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" Mon histoire commence par une belle journée de printemps, le temps etait considerablement rafraichi malgré le moi d'avril déjà bien avancé . La brume envelopait Venise d'un epais et froid manteau grisatre .
Bien loin de tous ces soucis meteorologique, les clients de l'auberge "Au Fou qui derange" se remplissaient joyeusement la panse . Nannerl ,une des nombreuses serveuses, était deja ereinté par sa longue journée de travail . Elle jeta un rapide coup d'oeil vers l'estrade de bois où un petit orchestre se produisait . Elle chercha son frère du regard, en vain, il etait le chef d'orchestre et tournait le dos aux clients .
Ceux-ci, pour la plupart déjà ivres morts, n'étaient pas le moins du monde interessés par la musique qui se produisait sur l'estrade et hurlaient des chansons paillardes dans le seul but de masquer la douce et lancinante mélodie du violon .
Nannerl soupira avant de retourner a sa dure besogne .
Elle est son frère venaient de la cour d'Autriche, la-bas jamais personne n'auraient eu l'audace de faire du bruit en meme temps que le grand Mozart . Maintenant tout était différent . Leur mère était morte 4 ans auparavant . A cette époque-la, la famille Mozart était une des plus nobles et des plus anciennes familles de Salzbourg . Wolfgang était en ce temps-la surnommé "le petit prodige" il jouait à la cour des plus grands de ce monde et tout les roi et reines l'admiraient .
Mais leur vieux père est devenu fou de chagrin . Il a décidé de quitter son château, a abandonner la cour, ses honneurs et a fait don de tous ses biens aux pauvres; puis il s'est retiré du monde pour devenir ermite . Le nom des Mozart fut, à partir de ce moment-la, associé a la pauvreté et à la honte . Ils ne leur restaient plus rien de leur ancienne noblesse et ils étaient devenus la risée des autres familles . Nannerl et Wolfgang n'avaient plus qu'à partir . Sous la pluie, la neige, bravant le vent et le froid; ils n'était plus qu'un couple de pouilleux comme il en existait tant d'autre a cette époque . Nannerl rêvait depuis sa plus tendre enfance de visiter Florence, son petit frère désira l'accompagner . Ils sont donc ainsi partis, proposant leurs service contre 3 sous, gardant cochons, dindons et autres bestioles, proposant leurs talent de musiciens dans des bals populaires; la fierté des Mozart avait bel et bien disparu...
Le chef d'orchestre leva sa baguette pour le final dans un ample geste . Une dernière salve d'accord retenti et résonna dans la salle enfumée . Puis plus rien . Wolfgang se retourna instinctivement vers son "public": les ivrognes hurlaient toujours plus fort tandis que des femmes gloussaient bruyamment.
"Bandes de rustres!" grommela-t-il .
De rage, il jeta sa baguette à terre et fit claquer violemment la porte de l'auberge .
Le froid le saisit et le fit frissonner, il avait oublié son manteau "Au fou qui dérange" .
"Tant pis" pensa-t-il .
La colère bouillonnait en lui et il serra les poings à s'en faire blanchir les phalanges .
"Wolfgang Amadeus Mozart...Humilié!"
Son orgueil personnel en avait pris un sacré coup . Ses yeux noirs brillaient de haine et ses épais et broussailleux sourcils était froncés, déformant presque les doux traits de son visage.
Soudain, un bruit de sabots retentit dans la rue déserte . Il se retourna brusquement et vit une jeune demoiselle qui chevauchait une jument blanche à l'imposant poitrail . Elle était vêtu d'une longue robe rose élégamment décorée de rubans et de dentelles et une grande cape argentée la protégeait du froid mordant . Malgré son visage recouvert d'un capuchon de soie, Wolfgang n'eut aucun mal à reconnaître la longue chevelure brune et les doux yeux en amande de la jeune fille . Il s'agissait bel et bien d'Aloysia Weber, la fille d'un des principal conseiller de Florence . Le jeune musicien sentit son visage s'empourprer et il eut l'impression d'avoir été jeté dans une fournaise ardente .
