s’imprégner dans son cerveau.
- Non, murmura-t-elle. C’est pas possible !
Mais non, il était bien marqué « ISOBELLE STEVENS, candidate n°302 » sur l’affiche. C’était bien elle. Son cœur battait tellement fort qu’elle craignait qu’il ne sorte de sa poitrine. Elle s’assit sur le banc le plus proche, et laissa tomber sa tête en arrière. Puis, elle éclata de rire. Elle avait envie d’hurler de joie. D’ailleurs, c’est ce qu’elle fit.
Les passants s’arrêtèrent, et une fille, qui se trouvait être de la connaissance d’Iosbelle, s’avança, et lui demanda :
- Euh… Izzie ? Tu te sens bien ?
- Oui ! cria-t-elle. Très bien, même. Tu vois ce papier, là-bas ? Hein, tu le vois ?
La copine acquiesça, s’approcha, et le lut intégralement.
- Ca alors ! s’exclama-t-elle. C’est sérieux ?! Ouah ! Félicitations !
Elle dégaina de son sac un petit carnet et un stylo à la vitesse de l’éclair.
- Tu me signes un autographe ? demanda-t-elle avec un sourire qui faisait trois fois le tour de son visage.


Ah non, mais j'ai honte !

Kristel ~ Franchement, les photos elles sont trop belles, t'es trop douée !

C'est pas grave si t'as oublié un morceau xD Et oui, mon perso me plait (beaucoup Le pire c'est que j'aurais vraiment aimé qu'elle soit prof de danse et c'est le cas ! c'est de la télépathie ou quoi ? )

Ca arrive, il est tard aussi ^^

Makelie > Merci
Je vous en fait si vous voulez xD Je suis insomniaque !

Les smileys m'éclatent ! XD

LN > C'est pas grave ! xD
Pauline et Solal ont vraiment l'air de faire un couple idéal

Oui, moi je veux que tu m'en fasses un !

Makelie ~ Ah ? Je me disais que ça te correspondrait bien, alors je me suis accordée cette liberté !

Mais, après, je peux pas trop continuer, j'ai pas des personnages super complets... C'est pas grave ? Je continue ?

Bah si ça pose pas de problème que tu continues vas-y, sinon non xD