Une violente bourrasque de vent le ramena la réalité . Aloysia avait quitté son capuchon argenté et un homme en costume noir s'était approché d'elle . Il lui tendit une main gantée pour l'aider a descendre de sa monture avant de lui proposer son bras .
Wolfgang tremblait présent de rage et de jalousie . D'un pas rapide, il rejoignit le petit appartement sous les toits qu'il partageait avec Nannerl . Il se saisit brutalement de son violon et se mit à jouer avec une force et un énervement inhabituel . Toute sa haine, son désespoir, sa honte, sa colère, sa jalousie faisaient vibrer les cordes avec puissance .
"Fermez-la la-haut! Tas d'cochons puants! hurla une voix vulgaire, poursuivant sa charmante tirade d'un flot de jurons et d'insultes.
- Misérable gueuse!" grogna Wolfgang à mi-voix.
Il rangea néanmoins son violon puis tira la planche qui bouchait le trou grossier pratiquer dans le mur de torchis . Le froid pénétra dans la pièce sombre et exigu . Son regard se perdit au loin et ses pensées voguèrent vers une certaine Aloysia...
Pendant ce temps, "Au fou qui dérange", les musiciens avaient eux aussi quitté l'estrade, seule restait Cathialine, la violoniste . Elle caressait son instrument d'un air absent tout en chantonnant inconsciemment les airs grossiers que les fêtards entonnaient . Puis elle sortit elle aussi dans le froid . Elle marchait d'un pas léger, dansant presque sur les pavés . Mais son entrain se figea aussitôt lorsqu'elle rentra dans son misérable taudis . Et tandis qu'elle soignait son père, elle revoyait le chef d'orchestre claquer la porte de l'auberge en se disant qu'elle n'aurait jamais pensé que quelqu'un en colère puisse être aussi mignon ...
La nuit tombait et le froid devenait de plus-en-plus vif . Nannerl alla chercher son misérable salaire auprès de l'aubergiste . Cet homme grossier et moqueur tenta de prendre la jeune fille dans ses bras, en vain car malgré sa silhouette fragile, Nannerl n'était pas du genre a se laisser faire .
Elle poussa la porte de l'auberge et commença a cheminer aussi rapidement que sa fatigue le permettait . Elle croisa un mendiant et chercha quelques pièces dans sa bourse . Le vieil homme la dévisagea, incrédule . Les traits de son visage étaient creusés par la fatigue et le manque de sommeil mais ses yeux bleus étaient toujours aussi pétillants et son sourire toujours aussi bienveillant . Elle était vêtu d'une vielle robe tachée, élimée, rapiécée et rongée par la vermine pourtant elle semblait toujours aussi gracieuse .
" Quelle ange ,pensa l'homme, elle fait l'aumône alors qu'elle-même n'a pas assez d'argent pour se nourrir !"
En rentrant chez elle elle trouva un Wolfgang allongé a même le sol, encore habillé . En apercevant les longs sillons encore visibles sur ses joues elle en déduit que son petit frère avait pleuré .
Tandis qu'elle essayait de raviver les quelques braises toujours ardentes, elle chantonna une berceuse . Cette même berceuse que, longtemps auparavant, sa mère chantonnait pour endormir son fils ...
De bon matin, Nannerl partit a l'auberge, effectuer son éprouvant travail . Son frère, lui, encore honteux du dernier affront qu'il avait du subir, avait décidé de plus remettre les pieds dans " cette auberge de pouilleux" .
Mais les jours passaient et le gros chaudron de cuivre ne se remplissaient toujours pas et il se dit qu'un salaire en plus serait le bienvenue .
Le gros aubergiste l'accueillit en hurlant :
" Et ben le re'vla le p'tit môssieur ! Alors quoi! Mon auberge était pas assez distingué pour les précieuses fesses de ce p'tit bourge malpropre !"
Des rires éclatèrent dans la salle tandis que Wolfgang essayait de garder une contenance . Il se dirigea vers l'estrade comme si rien ne s'était passé .
Une nouvelle fois les ivrognes prirent un malin plaisir à l'humilier et à se moquer ouvertement de sa musique .
Plusieurs semaines passèrent ainsi . Nannerl ne disait rien, ne se plaignait pas, ne réagissaient même pas aux moqueries de l'aubergiste . Celui-ci plus que tout les autres aimait se moquer de Wolfgang . Chaque jour il lui servait une nouvelle tirade toujours plus humiliante .
Le pauvre musicien se consolait de cette vie comme il pouvait, chaque jour il allait se balader dans les rues au alentours des palais royaux dans l'espoir de voir Aloysia . Il a suivait partout où elle allait . Il observait chaque centimètre de sa peau de marbre, chaque boucle brune, chacun de ses mouvements, il ne se lassait jamais de la regarder . Mais elle, elle lui était totalement indifférente et quand elle ne se contentait pas de l'ignorer superbement, elle lui jetait des regards hostiles et méprisants .
Wolfgang ne dormait plus la nuit, il composait sans jamais s'arrêter des balades et des hymnes a l'amour . Il jouait aussi de son violon, indifférent aux grossièreté hurlées par la voisine du dessous .
Il passait chaque instant de son temps libre-quand-il n'était pas" Au fou qui dérange" - sur le port a admirer la belle Weber et son regard glacial .
C'était un fait irrévoquable ; Wolfgang était amoureux .
Un jour, alors qu'il regardait d'un air vide le canal dessinant le visage de sa bien-aimée dans les ridules de l'eau il fut abordé :
" Tu as des prrrrrroblèmes ? " lui demanda une femme qui roulait le "rrr" de manière très peu naturelle .
Wolfgang surpris se retourna pour voir la femme en question . Elle avait de longs cheveux bruns ramenés en une immense tresse . Sa tête était recouverte d'un vieux tricorne de pirate . Elle était vêtue d'un long jupon aux couleurs de l'arc-en-ciel et d'une blouse aux manches courtes . Sa taille était soulignée d'une ceinture de cuir ou pendouillait des fioles aux couleurs inquiétantes . A son cou, divers gris-gris et colliers tressaillaient a chacun de ses mouvements . Un singe était perché sur son épaule et s'amusait avec les franges de son châle rouge sang .
La femme ne lui inspirait guère confiance mais avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi-que-ce-soit elle tapota une boule de cristal qui pendait à son cou à l'aide de son ongle long et sale :
"humm...ouiii.....je vois un amour ...une défaite en amour...une femme qui vous méprise...je vois,je vois un talent en musique....je vois un espoir de gloire...je vois un homme...gros , cruel, vous désirez lui échapé..oui...mon cher je peux tout vous arranger !
-vous...vous...
-Ouiiii je peux tout ! TOUT ! ABSOLUMENT TOUT " répéta la femme plus fort . Elle prit Wolfgang par le bras et l'emmena dans un cabanon légèrementsuspect . Un gros chaudron bouillonnait sur de grosses flammes et des volutes malodorantes s'en échappait de temps-a-autre . les murs étaient tapissés de fioles et éprouvettes en tout genre,dont le singe s'approchait un peu trop près . Des araignées sortait des coins d'une table en bois massif sur laquelle reposait une boule de cristal . Sur une autre table a l'étrange couleur rouge étaient posés des cartes de tarots .
" Je vous en prrrrie trrrès cher, asseyez-vous" proposa la femme en tendant un tabouret .
Wolfgang hésita, pris de panique en voyant ce cabanon, mais s'exécuta finalement . La femme quand à elle s'était déjà assise sur un fauteuil luxueux . Elle joignit ses 2 mains recouvertes de bagues étincelantes et dit :
" Alors trrrès cherr racontez-moi tout ! Je suis a votre entière disposition . N'oubliez-pas, je peux tout !"
Wolfgang se dit qu'au point où il en était il n'avait plus rien a perdre, il se lança donc . Il raconta donc tout a la voyante, tout absolument tout, sans rien omettre ; de son épisode de gloire d'enfant prodige a l'amour qu'il portait pour une femme en passant par la mort de sa mère à l'auberge "Au fou qui dérange" . A la fin de son récit la femme dejoignit puis rejoignit ses mains, elle prit une grande inspiration puis demanda :
" Et quel est donc le nom de cette femme ? L'heureuse élue ! ajouta-t-elle en jetant un coup d'oeil envieur au beau musicien .
-Elle s'appelle Aloysia Weber, elle est la fille du conseiller Alfonso Weber ."
La femme eut un petit rire, qui sonnait faux et elle reprit d'un ton complice :
" Je me doutais bien que ma chère soeur n'en avait pas fini de briser le coeur des hommes"
Mozart en resta sans voix, hébété il n'osait y croire . Sa douce Aloysia était donc la soeur de cette voyante :
" V...Vo...Vous...
-Ouiii . Je me nomme Constance Weber, voyante, magicienne, pour vous servirrr !
-M...Mais co...co..comment avez-v-vous .....
- Peu importe, coupa-t-elle brutalement, je peux tout arranger mon cherrrr ! Si vous me faites confiance en tout cas ! Je peux compter sur vous . N'est-ce pas ?
-Euh...
- Je prends ça pour un oui ! maintenant écoutez-moi, ma soeur a un coeur de pierre et un vulgaire philtre d'amour ne suffirait pas a vous attirer ses faveurs . Je ne vois qu'une seule solution , murmura-t-elle avant de prendre une grande inspiration pour et de reprendre d'une voix forte, LUCIFER ! Seul le Maître des Ténèbres peut vous garantir l'amour de cette femme, lui-seul peut vous garantir la gloire du musiciens reconnu, lui-seul peut vous permettre de tout réussir, conclut-elle enfin"
Wolfgang prit peur, il avait très bien compris ce que voulait cette Constance Weber : il allait devoir vendre son âme au diable . Un instant il eut l'irrépressible envie de prendre ses jambes a son cou mais la vision de la douce Aloysia ondulant dans sa robe de mousseline dorée lui redonnait du courage et il parvint a articuler un "oui" a peine audible .
La femme sembla fort contente et éclata d'un rire tonitruant et machiavélique . Son rire faisait trembler les murs et le petit singe se mit a couiner bruyamment .
Lorsqu'elle s'arrêta, elle rassembla ses cartes de tarot, les lança en l'air et fit apparaître un morceau de parchemin .
"Un pacte" pensa aussitôt Wolfgang .
-Oui un pacte !"rétorqua la sorcière
Et avant que le jeune homme ait eu le temps de demander comment avait-elle fait pour lire dans ses pensées, elle lui mit le pacte sous le nez
Pacte du 29 mai entre Lucifer, Prince des ténèbres, gardien des Enfers, Gardien des âmes damnées, Maître de la fournaise éternelle et Wolfgang Amadeus Mozart né à Salzbourg
Je déclare que moi, Wolfgang Amadeus Mozart, en échange de l'amour de Aloysia Weber, et de la gloire dans mon métier, à l'heure de ma mort je remettrais mon âme à Lucifer, Prince des Ténèbres, gardien des Enfers, gardien des âmes damnées, Maître de la fournaise éternelle .
" Alorrrrrs ????" lui demanda la femme en sortant un grand couteau
Wolfgang hocha la tête
"Ce pacte doit être signé avec ton sang ! "
Elle piqua les doigts du pauvre Mozart, les gouttes se déposèrent sur la parchemin et à cet instant précis Constance éclata de nouveau de son rire diabolique . Elle envoya valser le pacte dans les flammes tout en continuant a hurler de rire .
Puis, reprenant tant bien que mal son souffle, elle se tourna vers le jeune homme et lui déclara d'un air sadique et satisfait :
"Et bien voila mon cher Wolfgang, c'est fait ! Merci Lucifer !
HA-HA-HA-HA-HA-HA-H-A-HA-HA !!!!!!!!TE VOILA DAMNE !!!!!!!!POUR TOUJOURS !!!!!!!!HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA !!!!!!!!!!!!!!!!!"
j'aimerais votre avis! mais sincerement ! et si vous avez des conseils pour ameliorer je suis preneuse et si vous voyez des grossière et honteuses fautes d'orthographes dites le moi ! que cette offense a la langue française ne sois pas resté sans correction 
bisous
Bien loin de tous ces soucis meteorologique, les clients de l'auberge "Au Fou qui derange" se remplissaient joyeusement la panse . Nannerl ,une des nombreuses serveuses, était deja ereinté par sa longue journée de travail . Elle jeta un rapide coup d'oeil vers l'estrade de bois où un petit orchestre se produisait . Elle chercha son frère du regard, en vain, il etait le chef d'orchestre et tournait le dos aux clients .
Ceux-ci, pour la plupart déjà ivres morts, n'étaient pas le moins du monde interessés par la musique qui se produisait sur l'estrade et hurlaient des chansons paillardes dans le seul but de masquer la douce et lancinante mélodie du violon .
Nannerl soupira avant de retourner a sa dure besogne .
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Elle est son frère venaient de la cour d'Autriche, la-bas jamais personne n'auraient eu l'audace de faire du bruit en meme temps que le grand Mozart . Maintenant tout était différent . Leur mère était morte 4 ans auparavant . A cette époque-la, la famille Mozart était une des plus nobles et des plus anciennes familles de Salzbourg . Wolfgang était en ce temps-la surnommé "le petit prodige" il jouait à la cour des plus grands de ce monde et tout les roi et reines l'admiraient .
Mais leur vieux père est devenu fou de chagrin . Il a décidé de quitter son château, a abandonner la cour, ses honneurs et a fait don de tous ses biens aux pauvres; puis il s'est retiré du monde pour devenir ermite . Le nom des Mozart fut, à partir de ce moment-la, associé a la pauvreté et à la honte . Ils ne leur restaient plus rien de leur ancienne noblesse et ils étaient devenus la risée des autres familles . Nannerl et Wolfgang n'avaient plus qu'à partir . Sous la pluie, la neige, bravant le vent et le froid; ils n'était plus qu'un couple de pouilleux comme il en existait tant d'autre a cette époque . Nannerl rêvait depuis sa plus tendre enfance de visiter Florence, son petit frère désira l'accompagner . Ils sont donc ainsi partis, proposant leurs service contre 3 sous, gardant cochons, dindons et autres bestioles, proposant leurs talent de musiciens dans des bals populaires; la fierté des Mozart avait bel et bien disparu...
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Le chef d'orchestre leva sa baguette pour le final dans un ample geste . Une dernière salve d'accord retenti et résonna dans la salle enfumée . Puis plus rien . Wolfgang se retourna instinctivement vers son "public": les ivrognes hurlaient toujours plus fort tandis que des femmes gloussaient bruyamment.
"Bandes de rustres!" grommela-t-il .
De rage, il jeta sa baguette à terre et fit claquer violemment la porte de l'auberge .
Le froid le saisit et le fit frissonner, il avait oublié son manteau "Au fou qui dérange" .
"Tant pis" pensa-t-il .
La colère bouillonnait en lui et il serra les poings à s'en faire blanchir les phalanges .
"Wolfgang Amadeus Mozart...Humilié!"
Son orgueil personnel en avait pris un sacré coup . Ses yeux noirs brillaient de haine et ses épais et broussailleux sourcils était froncés, déformant presque les doux traits de son visage.
Soudain, un bruit de sabots retentit dans la rue déserte . Il se retourna brusquement et vit une jeune demoiselle qui chevauchait une jument blanche à l'imposant poitrail . Elle était vêtu d'une longue robe rose élégamment décorée de rubans et de dentelles et une grande cape argentée la protégeait du froid mordant . Malgré son visage recouvert d'un capuchon de soie, Wolfgang n'eut aucun mal à reconnaître la longue chevelure brune et les doux yeux en amande de la jeune fille . Il s'agissait bel et bien d'Aloysia Weber, la fille d'un des principal conseiller de Florence . Le jeune musicien sentit son visage s'empourprer et il eut l'impression d'avoir été jeté dans une fournaise ardente .
Une violente bourrasque de vent le ramena la réalité . Aloysia avait quitté son capuchon argenté et un homme en costume noir s'était approché d'elle . Il lui tendit une main gantée pour l'aider a descendre de sa monture avant de lui proposer son bras .
Wolfgang tremblait présent de rage et de jalousie . D'un pas rapide, il rejoignit le petit appartement sous les toits qu'il partageait avec Nannerl . Il se saisit brutalement de son violon et se mit à jouer avec une force et un énervement inhabituel . Toute sa haine, son désespoir, sa honte, sa colère, sa jalousie faisaient vibrer les cordes avec puissance .
"Fermez-la la-haut! Tas d'cochons puants! hurla une voix vulgaire, poursuivant sa charmante tirade d'un flot de jurons et d'insultes.
- Misérable gueuse!" grogna Wolfgang à mi-voix.
Il rangea néanmoins son violon puis tira la planche qui bouchait le trou grossier pratiquer dans le mur de torchis . Le froid pénétra dans la pièce sombre et exigu . Son regard se perdit au loin et ses pensées voguèrent vers une certaine Aloysia...
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Pendant ce temps, "Au fou qui dérange", les musiciens avaient eux aussi quitté l'estrade, seule restait Cathialine, la violoniste . Elle caressait son instrument d'un air absent tout en chantonnant inconsciemment les airs grossiers que les fêtards entonnaient . Puis elle sortit elle aussi dans le froid . Elle marchait d'un pas léger, dansant presque sur les pavés . Mais son entrain se figea aussitôt lorsqu'elle rentra dans son misérable taudis . Et tandis qu'elle soignait son père, elle revoyait le chef d'orchestre claquer la porte de l'auberge en se disant qu'elle n'aurait jamais pensé que quelqu'un en colère puisse être aussi mignon ...
***
La nuit tombait et le froid devenait de plus-en-plus vif . Nannerl alla chercher son misérable salaire auprès de l'aubergiste . Cet homme grossier et moqueur tenta de prendre la jeune fille dans ses bras, en vain car malgré sa silhouette fragile, Nannerl n'était pas du genre a se laisser faire .
Elle poussa la porte de l'auberge et commença a cheminer aussi rapidement que sa fatigue le permettait . Elle croisa un mendiant et chercha quelques pièces dans sa bourse . Le vieil homme la dévisagea, incrédule . Les traits de son visage étaient creusés par la fatigue et le manque de sommeil mais ses yeux bleus étaient toujours aussi pétillants et son sourire toujours aussi bienveillant . Elle était vêtu d'une vielle robe tachée, élimée, rapiécée et rongée par la vermine pourtant elle semblait toujours aussi gracieuse .
" Quelle ange ,pensa l'homme, elle fait l'aumône alors qu'elle-même n'a pas assez d'argent pour se nourrir !"
En rentrant chez elle elle trouva un Wolfgang allongé a même le sol, encore habillé . En apercevant les longs sillons encore visibles sur ses joues elle en déduit que son petit frère avait pleuré .
Tandis qu'elle essayait de raviver les quelques braises toujours ardentes, elle chantonna une berceuse . Cette même berceuse que, longtemps auparavant, sa mère chantonnait pour endormir son fils ...
De bon matin, Nannerl partit a l'auberge, effectuer son éprouvant travail . Son frère, lui, encore honteux du dernier affront qu'il avait du subir, avait décidé de plus remettre les pieds dans " cette auberge de pouilleux" .
Mais les jours passaient et le gros chaudron de cuivre ne se remplissaient toujours pas et il se dit qu'un salaire en plus serait le bienvenue .
Le gros aubergiste l'accueillit en hurlant :
" Et ben le re'vla le p'tit môssieur ! Alors quoi! Mon auberge était pas assez distingué pour les précieuses fesses de ce p'tit bourge malpropre !"
Des rires éclatèrent dans la salle tandis que Wolfgang essayait de garder une contenance . Il se dirigea vers l'estrade comme si rien ne s'était passé .
Une nouvelle fois les ivrognes prirent un malin plaisir à l'humilier et à se moquer ouvertement de sa musique .
Plusieurs semaines passèrent ainsi . Nannerl ne disait rien, ne se plaignait pas, ne réagissaient même pas aux moqueries de l'aubergiste . Celui-ci plus que tout les autres aimait se moquer de Wolfgang . Chaque jour il lui servait une nouvelle tirade toujours plus humiliante .
Le pauvre musicien se consolait de cette vie comme il pouvait, chaque jour il allait se balader dans les rues au alentours des palais royaux dans l'espoir de voir Aloysia . Il a suivait partout où elle allait . Il observait chaque centimètre de sa peau de marbre, chaque boucle brune, chacun de ses mouvements, il ne se lassait jamais de la regarder . Mais elle, elle lui était totalement indifférente et quand elle ne se contentait pas de l'ignorer superbement, elle lui jetait des regards hostiles et méprisants .
Wolfgang ne dormait plus la nuit, il composait sans jamais s'arrêter des balades et des hymnes a l'amour . Il jouait aussi de son violon, indifférent aux grossièreté hurlées par la voisine du dessous .
Il passait chaque instant de son temps libre-quand-il n'était pas" Au fou qui dérange" - sur le port a admirer la belle Weber et son regard glacial .
C'était un fait irrévoquable ; Wolfgang était amoureux .
Un jour, alors qu'il regardait d'un air vide le canal dessinant le visage de sa bien-aimée dans les ridules de l'eau il fut abordé :
" Tu as des prrrrrroblèmes ? " lui demanda une femme qui roulait le "rrr" de manière très peu naturelle .
Wolfgang surpris se retourna pour voir la femme en question . Elle avait de longs cheveux bruns ramenés en une immense tresse . Sa tête était recouverte d'un vieux tricorne de pirate . Elle était vêtue d'un long jupon aux couleurs de l'arc-en-ciel et d'une blouse aux manches courtes . Sa taille était soulignée d'une ceinture de cuir ou pendouillait des fioles aux couleurs inquiétantes . A son cou, divers gris-gris et colliers tressaillaient a chacun de ses mouvements . Un singe était perché sur son épaule et s'amusait avec les franges de son châle rouge sang .
La femme ne lui inspirait guère confiance mais avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi-que-ce-soit elle tapota une boule de cristal qui pendait à son cou à l'aide de son ongle long et sale :
"humm...ouiii.....je vois un amour ...une défaite en amour...une femme qui vous méprise...je vois,je vois un talent en musique....je vois un espoir de gloire...je vois un homme...gros , cruel, vous désirez lui échapé..oui...mon cher je peux tout vous arranger !
-vous...vous...
-Ouiiii je peux tout ! TOUT ! ABSOLUMENT TOUT " répéta la femme plus fort . Elle prit Wolfgang par le bras et l'emmena dans un cabanon légèrementsuspect . Un gros chaudron bouillonnait sur de grosses flammes et des volutes malodorantes s'en échappait de temps-a-autre . les murs étaient tapissés de fioles et éprouvettes en tout genre,dont le singe s'approchait un peu trop près . Des araignées sortait des coins d'une table en bois massif sur laquelle reposait une boule de cristal . Sur une autre table a l'étrange couleur rouge étaient posés des cartes de tarots .
" Je vous en prrrrie trrrès cher, asseyez-vous" proposa la femme en tendant un tabouret .
Wolfgang hésita, pris de panique en voyant ce cabanon, mais s'exécuta finalement . La femme quand à elle s'était déjà assise sur un fauteuil luxueux . Elle joignit ses 2 mains recouvertes de bagues étincelantes et dit :
" Alors trrrès cherr racontez-moi tout ! Je suis a votre entière disposition . N'oubliez-pas, je peux tout !"
Wolfgang se dit qu'au point où il en était il n'avait plus rien a perdre, il se lança donc . Il raconta donc tout a la voyante, tout absolument tout, sans rien omettre ; de son épisode de gloire d'enfant prodige a l'amour qu'il portait pour une femme en passant par la mort de sa mère à l'auberge "Au fou qui dérange" . A la fin de son récit la femme dejoignit puis rejoignit ses mains, elle prit une grande inspiration puis demanda :
" Et quel est donc le nom de cette femme ? L'heureuse élue ! ajouta-t-elle en jetant un coup d'oeil envieur au beau musicien .
-Elle s'appelle Aloysia Weber, elle est la fille du conseiller Alfonso Weber ."
La femme eut un petit rire, qui sonnait faux et elle reprit d'un ton complice :
" Je me doutais bien que ma chère soeur n'en avait pas fini de briser le coeur des hommes"
Mozart en resta sans voix, hébété il n'osait y croire . Sa douce Aloysia était donc la soeur de cette voyante :
" V...Vo...Vous...
-Ouiii . Je me nomme Constance Weber, voyante, magicienne, pour vous servirrr !
-M...Mais co...co..comment avez-v-vous .....
- Peu importe, coupa-t-elle brutalement, je peux tout arranger mon cherrrr ! Si vous me faites confiance en tout cas ! Je peux compter sur vous . N'est-ce pas ?
-Euh...
- Je prends ça pour un oui ! maintenant écoutez-moi, ma soeur a un coeur de pierre et un vulgaire philtre d'amour ne suffirait pas a vous attirer ses faveurs . Je ne vois qu'une seule solution , murmura-t-elle avant de prendre une grande inspiration pour et de reprendre d'une voix forte, LUCIFER ! Seul le Maître des Ténèbres peut vous garantir l'amour de cette femme, lui-seul peut vous garantir la gloire du musiciens reconnu, lui-seul peut vous permettre de tout réussir, conclut-elle enfin"
Wolfgang prit peur, il avait très bien compris ce que voulait cette Constance Weber : il allait devoir vendre son âme au diable . Un instant il eut l'irrépressible envie de prendre ses jambes a son cou mais la vision de la douce Aloysia ondulant dans sa robe de mousseline dorée lui redonnait du courage et il parvint a articuler un "oui" a peine audible .
La femme sembla fort contente et éclata d'un rire tonitruant et machiavélique . Son rire faisait trembler les murs et le petit singe se mit a couiner bruyamment .
Lorsqu'elle s'arrêta, elle rassembla ses cartes de tarot, les lança en l'air et fit apparaître un morceau de parchemin .
"Un pacte" pensa aussitôt Wolfgang .
-Oui un pacte !"rétorqua la sorcière
Et avant que le jeune homme ait eu le temps de demander comment avait-elle fait pour lire dans ses pensées, elle lui mit le pacte sous le nez
Pacte du 29 mai entre Lucifer, Prince des ténèbres, gardien des Enfers, Gardien des âmes damnées, Maître de la fournaise éternelle et Wolfgang Amadeus Mozart né à Salzbourg
Je déclare que moi, Wolfgang Amadeus Mozart, en échange de l'amour de Aloysia Weber, et de la gloire dans mon métier, à l'heure de ma mort je remettrais mon âme à Lucifer, Prince des Ténèbres, gardien des Enfers, gardien des âmes damnées, Maître de la fournaise éternelle .
" Alorrrrrs ????" lui demanda la femme en sortant un grand couteau
Wolfgang hocha la tête
"Ce pacte doit être signé avec ton sang ! "
Elle piqua les doigts du pauvre Mozart, les gouttes se déposèrent sur la parchemin et à cet instant précis Constance éclata de nouveau de son rire diabolique . Elle envoya valser le pacte dans les flammes tout en continuant a hurler de rire .
Puis, reprenant tant bien que mal son souffle, elle se tourna vers le jeune homme et lui déclara d'un air sadique et satisfait :
"Et bien voila mon cher Wolfgang, c'est fait ! Merci Lucifer !
HA-HA-HA-HA-HA-HA-H-A-HA-HA !!!!!!!!TE VOILA DAMNE !!!!!!!!POUR TOUJOURS !!!!!!!!HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA !!!!!!!!!!!!!!!!!"
j'aimerais votre avis! mais sincerement ! et si vous avez des conseils pour ameliorer je suis preneuse et si vous voyez des grossière et honteuses fautes d'orthographes dites le moi ! que cette offense a la langue française ne sois pas resté sans correction bisous
Dernière édition par catytalie le Jeu 5 Mai - 6:59, édité 8 fois
